Interview de Flavio von Witzleben avec le journaliste Tom-Oliver Regenauer : Spectaculaire travail de recherche sur Trump, Musk & Cie.
02.05.2025 www.kla.tv/37567
Merci à Flavio von Witzleben d'avoir aimablement autorisé la diffusion de l'interview suivante ! [Tom-Oliver Regenauer :] Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump, et ce depuis toujours. Et nous sommes maintenant confrontés à de nouveaux ARNm, à un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse générale et si on regarde ensuite (nous parlerons encore de Musk tout à l'heure) comment OpenAI avec Sam Altman, et quel genre de type il est, et comment cela est lié au partenariat entre SpaceX et par exemple WISeKey en Suisse - il y a alors des solutions eID [eID = identité électronique] pour les gouvernements "out of the box", c'est-à-dire ces solutions eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça.
Donc, une fois les démocrates sont le Deep State (l'État profond), une autre fois ce sont les républicains. Pendant que George Bush était là, c'était les républicains, c'était le Deep State. Puis sont arrivés les bons démocrates et Obama avec son programme Hope et tout ça. Alors les démocrates étaient les bons, ils ont gagné. Et puis, les démocrates étaient à nouveau le Deep State. Et maintenant, les républicains sont à nouveau anti-Deep State. On y voit toujours très bien cette dialectique hégélienne de la domination. Interview :
[Flavio von Witzleben :] Chers téléspectateurs, bienvenue ici pour un nouvel entretien sur ma chaîne. Aujourd'hui, j'aimerais m'intéresser à deux personnages puissants et hauts en couleur, à savoir : L'actuel président américain Donald Trump et l'homme le plus riche du monde, Elon Musk. Pour cela, je salue le journaliste et publiciste Tom-Oliver Regenauer, connu pour ses recherches critiques et d'investigation. Bienvenue en Suisse, Tom.
[Tom-Oliver Regenauer :] Bonjour, Flavio. Merci pour l'invitation.
[Flavio von Witzleben :] Oui, merci beaucoup d'avoir pris le temps de venir aujourd'hui. Le motif de notre entretien est un nouveau livre que tu as écrit et qui sortira le 5 février. Il s'intitule "Hopium". Et dans ce livre, tu as également publié deux articles dans lesquels tu t'es intéressé de très près aux personnes que je viens de citer, à savoir Elon Musk et Donald Trump. Mais avant de nous lancer dans ta spectaculaire recherche de fond sur l'actuel président américain, de quoi s'agit-il exactement avec ce Hopium, cher Tom ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, Hopium est composé d'espoir (hope) et d'opium, c'est-à-dire la substance de base de l'héroïne, qui a été brevetée par Bayer à un moment donné. Et c'est bien sûr un terme qui doit être considéré de manière ambiguë. Dans l'introduction du livre, il y a une belle citation de Nietzsche : "L'espoir, le plus mauvais des maux, car il prolonge la souffrance des hommes." Et je pense que c'est tout à fait juste, car bien sûr, beaucoup de gens mettent de l'espoir dans les choses qui se passent maintenant, dans les développements actuels, qui sont en partie effectivement positifs ou dont on peut se réjouir - mais dans l'ivresse du "hopium", si on l'appelle ainsi comme une drogue, ils oublient alors rapidement les faits ou les choses qui se passent alors en arrière-plan.
Donc, nous l'enregistrons un jour avant la publication, donc quand nous la diffuserons, le livre sera probablement déjà sorti. Et oui, si on lit ensuite les articles dans le livre, on voit aussi assez rapidement qu'une élection présidentielle de ce genre, tu as évoqué Donald Trump, ne déclenche finalement rien, que cela ne change rien de significatif. Il peut signer tous les décrets qu'il veut et sortir tous les "executive orders" qu'il veut, au bout du compte, le grand agenda, c'est-à-dire le méta-niveau des objectifs de développement durable de l'ONU, l'eID, les développements technocratiques, ça ne change pas avec une élection présidentielle, même si c'est bien que quelque part le DEI soit supprimé. C'est ce qui avait été annoncé, nous pouvons en reparler. Hopium - en principe d'abord la combinaison de l'espoir et de la drogue - et malheureusement un sédatif [médicament favorisant le sommeil] qui a touché un grand nombre de personnes dont on pensait qu'elles étaient globalement critiques à l'égard du pouvoir et de la tyrannie, mais dont on doit maintenant reconnaître que ce n'était manifestement le cas que jusqu'à ce que leur propre bulle soit à nouveau au pouvoir. Et c'est justement en Amérique que c'est toujours très frappant. Une fois, les démocrates sont le Deep State, une autre fois, ce sont les républicains. Pendant que George Bush était là, c'était les républicains, c'était le Deep State. Puis sont arrivés les bons démocrates et Obama avec son programme Hope et tout, puis les démocrates étaient les bons, ils ont gagné. Et alors, les démocrates étaient le Deep State, maintenant les républicains sont à nouveau anti-Deep State. On y voit toujours très bien cette dialectique hégélienne de la domination. --
[Flavio von Witzleben :] Oui, et maintenant tu as déjà abordé quelque chose de très controversé. A savoir ton analyse de la situation selon laquelle Donald Trump n'apportera pas de changement essentiel. Tu avais également expliqué tout ça en détail mi-novembre dans un article intitulé "Trump rechargé". Mais si nous considérons la situation actuelle au début du mois de février, il y a environ trois semaines que Donald Trump est entré en fonction, nous devons conclure en toute honnêteté qu'avec les plus de 200 décrets qu'il a signés, il est en train d'opérer un changement significatif, un changement historique. L'agence fédérale USAID [Agence américaine pour le développement international] vient d'être fermée. Au moment où nous enregistrons cette conversation, il y a de très grandes manifestations aux États-Unis à ce sujet. Il a annoncé qu'il allait déclassifier les dossiers Kennedy, il a annoncé qu'il allait quitter l'OMS. Il y a eu un décret interdisant la censure d'État et il n'y a aussi officiellement plus que deux sexes. Je pourrais continuer cette liste encore longtemps. Et maintenant, cher Tom, tu viens nous dire que non, Donald Trump ne changera rien de manière significative. Comment en es-tu arrivé à cette conclusion ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Bien, la question est de savoir quelle doit être la durée de l'exposé... L'article aborde quelques points. Je vais donc essayer de reprendre les choses dans l'ordre. Oui, donc tout d'abord, que l'USAID soit dissoute, ce n'est pas vrai. On dit que le vrai titre devrait être "La société écran de la CIA fusionne avec le ministère". Car en fait, ça doit tout simplement être transféré au State Department [ministère américain des Affaires étrangères] et s'y fondre. Et l'USAID est une a société écran de la CIA, on le sait depuis des décennies. Et de nombreuses activités de changement de régime avaient été menées par l'USAID et le National Endowment for Democracy [think tank américain] en Amérique du Sud précisément. Et à partir de là, le vrai titre est : La société écran de la CIA fusionne avec le ministère. Alors, est-ce que c'est comme ça qu'on vainc le Deep State, j'en doute. D'autre part, il faut bien sûr dire que cette histoire de censure... oui, nous ne censurons plus. Le réseau de vérification des faits devient en quelque sorte... l'industrie de la vérification des faits est dépossédée de son pouvoir. D'une part, c'est réjouissant, mais ça nie le fait que l'industrie des vérificateurs des faits n'est plus nécessaire. Dans une technocratie, ça fonctionne, nous le savons bien avec Twitter : ne pas confondre liberté de portée et liberté d'expression. Donc, la portée est alors simplement limitée. Ça signifie qu'il n'est plus nécessaire de censurer les choses, parce que les algorithmes et l'IA sont tellement avancés qu'au final, on arrive à faire disparaître automatiquement les voix qu'on ne veut pas voir dans l'espace de débat. Je n'ai donc plus besoin d'aller dire que M. Regenauer doit être censuré et mis sur une liste noire, puis annuler son compte et le supprimer, car ça semble totalement antidémocratique. Je peux faire en sorte que tout soit paramétré en arrière-plan de manière à ce que, même s'il avait des dizaines de milliers de followers sur Twitter ou X, ça n'obtienne toujours que 20 likes ou que plus personne ne le voie.
C'est pourquoi, si on regarde en détail, et l'article va encore plus loin dans les implications et l'histoire de Donald Trump, on voit très vite que Donald Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump et ce depuis toujours, et que nous sommes maintenant confrontés à un nouvel ARNm et un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse généralisée. Si on regarde ensuite - nous parlerons encore de Musk tout à l'heure - comment OpenAI avec Sam Altman et quel type de personne il est, et comment cela est lié au partenariat de SpaceX avec par exemple WISeKey en Suisse, il existe des solutions d'eID pour les gouvernements out of the box, ce sont donc des solutions d'eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça. Donc c'est effectivement très évident, les informations sont toutes sur la table et les gens, dans cette bonne foi en un nouveau dirigeant, se comportent finalement avec autant de légèreté et de crédulité que l'ont fait les gens pendant le Covid, qui ont suivi aveuglément l'État quand on leur a dit : "It's safe and effective", c'est sûr et le vaccin fonctionne. Au final, c'est le même comportement. Donc parmi les gens qu'on pensait être pour la liberté de tous, pour un État souple et pas de tyrannie, pas d'autorité, il faut maintenant reconnaître en grande partie que ce n'était justement pas le cas, mais qu'ils acceptent l'autorité si le bon roi est au pouvoir.
C'est pourquoi, si on regarde en détail, et l'article va encore plus loin dans les implications et l'histoire de Donald Trump, on voit très vite que Donald Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump et ce depuis toujours, et que nous sommes maintenant confrontés à un nouvel ARNm et un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse généralisée. Si on regarde ensuite - nous parlerons encore de Musk tout à l'heure - comment OpenAI avec Sam Altman et quel type de personne il est, et comment cela est lié au partenariat de SpaceX avec par exemple WISeKey en Suisse, il existe des solutions d'eID pour les gouvernements out of the box, ce sont donc des solutions d'eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça. Donc c'est effectivement très évident, les informations sont toutes sur la table et les gens, dans cette bonne foi en un nouveau dirigeant, se comportent finalement avec autant de légèreté et de crédulité que l'ont fait les gens pendant le Covid, qui ont suivi aveuglément l'État quand on leur a dit : "It's safe and effective", c'est sûr et le vaccin fonctionne. Au final, c'est le même comportement. Donc parmi les gens qu'on pensait être pour la liberté de tous, pour un État souple et pas de tyrannie, pas d'autorité, il faut maintenant reconnaître en grande partie que ce n'était justement pas le cas, mais qu'ils acceptent l'autorité si le bon roi est au pouvoir.
[Flavio von Witzleben :] Et dans cet article, tu t'es également intéressé de très près au CV de Donald Trump, et tu remets en question un narratif tout à fait central de Donald Trump, à savoir qu'il n'aurait reçu dans ses jeunes années qu'un petit prêt de son père Fred Trump, d'un montant d'un million de dollars américains, pour démarrer. Tu as fait des recherches qui montrent que ce narratif ne tient pas debout. Qu'est-ce qui te fait dire ça et quels ont été, selon tes recherches, les principaux faits de la carrière de Donald Trump en tant que magnat de l'immobilier dans les années 70 et 80 ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, donc en principe, l'histoire commence bien sûr dès le plus jeune âge par un mensonge. Il aime toujours raconter qu'il est le grand entrepreneur qui a construit un grand empire avec ce seul million. C'est l'histoire de Donald Trump. En fait, ce qui s'est passé - et ce ne sont pas mes recherches, je n'ai fait que les ressortir, je crois que c'est le New York Times qui a écrit un long article à ce sujet - c'est que Fred Trump, le père, a gagné la majeure partie de son argent grâce à des projets de logements, qui sont principalement les ghettos d'Amérique ou de New York aujourd'hui, et grâce à un financement en principe. Il s'agissait donc de projets de construction publique, et c'est avec ça qu'il a gagné beaucoup d'argent. Et il a transféré de l'argent à Donald Trump à partir de ses huit ans, des montants mensuels sur des comptes bloqués ou quelque chose comme ça. Ainsi, Donald Trump était en fait déjà millionnaire à l'âge de huit ans. Et autour de ses vingt ans ou à 18 ans, je ne sais plus exactement, c'est écrit dans l'article, Fred Trump lui a déjà cédé un complexe immobilier, un complexe d'immeubles en copropriété, qu'il a ensuite géré. Il avait déjà des millions, plusieurs millions, avant de réussir vraiment dans l'entreprise de son père, comme directeur. Ensuite, une deuxième étape est la mafia new-yorkaise. C'était courant à New York, à l'époque des années 70 et 80, on ne pouvait pas devenir promoteur immobilier si on ne s'arrangeait pas avec "Fat Tony" Salerno [membre de la Cosa Nostra américaine] et les autres familles. Sinon, soit on ne recevait pas de ciment, soit les bâtiments brûlaient rapidement, soit ils contrôlaient le syndicat, le syndicat des conducteurs, etc., de sorte qu'on n'avait pas de travailleurs. Il fallait donc coopérer avec la mafia et c'est ce que faisaient en fait tous les lions de l'immobilier. Mais Donald Trump à une échelle bien plus grande et inhabituelle par rapport à ses autres concurrents, mais cela lui a alors donné un avantage sur le marché. Il a toujours nié avoir rencontré "Fat Tony" Salerno. C'était le chef de tous les chefs de la mafia [puissant chef de la mafia], oui, à l'époque à New York. Je crois la famille Genovese.
Il y a ces cinq, les Cinq familles, et la collaboration est évidente, car s'il ne s'était pas lié d'amitié avec "Fat Tony" Salerno ou s'il n'avait pas collaboré d'une manière ou d'une autre, il n'aurait pas non plus obtenu de ciment, qu'il a dû acheter à des prix très élevés, mais au moins ses bâtiments ont été achevés. C'est donc aussi une étape, cette collaboration avec la mafia, avec ce "Fat Tony" qu'on connaît aussi des Simpsons, puis à la fin, c'est le modèle du personnage des Simpsons. Et une deuxième étape, qui se profilait déjà, c'est Roy Cohn, l'avocat de la mafia. Il représentait en principe toutes les familles de la mafia à l'époque et avait une vie de débauche à New York, des orgies, des fêtes, de la drogue, mais il était aussi très bien connecté et relié au FBI et à la CIA, donc aussi aux directeurs, à la direction. C'est-à-dire que c'était un tel homme... ce n'est pas pour rien qu'il est un personnage central dans les livres d'investigation de Whitney Webb : "Une nation soumise au chantage". C'est un personnage central qui a fait le lien entre la haute et la basse société, entre le crime organisé et le complexe des services secrets. Et il a été l'avocat de Donald Trump pendant des décennies. C'est donc un lien très étroit. Ils étaient très liés et amis. Et si on va plus loin, alors que Trump avait eu ses premiers grands projets et qu'il figurait déjà sur la liste Forbes comme l'un des Américains les plus riches, les choses ont fini par ne plus aller aussi bien avec les casinos. Certains s'en souviennent encore, des lecteurs et auditeurs un peu plus âgés s'en souviennent encore, le Taj Mahal était alors en faillite et d'autres casinos étaient au bord de la faillite. En principe, Donald Trump était alors en fait en faillite et aucune banque ne voulait lui donner de l'argent. Et puis est arrivé Wilbur Ross, un banquier d'investissement qui, 24 ans auparavant, était directeur en chef de Rothschild Inc, Rothschild Bankruptcy Advisory. Et celui-ci a vu à un moment donné, dans la rue, il a raconté, dans l'interview avec le magazine Forbes, que Donald Trump est un tel personnage que les gens se tiennent devant sa limousine et applaudissent et veulent en quelque sorte un morceau de Donald. Et puis, comme l'écrit le magazine Forbes, Rothschild Inc, c'est-à-dire la banque Rothschild, a été la seule à accorder un crédit à Donald Trump et a ainsi sauvé son complexe d'entreprises et ses biens immobiliers. Il a pu en garder 50 %. Cela signifie que 50 % sont passés sous la gestion de Rothschild Inc. et que Wilbur Ross est en principe l'homme, comme le dit le titre du magazine Forbes, à qui Donald Trump est redevable depuis 32 ans. Et curieusement, premier mandat, secrétaire au Commerce et dans le cabinet Trump, il y avait là Wilbur Ross, qui a alors quitté Rothschild Inc. pour devenir secrétaire au Commerce sous Trump.
On voit donc rapidement de qui Donald Trump se sent en quelque sorte proche, selon le magazine Forbes. Ce n'est pas moi qui le dis, mais les faits et le magazine Forbes. Et s'il y a une porte tournante pour que quelqu'un devienne ministre du Commerce, ce n'est pas sans raison. C'était bien sûr une façon de le remercier d'avoir pratiquement sauvé sa carrière. Car sans ce Wilbur Ross, Donald Trump aurait tout simplement fait faillite avec le complexe du Taj Mahal et les histoires, il aurait fait faillite et ne serait plus jamais apparu sur la liste Forbes. Et peu après l'intervention de la banque, il était de nouveau sur la liste Forbes et pouvait continuer à promouvoir son image de super-entrepreneur super-riche. Et ce n'est qu'un aperçu. L'article est très long et on peut encore aller dans divers tentacules à gauche et à droite. Mais je pense que cela suffit déjà comme aperçu. Je pense que c'est suffisant pour avoir une vue d'ensemble.
[Flavio von Witzleben :] Je pourrais encore poser quelques questions à ce sujet, mais comme nous avons encore tant de sujets passionnants à aborder, je ne peux que recommander aux téléspectateurs de lire cet article. Tu as également cité de nombreuses sources. Donc tout cela aussi est précis et vérifiable. Parlons d'une autre évolution que je trouve très intéressante, à savoir le rétablissement de la liberté d'expression. Le rétablissement de la liberté d'expression aux États-Unis est actuellement un sujet de discussion important aux États-Unis, mais bien sûr aussi en Allemagne. Avec Mark Zuckerberg, assis chez Joe Rogan, qui a raconté comment il avait été censuré et réprimé par l'administration Biden. Avec Elon Musk, qui tente désormais de retrouver la liberté d'expression sur Twitter. Et avec Donald Trump, qui a signé le jour même de son investiture, c'est-à-dire dès le 20 janvier, un décret intitulé, je cite : "Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure d'État". Ce décret interdit aux fonctionnaires fédéraux tout comportement qui limiterait de manière anticonstitutionnelle la liberté d'expression d'un citoyen américain. Alors Tom, tu as quelque chose à dire ? Y a-t-il des contre-arguments ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, Idi Amin a dit une fois qu'il pouvait garantir la liberté de parole, mais pas la liberté après la parole. Ça a un peu l'air de ça. Donc, d'une part, un tel décret est promulgué et l'Executive Order dit que la liberté d'expression est rétablie conformément à la Constitution. Mais quelques jours plus tard, on constate que les gens qui défendent des slogans "antisémites", c'est-à-dire les gens qui s'engagent contre le génocide à Gaza et qui disent que quelque part 62 000 morts, je crois que c'est maintenant officiellement un peu moins, ce n'est peut-être plus tout à fait un cas de légitime défense. Quand il ne restera plus rien de ce pays non plus, ou de la bande de Gaza, mais que les gens seront alors déportés. Je ne sais donc pas dans quelle mesure cela est cohérent, quand on dit d'un côté que nous établissons une liberté d'expression absolue et que, de l'autre, on la restreint immédiatement en disant que les gens qui s'opposent à Israël - et il faut alors faire la distinction entre Israël, le judaïsme et le sionisme. Oui, et les gens qui s'opposent au sionisme - ce qui est finalement le fascisme, c'est un modèle de domination et de pensée ségrégatif [explication du terme : ségrégatif : séparation de groupes ethniques] - il suffit de lire Theodor Herzl ou quelque chose de similaire, ceux qui s'expriment contre ça, oui, et qui critiquent le génocide, peuvent être expulsés. Ça ne colle pas du tout. De plus, Mark Zuckerberg et son entreprise Facebook de la CIA, qui a été créée tout comme Google, toutes ces entreprises ont été créées avec des fonds de la CIA, c'est-à-dire In-Q-tel ou via l'université de Harvard et des programmes et la Edge Foundation - tout ça est très proche de l'État. Et Facebook, qui a succédé à LifeLog, a effectivement été mis en ligne un jour après LifeLog. C'est devenu à un moment donné, je ne sais plus exactement le mois, mais février je crois ou quelque chose comme ça, en 2004 je crois, un jour, le 3 ou le 5 février je crois, en 2004, ce projet LifeLog du DARPA a été mis hors ligne parce qu'il y avait eu une énorme tempête de critiques de la part des défenseurs de la vie privée. Parce que chaque citoyen américain aurait dû faire l'objet d'une telle chronologie, avec toutes les photos, les paiements par cartes de crédit et les endroits où il a été, et où son téléphone portable s'est connecté, et les réservations de voyages, etc. et de voitures de location.
C'en était trop pour les défenseurs de la vie privée, puis on y a mis officiellement fin au Parlement, au Congrès et on a cessé de le faire, et le lendemain, Facebook a été mis en ligne avec exactement les mêmes fonctions. Et aujourd'hui, tout le monde y entre ses données lui-même et de plein gré. Alors, tous ces gens s'assoient chez Joe Rogan, qui se présente toujours comme un journaliste critique ou un podcasteur critique. Mais si Peter Thiel, par exemple, est assis là, le patron ou le fondateur de Palantir, le groupe de surveillance le plus puissant du monde, dont la technologie est également utilisée en Allemagne aujourd'hui, dans tout le pays. L'année dernière, lorsque j'ai écrit l'article sur Thiel, cet article qui est dans le livre, il n'y avait que deux États fédéraux, mais maintenant tous les États fédéraux utilisent la technologie Palantir. Ils font de la "police prédictive", c'est le film "Minority Report". Ce sont les personnes qui essaient d'empêcher le crime avant qu'il ne se produise et c'est ce que fait actuellement aux États-Unis une nouvelle loi sur le blanchiment d'argent, qui doit alors empêcher préventivement le blanchiment d'argent là où il est susceptible de se produire. Comment veux-tu faire ça ? Et si la technologie se trompe, comment les personnes accusées à tort expliquent-elles ensuite qu'elles n'avaient rien prévu du tout ? Alors comment s'en sortir et se défendre contre la "police prédictive" ? Et c'est ce que fait Palantir. Donc, de ce point de vue, tout ce discours sur "la liberté d'expression ou d'opinion rétablie" - c'est une campagne d'image. Les gens passent alors, comme Thiel ou comme Zuckerberg, par Joe Rogan. Là-bas, on a des conversations sympa pendant trois heures, comme ça, "entre potes". Tout le monde est vraiment cool les uns avec les autres et tout semble tellement confortable, comme tu le dis toujours, tellement intime. Pas une seule question critique adressée à Peter Thiel - ni sur le sujet du Comité directeur du Bilderberg, le niveau de direction, dont il est membre depuis des lustres. Pas de question sur Palantir ou sur son ami gay, son amant, qu'on a retrouvé mort un jour devant l'immeuble, mort officiellement considérée comme un suicide. Pas une seule question critique.
Même chose sur Facebook. Pas de question sur LiveLog à Zuckerberg, pas de question sur la connexion avec la CIA en arrière-plan, sur la surveillance permanente, sur le scandale des données ou quoi que ce soit. Simplement le niveau vraiment le plus superficiel de ce qu'on admet juste : "Oh, c'étaient les méchants démocrates, ils nous ont forcés à censurer. Et maintenant tout va bien". Et cela se voit déjà au fait que la première émission de Joe Rogan après l'élection de Donald Trump a commencé avec Joe Rogan, qui a dit la phrase "Democracy actually works". ("La démocratie, ça fonctionne") Oui, avant, la démocratie ne fonctionnait jamais, c'était toujours les mauvais qui étaient au pouvoir, les élections étaient truquées, tout allait mal. Mais maintenant, la démocratie fonctionne. Maintenant, c'est le bon qui a été choisi. Fantastique. Le bon, celui qui gouverne alors en dehors de tout processus démocratique et non par des procédures législatives. Donc, si les gens prétendent être démocrates, ils devraient d’abord commencer à critiquer le fait qu’il publie en permanence des décrets. Ainsi, 200 décrets présidentiels sont tout sauf démocratiques. C'est exactement comme si le roi du château tuait le vieux roi, puis s'asseyait et signait ensuite un décret après l'autre. C'est un diktat. Et puis il sort et ça doit être fait comme il a dit. Où sont donc la procédure législative et les processus démocratiques ? C'est complètement antidémocratique - si vous pensez que la démocratie est bonne.
[Flavio von Witzleben :] Et il faut bien sûr ajouter que certains décrets ont déjà été abrogés. Les États-Unis sont un État fédéral. On ne peut pas y gouverner à tout va. Mais revenons-en à la grande image peut-être. Parce que je dis, ou je comprends, le message principal de ton article sur Donald Trump, qu'il veut maintenant s'éloigner de ces objectifs ESG [ESG : évaluation des entreprises en fonction de l'environnement (Environmental), du social (Social) et de la gouvernance (Governance)]. D'un "agenda de gauche" à un agenda "d'économie responsable pour rétablir la confiance" autour du FEM et de Klaus Schwab.
Tu peux peut-être développer un peu plus pour nos auditeurs ? Car c'est actuellement, et je l'ai entendu à plusieurs reprises dans des interviews que j'ai également menées pour ma chaîne, qu'avec Donald Trump, la fin de la domination "gauchiste" sur les États-Unis va s'installer. Mais tu dis maintenant oui, c'est vrai. Tu partages cette idée de départ, cette hypothèse. Mais tu dis qu'elle est justement remplacée par un autre agenda, tout aussi inhumain, mais qui se présente sous un autre jour. Alors peux-tu expliquer cela ? Comment s'opère ce changement de narratif ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, bien sûr, j'ai déjà écrit à ce sujet en été 2023, car c'est à ce moment-là qu'il y a eu les premières déclarations des personnes qui ont vraiment quelque chose à dire, qui font vraiment bouger les choses dans le monde. Et ce ne sont généralement pas les présidents qui nous récitent des agendas à la télévision. Il s'agissait par exemple de Lynn Forester de Rothschild. Elle a obtenu du temps d'antenne chez Bloomberg et CNN ou CNBC, je crois, et a dit dans des interviews que tout ce qui concerne "ESG", ("environnemental, social et gouvernance"), "DEI" (diversité, équité, inclusion) etc., tout cela doit être littéralement, je cite : "jeté à la poubelle".
[Flavio von Witzleben :] Tu pourrais peut-être expliquer ce que sont "ESG" et "DEI", ce que cela représente. Je ne suis pas sûr que tous nos auditeurs en soient conscients.
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, bien sûr. Donc "environnemental, social et gouvernance", c'est "ESG". Cela signifie en principe qu'on respecte l'environnement, le social et les structures organisationnelles des entreprises et la politique, qu'on s'en tient à des principes. Et "DEI", c'est-à-dire "diversité, égalité, inclusion", il y a eu ensuite l'index "DEI", que toutes les grandes entreprises ont en principe introduit. C'est une sorte de système de points ou, pourrait-on dire, de crédit social pour les entreprises. S'ils ne respectent pas les directives de la "DEI", c'est-à-dire que, par exemple, 40% des membres du conseil d'administration doivent être des femmes, ou des femmes noires, ou des homosexuels, c'est-à-dire toutes ces directives à caractère idéologique issues de cette "Bulle woke de gauche", comme tu le dis, ou que nous avons vu maintenant tout le temps, si tu ne respectes pas ces directives, tu as une note plus basse. On obtient donc peu de points "DEI" en tant que grande entreprise. Ça signifie alors qu'on perd des investissements. BlackRock ou un autre grand investisseur dit alors : "Nous retirons de l'argent". Et c'est là que l'entreprise a de sérieux problèmes. C'est donc en principe un chantage qui a fonctionné pendant de nombreuses années et qui a poussé les entreprises dans une certaine direction. BlackRock... auparavant, la déclaration était que s'ils ne l'introduisaient pas d'eux-mêmes, c'est-à-dire volontairement, alors on devrait les forcer.
C'est ce qu'a dit textuellement Larry Fink lors d'une table ronde. Et il veut les forcer avec cet index "DEI". Mais c'était avant 2023. Le tournant s'est produit à l'été 2023 et on pouvait déjà voir en principe où l'on allait. Ce n'est pas pour rien que deux des dernières réunions du FEM s'appelaient "Reconstruire la confiance" et "Le grand narratif". Il faudrait de nouvelles grandes histoires à raconter aux gens et, pour en revenir à l'interview de Forester de Rothschild chez Bloomberg, elle a dit que "ESG"/"DEI", que tout cet agenda woke devait être jeté à la poubelle parce que les gens en avaient marre. Ça doit disparaître pour que les milieux conservateurs ne continuent pas à se rebeller, pour qu'on ne continue pas à les monter contre soi. Alors on a vu arriver (façon de parler) les torches et les fourches. Et comme je l'ai dit, c'est à ce niveau que les choses se décident vraiment. Donc Lynn Forester de Rothschild est la fondatrice du "Comité pour un capitalisme inclusif". Si tu regardes leur site web, ils ont aussi une coopération avec le Vatican. Des photos très sympathiques avec le pape et tout ça. Et ils ont 10,5 billions, donc des billions d'actifs sous gestion, c'est-à-dire de l'argent qu'ils gèrent pour rendre le monde plus durable. C'est donc un billion d'euros ou de dollars de plus que le total des fonds gérés par BlackRock. Et ce "Comité pour un capitalisme inclusif", c'est en quelque sorte 100 personnes plus le Vatican. Il s'agit donc d'un tout petit groupe de personnes, alors que BlackRock gère et participe à la moitié de l'économie mondiale et calcule des millions de transactions par seconde dans le calculateur Aladdin au sous-sol. Alors là, c'est une question de proportions, on voit vraiment qui a le pouvoir. Donc ce "Comité pour un capitalisme inclusif" et cette Lynn Forrest de Rothschild ont clairement annoncé à l'été 2023 : nous abolissons cet agenda qui commence à poser problème à l'extérieur, cette "Gauche woke", ce truc de "DEI", et Larry Fink l'a dit dans la même période. En effet, dans sa lettre aux investisseurs début 2024, il a déjà retiré tous ces termes, alors qu'auparavant il voulait encore contraindre les entreprises au "DEI" et les presser dans cet agenda de durabilité, on a soudain dit que tous ces termes y avaient déjà disparu et qu'on ne parlait plus que de "Business responsable".
Parce que tous les deux ont déjà dit à l'époque : Nous changeons la campagne de marketing pour cela. Mais nous continuerons bien sûr à soutenir l'économie verte et les objectifs de durabilité de l'ONU. Donc ça se passe exactement comme avant, mais nous devons arrêter de le commercialiser de cette manière, parce que sinon nous nous mettons en permanence les milieux conservateurs à dos et alors nous perdons. Nous aurons un jour des problèmes. C'est pourquoi il était tout à fait prévisible que les Meloni, les Milei, les Trump - laissons encore Weidel arriver au pouvoir -, que tous les gens qui représentent maintenant en principe la pensée conservatrice de droite, soient le narratif que le Forum économique mondial nous a annoncé avec ""Le grand narratif"". Et avec "Reconstruire la confiance", pour la première fois depuis des décennies, les valeurs de confiance dans la politique et les élections en Amérique sont à la hausse. Donc cela a manifestement eu un certain succès, parce que les gens pensent que Musk, Trump et compagnie sont en quelque sorte les bons dirigeants maintenant. Mais comme je l'ai dit, c'était déjà écrit dans mes articles plus d'un an et demi avant, que ça allait arriver. Et il est tout à fait compréhensible que les personnes qui ont initié cela en profitent maintenant, comme les grands groupes de la Silicon Valley, Big Tech etc.
[Flavio von Witzleben :] Oui, et maintenant tu expliques aussi que Donald Trump a aussi de gros sponsors en arrière-plan. Tu as déjà cité l'un d'entre eux, ou plutôt deux, Peter Thiel et Elon Musk bien sûr. Il y en a d'autres, comme Stephen Schwarzman, PDG de Blackstone, l'une des plus grandes sociétés d'investissement au monde, et aussi Miriam Adelson, qui est l'ex-femme et l'héritière de Sheldon Adelson, un magnat juif de l'immobilier. Cet héritage a fait d'elle l'une des femmes les plus riches du monde. Elle a également contribué à financer la campagne électorale de Donald Trump. Alors quelles sont tes recherches, quels sont, selon toi, les principaux sponsors en arrière-plan de Donald Trump et de son équipe ?
Donc, si je commence à faire des recherches demain sur : Comment fabriquer une bombe ? Juste parce que je m'y intéresse, je pourrais finir par être arrêté comme futur fabricant de bombes. Et comment suis-je censé me défendre ? C'est extrêmement dangereux en effet, et la police allemande utilise par exemple Palantir lors des contrôles routiers pour scanner le visage des gens sur les smartphones ou sur leurs ordinateurs ou pour avoir les données biométriques, les empreintes digitales ou autres. Et lorsqu'ils ouvrent le profil de Monsieur Max Mustermann chez Palantir, ils voient ce que Palantir a comme données sur cette personne. Et je cite dans mon article sur Peter Thiel comment un... je ne me souviens plus... je crois que c'était, un journaliste du Washington Post ou du New York Times ou du Daily Mail, il a été un jour autorisé à visiter le siège de Palantir à Londres. Il m'a dit que ça ressemblait à James Bond. Il y a des écrans géants, comme une salle de contrôle avec des milliers de touches. Et puis on voit la Terre en tout petit comme ça et puis on entre un nom, Max Mustermann et puis ça dure 30 secondes et on voit le satellite qui le vise ou les trois satellites qui le triangulent. Puis viennent toutes les données de navigation que Palantir a sur cette personne. Et ça signifie aussi : toutes les données, depuis la toute première recherche à l'âge de 18 ans sur Google jusqu'à la dernière réservation de voiture de location et le paiement par carte de crédit à Bali pendant les vacances, Palantir a chaque point de données sur cette personne et aussi chaque photo parce que Clearview AI est en arrière-plan. Cette entreprise qui, à partir de photos de concerts, peut calculer et grossir chacune des 100 000 personnes qu'on ne reconnaît même pas. Il y a aussi des photos, il y a des milliers de photos de personnes, dont ces personnes ne savent même pas que les photos existent, oui, caméra de surveillance d'aéroport, caméra de surveillance de station-service, tout ce qui est accroché quelque part au réseau est tiré et Palantir construit une base de données en arrière-plan. Et cette base de données peut ensuite être récupérée par les autorités, si elles paient pour la licence, et être consultée.
Ça signifie aussi toutes les photos supprimées sur iCloud, je ne sais pas, avec la petite amie qu'on a déshabillée une fois, en cachette la nuit, très vite, ou n'importe quoi. Oui, les choses qu'on a achetées, les magazines pornographiques, donc les données les plus intimes, le comportement complet d'utilisation d'Instagram, de YouTube. Tout, ils ont tout. Et ils peuvent même dire en quelques secondes que la personne se trouve à tel endroit à six mètres près, avec son numéro de téléphone, son numéro de sécurité sociale et sa voiture. Et cela dure 30 secondes - et ça c'est Palantir. Et si vous avez peur de la technocratie et de l'État de surveillance globale, c'est précisément le groupe qui va l'introduire ; et le protégé de Peter Thiel est maintenant vice-président. Et Open AI avec cette plateforme ARNm avec Ellison et Oracle, c'est, comme l'a dit Catherine Austin Fitts, l'Operation Warp Speed 2.0, parce que des réseaux de surveillance dont les gens n'ont aucune idée de la puissance sont mis en place par le biais de l'intelligence artificielle.
[Flavio von Witzleben :] C'était quoi, l'opération Warp Speed ? Peut-être encore une fois pour mieux comprendre : "campagne de vaccination de Donald Trump", mot-clé.
[Tom-Oliver Regenauer :] Ah oui, c'est vrai, Donald Trump aime toujours se qualifier lui-même de Father of the Vaccine, oui, de père de la vaccination. Et les gens disent que, oui, il aurait maintenant tiré les leçons de cette opération Warp Speed, c'est-à-dire de sa campagne militarisée de vaccination de masse, où des millions d'Américains ont reçu cette injection. Et ensuite, quand j'écris ça dans l'article, on dit qu'il a appris la leçon et qu'il voit les choses différemment. Oui, et puis il a posté sur Truth Social, son propre réseau social, puis le 17 novembre, je crois que c'était ça, à quel point il est fier d'être là maintenant, après cinq ans, en quelque sorte pour l'anniversaire de l'Opération Warp Speed, une super performance, oui. RFK [=Robert F. Kennedy] Junior a même déclaré lors de son audition que c'était une super action et que le rôle de leader de Donald Trump dans l'opération Warp Speed était fantastique. Et comme je l'ai dit, le deuxième jour de l'investiture, ceux qui pensaient que l'ARNm serait maintenant interdit ou qu'il y aurait une analyse de fond sur le Covid, ceux-là ont maintenant droit à l'ARNm-AI et à l'opération Warp Speed 2.0. Et hier, Howard Ludwig [= auteur principal du United States Secret Service, l'agence américaine chargée de l'application des lois], je crois que c'était hier, se tenait à côté de Trump et a dit, oui, nous sommes en train de créer ce nouveau fonds pour que le gouvernement puisse participer aux entreprises privées et à leurs bénéfices. Si nous vendons maintenant deux milliards de vaccins Covid, nous voulons aussi en tirer un peu d'argent. Oui, donc ça, comme je l'ai dit, c'est exactement le même agenda en amont. On ne quitte pas non plus l'ONU, oui, l'OMS, tout est bien, la pandémie a très bien fonctionné sans l'OMS, c'est-à-dire le traité sur la pandémie ou quoi que ce soit. Oui, si on voulait changer quelque chose, il faudrait quitter l'ONU, je n'arrête pas de le répéter, pas l'OMS. Donc, tout se passe bien. Je conseille surtout aux gens de lire cet article de Peter Thiel, car cet homme a nettement plus de pouvoir, oui, tout comme Lynn Forester de Rothschild ou Larry Fink, ils ont tous les trois nettement plus de pouvoir que le président américain.
[Tom-Oliver Regenauer :] Donc la Déclaration de Great Barrington, ou le Monsieur Bhattacharya, je ne sais pas non plus exactement comment on le prononce, mais Aya Velázquez l'avait d'ailleurs interviewé.
[Flavio von Witzleben :] C'est vrai, une interview qui vaut la peine d'être vue. A voir sur sa chaîne YouTube, je la conseille à tout le monde.
[Tom-Oliver Regenauer :] Exactement, donc je lui concède tout à fait qu'il pense tout cela de manière authentique et que c'est un homme bien. Je vois les choses différemment pour Robert F. Kennedy. Il est en effet également mentionné dans mon article sur Trump. D'abord parce qu'il y avait là aussi des connexions avec Epstein. Il dit certes qu'il n'a pris que deux fois le Lolita Express, c'est-à-dire le fameux avion d'Epstein. Oui, qu'on jette à la figure de tout le monde : comme Gates et tout les autres, quand ils ont été invités une fois là-bas. Ou Bill Clinton, qui y a volé 15, 16, 18 fois, et dans lequel des orgies avec des mineurs ont eu lieu. RFK Junior est donc allé deux fois dans ce Lolita Express, mais il dit qu'il a voyagé avec sa famille et qu'il n'a pas de lien aussi étroit avec Epstein. D'accord, très bien. Mais dans la même phrase ou dans la suite, il dit ensuite que le vol n'a été possible que parce que sa femme avait un lien très étroit, une relation avec Ghislaine Maxwell, ce qui ne vaut pas mieux que Jeffrey Epstein. C'est en effet la main gauche et la main droite d'Epstein depuis des lustres. Il serait intéressant de savoir quelle est la relation de l'épouse de RFK avec Ghislaine Maxwell et pourquoi des vols sont organisés. D'autre part, avec RFK, il faut bien sûr prendre en compte que les Kennedy ne sont pas de grands combattants de la liberté. Ce n'est qu'une famille d'oligarques qui gagnait sa vie avec l'opium et qui s'est enrichie avec la contrebande d'alcool. Et qui a ensuite trouvé le chemin du pouvoir. Ce n'est qu'une des familles qui font partie de la caste dirigeante en Amérique, comme les Bush et d'autres, les Morgan et les Rockefeller. Ensuite, il faut regarder RFK, lorsqu'il est assis au Sénat lors de l'audition ou ailleurs et qu'il fait l'éloge de l'opération Warp Speed de Donald Trump [partenariat public-privé pour accélérer la production et la distribution des "vaccins" COVID-19] ou ne se prononce pas explicitement contre l'ARNm en tant que produit.
Et en fin de compte, il s'occupe silencieusement du nouvel investissement dans l'IA de 500 milliards de dollars dans d'autres ARNm contre le cancer, etc. On devrait donc s'attendre à ce qu'il se présente comme celui qui va faire un travail de fond sur la pandémie et être un "anti-vaccin", entre guillemets, c'est-à-dire sceptique ou opposant aux ARNm, et qu'il dise : ça ne va pas du tout. Nous devons faire autre chose, une plateforme ARNm, c'est le problème. Et ça, nous le savons désormais, je crois que tous ceux qui sont un peu informés le savent : protéines spike, nanoparticules, impuretés, contaminations de l'ADN. Nous n'allons pas recommencer maintenant. Là, je ne vois pas de positionnement clair de sa part. Et deux de ses collaborateurs pressentis, y compris dans son entourage proche, n'ont même plus été pris en considération. Dans quelle mesure l'homme peut-il y faire quelque chose, même s'il a de bonnes intentions - je ne nie même pas le fait qu'il ait peut-être de bonnes intentions, mais on voit déjà dans les premiers développements qu'il ne peut rien faire contre cet ARNm en tant que produit. Ni contre Big Pharma, qui veut le vendre, ni contre les milliards investis ni contre cette machine bureaucratique qui se tient à côté de Donald Trump sous la forme d'Howard Lutnick et qui dit que si nous vendons encore une fois des milliards de vaccins Covid, nous allons enfin gagner de l'argent, avec le nouveau fonds. C'est un personnage controversé, à qui je reconnais le mérite de s'être exprimé de manière critique lors de la prétendue pandémie, et qu'il dit certainement des choses raisonnables. Mais au final, ce n'est jamais ce que les gens disent qui compte, mais ce qu'ils font. Et Donald Trump a également dit beaucoup de choses au cours de son premier mandat, il en a fait très peu. La réponse actuelle à la plupart des problèmes, y compris le problème de l'immigration, c'est : plus de violence, plus de surveillance, plus de contrôle, plus de présence militaire sur le territoire. Je ne sais pas dans quelle mesure les gens qui ont passé des années à défendre la liberté et l'indépendance, la liberté d'expression et, espérons-le, la liberté de tous les êtres humains, et pas seulement des copains de leur bulle, je ne sais pas comment ils peuvent apprécier ça, parce que c'est le contraire qui se produit. Donc, à partir de là, j'espère que M. Bhattacharya ou RFK pourront changer quelque chose à la nourriture toxique en Amérique, à l'obésité, aux diverses épidémies allant de l'infarctus du myocarde au TDAH et que sais-je encore. Mais j'ai de sérieux doutes.
[Flavio von Witzleben :] Ensuite, cher Tom, nous allons aussi parler de ton dernier article. Tu l'as déjà évoqué plusieurs fois. Il s'agit bien sûr d'Elon Musk, que tu appelles quasiment, si j'ai bien compris, "Die Eloi", un mouvement de rassemblement. Tu pourrais peut-être dire tout de suite comment on en est arrivé à ce titre d'article. Et tout le monde parle de lui maintenant. Il y a quelque temps, il a fait la couverture du Spiegel avec une déclaration de Robert Habeck, qui l'a ouvertement attaqué. Il est désormais le plus connu des soutiens de l'AfD. Il a posté à plusieurs reprises sur son canal Twitter que seule l'AfD pouvait sauver l'Allemagne. La conversation bien connue entre lui et Alice Weidel, ... il était aussi récemment connecté à l'AfD lors d'un congrès du parti, je crois. Tout cela fait bien sûr à nouveau les gros titres, non seulement dans les médias alternatifs et libres, mais aussi bien sûr dans les médias grand public, qui critiquent massivement l'AfD pour le fait qu'il y a ce soutien prestigieux des États-Unis. Alors, que peux-tu dire à propos d'Elon Musk ? Et qu'a-t-il prévu pour le nouveau département DOGE, c'est-à-dire le département de l'efficacité gouvernementale, qu'il doit diriger ? Qu'a-t-il concrètement l'intention de faire, cher Tom ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Bon, alors le titre du texte que tu as évoqué est "Die Eloi". Et ce n'est drôle qu'à cause du film "La machine à remonter le temps", basé sur le roman de H. G. Wells. Et c'est là que ce peuple, qui vit comme une espèce descendant de l'Homo Sapiens, est principalement élevé comme plat principal pour les Morlocks. Ce sont des monstres qui vivent sous terre et les Elois qui se promènent à la surface, qui ressemblent bien sûr à des humains dans le film, sont en principe l'homme utile, la nourriture. Et à chaque fois qu'une sirène se déclenche, l'homme utile doit courir vers une porte, comme hypnotisé, apathique, ils courent tous vers cette porte jusqu'à ce qu'elle se ferme et ils ne réapparaissent plus jamais, parce qu'ils sont alors dévorés par les Morlocks. C'est en fait un film cool. Beaucoup de gens l'ont probablement connu dans leur enfance, et il est souvent diffusé au moment de Noël. J'ai trouvé ça drôle parce que dans la description des caractéristiques de ces Éloi, on voit comme ils sont paresseux, crédules, indolents, irréfléchis. Et... je ne me souviens plus exactement du paragraphe d'introduction du texte. Et ils ont perdu des siècles ou des millénaires de pensée, de raisonnement logique, de culture et d'esprit critique, etc. et ne font en fait que survivre. Ils se contentent de survivre. Alors ils végètent, mangent, font des orgies, boivent, et puis quand la sirène s'allume, ils vont à l'abattoir, se faire massacrer. Et si quelqu'un tombe à l'eau et se noie, ils restent à côté et ont l'air stupides. Mais personne n'a l'empathie nécessaire pour se jeter à l'eau et l'aider. Et en fait, je trouve que c'est une parabole tout à fait appropriée à notre société, où tout le monde à la tête dans le téléphone. Si ce stupide voisin Woke se fait tabasser et ramasser, c'est tout à fait normal. Ça fait maintenant quatre ans qu'il nous énerve avec son wokisme et son DEI, et c'est normal qu'on lui tape sur les doigts.
C'est pourquoi il n'y a rien de mal à ce que notre milliardaire se mêle de politique. Imaginez que Bill Gates ait du temps d'antenne sur la radio publique et qu'il se mêle de politique de pandémie ou autre. Impensable, un milliardaire malfaisant, une influence extraparlementaire. Mais si notre milliardaire le fait, c'est super. C'est donc ça, à cet égard Elon Musk est le George Soros de la droite conservatrice. Je ne sais pas comment on peut applaudir le fait que des gens s'impliquent, si on croit à la démocratie, que des milliardaires interviennent. Pas seulement en Allemagne avec l'AfD, mais aussi en Grande-Bretagne, où il s'insurge contre le départ de Keir Starmer, la politique d'immigration, les gangs de prostitution et tout ce qui s'y passe. Il s'en mêle en Grande-Bretagne comme il le fait chez nous avec l'AfD. C'est déjà une double morale de la part des conservateurs de droite. Ils trouvent tout à coup bien que le milliardaire intervienne, mais quand Bill Gates parle pendant 15 minutes au journal télévisé de la vaccination et de sa Gavi, tout le monde trouve ça horrible. Et ce sont aussi les personnes qui trouvent normal que les antifascistes soient tabassés par la police lors des manifestations. Mais quand on tape sur les opposants à la vaccination, sur ceux qui critiquent les mesures, ça c'est terrible, c'est la liberté qui est en jeu. Mais que les antifas aient aussi le droit d'avoir une opinion, ils ne le trouvent pas normal. C'est donc une double morale. S'il y a une liberté d'expression, elle vaut pour tout le monde. Et surtout pour les gens dont on ne partage pas l'opinion. Parce que si on ne voit pas les choses de cette manière, on n'a pas compris la liberté d'expression. Et la liberté non plus. Car celle-ci s'applique à tous. Et si on regarde ensuite ce que Musk fait d'autre, ..on peut le lire dans l'article. Il y a douze pages ou treize, je ne peux pas tout résumer maintenant. Mais un des projets les plus intéressants, je l'ai brièvement évoqué au début, est la collaboration de SpaceX, c'est-à-dire son agence spatiale, avec l'entreprise suisse WISeKey. WISeKey a son siège, je crois, en tant que holding, à Zoug et a aussi une filiale à Genève appelée WISeSat, donc W - I - S - E et puis Sat ou W - I - S - E et Key, la clef. Et là, on peut regarder sur Internet, leur site, WISeKey. Il est intéressant de noter que cette société existe depuis des décennies. Elle est cotée au NASDAQ, à la bourse et à Six. Pourtant, elle n'a pas de page sur Wikipedia. C'est déjà suspect. Parce qu'en général, les petites entreprises partenaires qui fournissent la technologie, qui sont beaucoup plus minuscules et insignifiantes, ont des pages sur Wikipedia. Si on regarde sur la page d'accueil de WISeKey, si on regarde dans, je ne sais pas, les solutions industrielles, on voit toutes sortes de choses comme "know your customer", c'est-à-dire l'identification biométrique, comme nous la connaissons déjà, du téléphone portable ou pour l'accès à la banque ou des choses comme ça, ce sont toutes des infrastructures que nous connaissons déjà. Mais si on regarde l'onglet de la page "Government", c'est-à-dire les solutions gouvernementales, on y trouve une solution complète d'e-ID, c'est-à-dire de paquet d'identification électronique, qui est disponible pour une mise en œuvre à grande échelle, c'est-à-dire qui peut maintenant être livrée clé en main, pour une mise en œuvre à grande échelle dans les pays.
Et l'entreprise a lancé dans l'espace sa première fusée commune avec SpaceX le 14 janvier. Ils lancent des picosatellites dans l'espace. Ce sont des satellites de la taille d'un Tupperware, qui volent en orbite basse autour de la Terre. Et il faut imaginer cela comme un routeur WIFI volant ou un pylône 5G volant, c'est-à-dire qu'ils font de la connectivité en temps réel, qu'ils sont en quelque sorte cryptés de manière quantique, une technologie de haute sécurité en orbite basse, qu'ils bipent ensuite tous les portables ; c'est-à-dire qu'il s'agit d'une connexion en temps réel du portable à de tels réseaux de satellites qui peuvent ensuite offrir une solution E-ID clé en main. Si demain l'Allemagne dit que nous introduisons l'e-ID au niveau local et qu'elle le commande à WISeKey, alors en principe, lorsque les satellites seront lancés dans l'espace, ils pourront le relier en temps réel non seulement au smartphone ou lui faire un ping et le suivre, mais bien sûr aussi à la nouvelle voiture, qui a aussi suffisamment de technologie et de puces et de modalités de surveillance pour qu'on puisse la suivre en permanence. Donc ce qui est en train d'être construit par SpaceX, l'agence spatiale martienne d'Elon Musk, qui fait aussi la promotion de la liberté et de l'exploration spatiale comme la NASA, et cette entreprise WISeKey, dont le directeur de la transformation numérique est un conseiller d'État genevois corrompu qui a dû démissionner en 2021 pour corruption et ensuite, deux ou trois mois plus tard, il était au conseil d'administration de WISeKey et puis il a été réélu au Conseil d'État en Suisse, à Genève. Il faut voir de quoi il s'agit et en plus, WISeKey a conclu un contrat de coopération avec l'armée suisse pour la technologie de sécurité, etc. Ce sont tous des liens dans mon article, donc si on ne regarde que le dernier projet, ces solutions e-ID... C'est une grille de surveillance, un réseau de contrôle en orbite basse avec des satellites qui offrent une connectivité en temps réel à n'importe quel endroit du monde pour une surveillance permanente sans faille de la population. C'est alors vraiment l'homme utile qui vit dans une plantation et à tout moment, en tout lieu, avec un tel réseau et avec les bases de données de Palantir... A côté de cela, le citoyen transparent est une plaisanterie que l'on craignait toujours auparavant. D'abord, il existe déjà depuis longtemps. En comparaison, on serait heureux d'être à nouveau le citoyen transparent.
On le voit au fait que des gens comme Sam Altman OpenAI, sur le projet DARPA, un projet militaire poursuivi, que des gens comme Musk avec Neuralink, avec WISeKey, la collaboration SpaceX, l'ARNm etc, Thiel avec son Palantir... Le magazine Forbes avait également écrit récemment que la mafia PayPal avait pris les rênes du gouvernement. Donc, les gens devraient effectivement se renseigner sur ce qu'est la mafia PayPal, sur ce qu'est Palantir, sur ce que fait Peter Thiel, puis regarder les sources dans les articles et ensuite réfléchir s'ils veulent la technocratie. Parce que c'est ce qui nous gouverne en réalité, c'est la technocratie. Et elle s'aggrave à vue d'œil, et quand tout le monde aura l'E-ID, puis, à un moment donné, c'est fini. C'est donc le moment de se poser les bonnes questions et d'être sceptique, car - et c'est là que se termine le livre. J'ai la citation dystopique de Nietzsche au début. Mais sur la page de clôture, il y a une belle citation de votre serviteur : "Quand on a reconnu l'espoir pour ce qu'il est, on peut commencer à vivre ses rêves." Et je pense que c'est là que les gens devraient arriver.
[Flavio von Witzleben :] Cher Tom, c'est une déclaration finale forte de ta part. Merci pour le temps que tu nous as consacré, pour les informations de fond vraiment très passionnantes sur les personnes qui sont peut-être actuellement les plus importantes, les plus influentes et les plus puissantes sur cette terre. Je te souhaite tout le meilleur pour cette période vraiment historique, porte-toi bien et je me réjouis de te retrouver bientôt ici pour une prochaine interview, pour d'autres informations de fond.
[Tom-Oliver Regenauer :] Merci à toi, Flavio.
[Flavio von Witzleben :] Chers téléspectateurs, à vous aussi, merci d'avoir été là avec nous aujourd'hui. Je vous souhaite également tout le meilleur, portez-vous bien et à la prochaine interview ici sur ma chaîne. Ciao !
Ces stations créent le climat autour d'elles. "Vous voulez des grosses pluies ? des inondations ? des tempêtes ? en voilà !" Celui qui gère l'alimentation, gère l'humanité.
Après, s'occuper des fanfarons consanguins mis en place çà et là pour être 'chef d’État' !!...
Ils s'occupent de leurs chasses. Après celle des vieux est arrivée parallèlement celle des surdoués car ce sont eux qui en savent plus que tout autre ! Eux qui parlent sur Internet et qui sont censurés
Deux autres employés du Département de la Santé de Floride sont cités comme co-auteurs de la nouvelle étude.
Ladapo et Retsef Levi, professeur au Massachusetts Institute of Technology et quatrième auteur, ont tous deux appelé à la suspension des vaccins Pfizer et Moderna contre la COVID-19 en raison de résultats qu'ils ont qualifiés d'alarmants dans diverses études.
Selon les chercheurs, l'article comportait des limites, notamment le processus d'appariement, qui a réduit la taille de la population étudiée et exclu les comorbidités.
Cette étude s'ajoute à un corpus de recherches examinant les effets non spécifiques, ou l'impact potentiel des vaccins sur la mortalité toutes causes confondues, ainsi que d'autres mesures non directement liées à la cible des vaccins.
Une analyse précédente, publiée en 2023 et tirée de données d'essais cliniques, concluait que ni les vaccins Pfizer ni Moderna contre la COVID-19 n'avaient d'impact sur la mortalité toutes causes confondues. Les chercheurs ont constaté que les vaccins protégeaient contre les décès dus à la COVID-19, mais que les participants vaccinés aux essais étaient plus susceptibles de décéder de problèmes cardiaques, ce qui compensait cet effet. Un troisième vaccin, celui de Johnson & Johnson, s'est révélé plus efficace, selon les chercheurs.
Ladapo et les autres auteurs de la nouvelle étude ont souligné que trois études antérieures avaient utilisé les données du Département des Anciens Combattants des États-Unis pour comparer les personnes vaccinées par Pfizer à celles vaccinées par Moderna. Une étude a révélé que les personnes vaccinées par Pfizer présentaient un risque plus élevé d'hospitalisation et de décès liés à la COVID-19. Une autre étude a déterminé que les personnes vaccinées par Pfizer présentaient un risque plus élevé de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral.
Ils ont expliqué que leur étude est différente en partie parce que la taille de la population étudiée est plus importante et que l'appariement est plus précis.
Les critiques de l'étude se sont demandé pourquoi elle n'avait pas également comparé les personnes vaccinées et non vaccinées.
« Pourquoi n'avez-vous pas inclus cette comparaison dans votre article ?» a déclaré Jeffrey Morris, professeur George S. Pepper de santé publique et de médecine préventive à la faculté de médecine Perelman de l'Université de Pennsylvanie, sur X.
« L'une des méthodologies courantes en pharmacovigilance consiste à comparer différents vaccins », a écrit Levi sur X. « L'avantage de cette approche est qu'elle permet de contrôler de nombreuses différences confusionnelles non observées qui existent généralement entre les personnes vaccinées et non vaccinées. »
Est-ce l'homme qui a créé la COVID-19 dans le laboratoire américain de Fauci ?
PAR TYLER DURDEN SAMEDI 3 MAI 2025 - 21H10 Rédigé par Will Jones via le Brownstone Institute,
Le virologue américain Ralph Baric a conçu le virus de la Covid-19, le SARS-CoV-2, dans son laboratoire de l'Université de Caroline du Nord, dans le cadre de ses travaux liés à la proposition de financement DEFUSE de 2018. C'est l'histoire qui circule sur Internet depuis quelques mois (et pas seulement dans les médias alternatifs) et qui semble très accablante pour Baric et les personnes liées à ses recherches.
Les détails du projet DEFUSE ont été divulgués pour la première fois par le major Joseph Murphy, employé de l'agence de recherche militaire américaine DARPA, à l'été 2021. D'autres détails sur les versions antérieures ont été révélés ce mois-ci grâce aux demandes d'accès aux archives publiques de l'US Right to Know (USRTK).
Dans DEFUSE, Baric a proposé de créer un virus qui, à bien des égards, était le SARS-CoV-2. Cette proposition incluait l'insertion d'un site de clivage de la furine dans la protéine Spike d'un coronavirus, la commande de l'enzyme restrictive BsmBI, la recherche d'un domaine de liaison capable d'infecter les récepteurs humains ACE2 et la nécessité d'un génome viral différent d'environ 25 % de celui du SRAS.
Le virus SARS-CoV-2 possède un site de clivage de la furine dans sa protéine Spike, son génome inclut l'enzyme restrictive BsmBI, son domaine de liaison au récepteur est finement réglé pour infecter le récepteur humain ACE2 et son génome est différent d'environ 25 % de celui du SRAS. Plusieurs virologues ont déclaré que ces caractéristiques font du SARS-CoV-2 une preuve irréfutable d'un virus génétiquement modifié.
Baric a obtenu un brevet pour ces nouveaux virus en 2018, au moment même où il mettait au point DEFUSE. Dans DEFUSE, il proposait d'infecter des chauves-souris sauvages chinoises avec ses virus nouvellement brevetés.
Nombreux sont ceux qui considèrent l'affaire de la fuite du laboratoire comme close.
Mais l'histoire n'est pas complète. En effet, la proposition DEFUSE de Baric n'a pas obtenu de financement de la DARPA.
Et s'il est vrai que, avec ou sans financement, une grande partie du travail était déjà en cours, c'est la suite de la proposition DARPA gagnante qui devient vraiment intéressante.
Le chercheur américain Jim Haslam a réalisé un travail remarquable dans son article Substack intitulé Reverse engineering the origins of SARS-CoV-2, documentant tous les aléas de la communauté virologique liés à la création de ce virus particulier et à la dissimulation qui a suivi. Ce qui suit est en grande partie dû à ses recherches méticuleuses, même si les éventuelles erreurs sont bien sûr de ma responsabilité.
L'appel d'offres DARPA gagnant en 2018 concernait un projet appelé PREEMPT, dirigé par le Dr Vincent Munster (photo ci-dessus), basé au laboratoire Rocky Mountain du NIH d'Anthony Fauci. Le projet PREEMPT et le projet DEFUSE, pourtant perdu, de Baric, partageaient la même idée de base : tenter de prévenir une future pandémie (hypothétique) en utilisant un virus du SRAS modifié pour vacciner les chauves-souris, dont on pense qu’il est susceptible de se propager.
L’idée étant, bien sûr, que les chauves-souris vaccinées ne constitueraient plus un réservoir du virus, ce qui permettrait de « désamorcer » ou d’« empêcher » la propagation zoonotique. Cela paraît fou ? Trop ! On aurait dit beaucoup trop d’interférences avec la nature et une confiance excessive dans la capacité des vaccins à prévenir l’infection et la transmission. Mais fou ou pas, c’est ce que les scientifiques ont proposé, et PREEMPT a gagné et DEFUSE a perdu.
La principale différence entre le projet DEFUSE de Baric et le projet PREEMPT de Munster – outre le fait que le projet PREEMPT coûte environ 4 millions de dollars de moins que le précédent, à 10 millions de dollars – réside dans le fait qu’au lieu de pulvériser des grottes de chauves-souris avec un vaccin-virus non transmissible, le plan de Munster consistait à transmettre le vaccin-virus entre les chauves-souris par aérosols. Il s’agissait ainsi d’un vaccin auto-propagateur, capable (en théorie) d’atteindre toutes les chauves-souris sans que l’homme ait à se rendre dans toutes leurs grottes pour les pulvériser. Les risques d’un tel plan auraient dû être évidents. De fait, Baric lui-même, resté très discret après la fuite de son projet DEFUSE mi-2021, a refait surface mi-2023 pour déclarer que de tels travaux impliquant la conception de vaccins-virus transmissibles étaient « trop audacieux » pour lui. Après le financement de la DARPA pour PREEMPT, Fauci est venu à la rescousse de Baric avec un programme exceptionnel de 82 millions de dollars appelé CREID, attribué à l'été 2019. Ce programme prévoyait la coopération des équipes de Baric et de Munster pour la recherche sur le concept de vaccins auto-propagateurs contre les chauves-souris.
La suite exacte des événements n'est pas documentée publiquement ; il est donc nécessaire de combler certaines lacunes.
Il semble que Munster ait utilisé le vaccin breveté contre le virus du SRAS de Baric et en ait fabriqué une version transmissible dans son laboratoire des Rocheuses (la version de Baric n'était pas censée être transmissible). Quelles en sont les preuves ? Le plus révélateur est peut-être que, comme l'observe Haslam, le SARS-CoV-2 ne se transmet efficacement que chez cinq mammifères connus, et ces cinq espèces – le cerf d'Amérique, la souris sylvestre américaine, le hamster syrien, le vison d'Amérique et la roussette d'Égypte – sont toutes présentes dans le laboratoire des Rocheuses de Munster (et de Fauci), dans le Montana. Le SARS-CoV-2 n'infecte pas les animaux de laboratoire courants dans les laboratoires chinois ou présents dans l'IVW, comme les rhinolophes chinois. Cela suggère que le SARS-CoV-2 a acquis sa transmissibilité dans un laboratoire américain, et non chinois ou ailleurs.
Le virus-vaccin ayant été rendu transmissible dans le Montana, il aurait ensuite été envoyé à l'Institut de virologie du Wisconsin (IVW) pour être testé sur des chauves-souris chinoises, lesquelles n'étaient pas disponibles dans les laboratoires américains. Il ne fait guère de doute que l'IVW aurait effectué ces tests, car un seul scientifique disposait des relations et de l'expertise nécessaires.
Le Dr Danielle Anderson, surnommée Dani par ses collègues, est devenue célèbre en juin 2021 comme la « dernière et unique scientifique étrangère du laboratoire de Wuhan » lorsqu'elle a défendu publiquement l'hypothèse d'une origine zoonotique. Dani était membre de la commission d'enquête du Lancet, présidée par Jeffrey Sachs, dissoute par ce dernier en octobre 2021 en raison de la frustration suscitée par le manque de coopération des virologues occidentaux comme Dani. Dani était basée de façon intermittente à l'IVW, dans le laboratoire de haute sécurité de niveau de sécurité BSL4 (et non dans le laboratoire de niveau de sécurité BSL2 de Shi Zhengli), mais elle ne travaillait pas pour l'IVW. Elle a travaillé pour Duke-NUS, la faculté de médecine de l'université Duke de Caroline du Nord, basée à Singapour, sous la direction du virologue Dr Linfa Wang. Linfa et Anderson ont participé au projet DEFUSE de Baric, et Duke-NUS a ensuite été partenaire du projet CREID de Fauci.
Le rôle d'Anderson dans DEFUSE consistait à tester les vaccins-virus sur des rhinolophes chinois capturés en captivité dans la nature au WIV. Il est donc raisonnable de supposer que c'est elle qui serait responsable des tests du vaccin-virus auto-propagateur de Munster sur ces mêmes chauves-souris chinoises. Cela expliquerait comment le virus est arrivé à Wuhan.
En d'autres termes, cela expliquerait comment un vaccin-virus non transmissible conçu par Ralph Baric à l'UNC selon le projet DEFUSE est devenu un virus transmissible et s'est retrouvé en liberté à Wuhan. En effet, le virus s'est échappé suite à une infection contractée en laboratoire lors des tests effectués par Anderson sur des rhinolophes chinois dans son laboratoire de niveau de sécurité biologique 4 de l'IVW, Dani elle-même ou un collègue étant le patient zéro.
Certes, nous n'avons aucune preuve directe de cela : nous n'avons aucune preuve directe qu'un vaccin contre le virus Munster-Baric SARS-2 ait été testé sur des chauves-souris chinoises dans l'IVW en 2019, ni que le Dr Anderson ou un collègue en ait été infecté en laboratoire. Mais de nombreux éléments laissent penser que ce scénario est probable.
Nous savons, par exemple, que Baric et Munster proposaient tous deux de vacciner des chauves-souris chinoises à l'aide d'un virus génétiquement modifié dérivé du SRAS, avec un site de clivage de la furine inséré pour augmenter l'infectiosité. Nous savons que la proposition PREEMPT de Munster, dans laquelle le vaccin-virus devait être auto-propagateur, a obtenu le financement de la DARPA, devançant la proposition DEFUSE de Baric pour un vaccin-virus non auto-propagateur, et qu'en 2019, les deux équipes ont été réunies grâce à une subvention de 82 millions de dollars du NIAID de Fauci.
Nous savons que le SARS-CoV-2 se transmet facilement chez les animaux de laboratoire trouvés au laboratoire des Rocheuses de Munster, mais pas chez ceux trouvés au WIV. De ce fait, nous pouvons conclure que l'expérience du Dr Anderson visant à infecter des rhinolophes chinois avec le nouveau virus au WIV a vraisemblablement échoué. C'est peut-être la raison pour laquelle elle a quitté Wuhan fin novembre, date limite pour l'« évaluation du mérite scientifique » du CREID.
Nous savons également que le lieu de résidence de Dani et de ses collègues, dans le centre de Wuhan, a été l'un des premiers foyers de l'épidémie de SARS-CoV-2, d'après les données des réseaux sociaux.
Il semble également que Linfa Wang, le superviseur de Dani, ait rapidement compris que le SARS-CoV-2 était l'un de ses virus. Cela expliquerait pourquoi il a démissionné de son poste de directeur du programme des maladies infectieuses émergentes de Duke, poste qu'il occupait depuis près de dix ans, le jour même de la publication du génome, le 10 janvier 2020. La raison de sa démission brutale n'a jamais été divulguée.
Quatre jours plus tôt, il avait confié au New York Times sa frustration que les scientifiques chinois ne soient pas autorisés à lui parler de l'épidémie. Il avait mis en garde contre toute panique, arguant que le virus ne se propageait probablement pas entre humains, car les professionnels de santé n'avaient pas contracté la maladie. Mais en privé, s'inquiétait-il que le virus provienne de son laboratoire ? Est-ce la raison pour laquelle il a immédiatement démissionné dès la publication du génome ? Il est difficile de comprendre ce qui a pu le pousser à démissionner si brutalement à ce moment-là, et l'absence d'explication renforce les soupçons. Il a plus tard qualifié le 10 janvier de « jour le plus important de l'épidémie de Covid-19 », car c'est à ce moment-là que le génome a été publié.
La commission des affaires sociales restaure la peine de mort pour les personnes fragiles. Dissuader une personne de se suicider devient une délit, l’inciter à mourir non
le 3 Mai 2025 par pgibertie
Au terme d’une semaine dense, la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté, vendredi 2 mai au soir, la proposition de loi « relative à la fin de vie » désormais renommée « relative au droit à mourir », à défaut d’avoir accepté d’assumer la réalité des termes suicide assisté et euthanasie. Un vote final qui entérine une version particulièrement permissive du texte, malgré de nombreuses mises en garde sur ses déséquilibres éthiques, juridiques et humains.
« Délit d’entrave » : un glissement sémantique préoccupant
L’article 17, introduisant un « délit d’entrave à l’aide à mourir », a cristallisé les tensions. Pour Patrick Hetzel (Droite républicaine), ce point touche à « une question éthique fondamentale ». Plusieurs députés, notamment du Rassemblement National, se sont interrogés sur la frontière entre la tentative de dissuasion d’un suicide et une entrave pénalement répréhensible : « Si je sauve quelqu’un de la défenestration, allez-vous me mettre en prison ? » interroge un député.
Philippe Juvin (Droite républicaine) a rappelé le rôle même de la psychiatrie, qui est de « tenter d’empêcher » le passage à l’acte suicidaire, et a mis en garde contre une formulation trop large du texte. Des associations comme SOS Suicide, mentionnée par Thibault Bazin (Droite républicaine) pourraient, dans cette logique, voir leur action criminalisée.
Les amendements visant à créer un délit symétrique d’incitation à l’« aide à mourir » ont été rejetés. Thibault Bazin, Frédéric Valletoux (Horizons et Indépendants) et Cyrille Isaac-Sibille (Les Démocrates) ont défendu cette mesure de « juste équilibre ». Mais le rapporteur général Olivier Falorni (Les Démocrates) s’y est opposé arguant que la loi sur l’IVG de 1974 est équilibrée : elle contient un délit d’entrave, mais pas de délit d’incitation.
Pourtant, même Yannick Monnet (Gauche démocrate et républicaine) s’est dit favorable à cette symétrie, à titre personnel, pour éviter certains abus. En vain.
L’absence de soins palliatifs, un angle mort assumé
En fin de séance, plusieurs amendements ont tenté d’introduire un lien entre l’effectivité des soins palliatifs et l’application de la loi. Christophe Bentz (RN) a proposé de reporter l’entrée en vigueur du texte à 2030, « l’urgence étant les soins palliatifs ». Sandrine Dogor-Such (RN) a suggéré de la conditionner à la présence d’au moins une unité de soins palliatifs dans chaque département.
Patrick Hetzel a exprimé une inquiétude partagée sur le fait qu’il ne faudrait pas que certaines personnes aient recours à l’« aide à mourir » par défaut de soins. Matthias Tavel (LFI-NFP) lui a répondu qu’il n’y avait pas de confrontation entre les deux approches. Pourtant, tous ces amendements ont été rejetés.
Le constat est clair : aucun garde-fou liant explicitement accès aux soins palliatifs et possibilité de recourir à la mort médicalement assistée n’a été retenu.
Une loi aux contours assumés
L’article 18 a suscité peu de débats, sauf une brève controverse sur la mention des mineurs dans un article du Code de la sécurité sociale — mention qualifiée de simple « précision légistique » par la rapporteure Elise Leboucher (LFI-NFP).
Enfin, le titre même du texte a été modifié. Refusant les termes d’« euthanasie » ou de « suicide assisté », jugés trop explicites par certains, Olivier Falorni a proposé la formule « relative au droit à l’aide à mourir ». C’est ce libellé qui a été adopté.
Une loi sans contrepoids
Cette proposition de loi marque un tournant majeur. Malgré des débats nourris et des appels constants à l’équilibre, le texte adopté en commission n’inclut ni délit d’incitation, ni condition d’accès aux soins palliatifs, ni clause de conscience renforcée. Comme l’a rappelé Christophe Bentz en séance : « C’est le texte le plus permissif au monde ».
A rebours de l’éthique de la vulnérabilité, le législateur semble avoir fait primer la logique d’un droit individuel radical — jusque dans la mort — sur les garanties collectives essentielles à une véritable protection des personnes fragiles.
Macron invite un complice de Fauci et entend instrumentaliser la science pour blanchir les fautes d’État, ce n’est pas de la recherche : c’est de la propagande.
le 4 Mai 2025 par pgibertie
La nouvelle me paraît trop grave pour me taire. Demain, Macron lance « Choose Europe for Science ».
En vitrine : Keith Martin, fervent promoteur de Fauci et de sa gestion sanitaire désastreuse, soutien inconditionnel d’une politique vaccinale qui a semé les effets secondaires ignorés et piétiné les libertés fondamentales, tandis que Trump envisage désormais de poursuivre Fauci pour crime contre l’humanité.
Pendant ce temps, rappelons : – Il manque 600 M€ pour les universités françaises. – La revalorisation misérable des primes des enseignants-chercheurs est enterrée. µ
Et les syndicats ? Silence radio. Dociles, complices, applaudissant même l’opération, comme des bons petits toutous. « Choose Europe » ? Non. Choose Amnesia. Choose Amnesty. Ce n’est pas une célébration de la science
C’est une opération de blanchiment politique et pharmaceutique, financée par l’argent public, pour effacer les responsabilités et éviter les comptes à rendre. Instrumentaliser la science pour blanchir les fautes d’État, ce n’est pas de la recherche : c’est de la propagande.
Acide trifluoroacétique (TFA) dans les vins : un fort goût de lobbying
5 Mai 2025 André Heitz*
Le plus petit des polluants éternels a été décelé dans des bouteilles de vins européens à des concentrations très élevées, d’après des analyses conduites par le réseau d’associations Pesticide Action Network. L’usage des pesticides fluorés est fortement soupçonné d’en être la cause.
Une fois de plus, les médias se sont mis en ordre de marche, cette fois-ci au son du clairon du Pesticide Action Network Europe (PAN Europe). En France, beaucoup moins dans l'espace germanophone, par exemple. Pour l'Italie, une recherche sur « TFA vino » ne donne qu'un journal (La Repubblica) sur la première page de résultats. Il y a une exception française !
Prenons-le du Monde Planète de MM. Stéphane Mandard et Stéphane Foucart, relais zélés des littératures militantes : « Du TFA, le plus répandu des PFAS, détecté dans des bouteilles de vin à des niveaux record ».
En chapô :
« Le plus petit des polluants éternels a été décelé dans des bouteilles de vins européens à des concentrations très élevées, d’après des analyses conduites par le réseau d’associations Pesticide Action Network. L’usage des pesticides fluorés est fortement soupçonné d’en être la cause. »
Tout y est, ou presque : « PFAS » – substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées – est devenu un totem autour duquel les mouvances antipesticides et anticapitalistes tournent frénétiquement dans une danse du scalp ; « polluants éternels » est une formidable invention sémantique ; « niveaux records » se passe en principe de commentaire ; et « pesticides fluorés » nous indique la cible.
Alerte ! Alerte ! Alerte !
Ce petit monde a eu de la chance.
PAN Europe a publié son communiqué le 23 avril 2025, un jour avant que l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) ne publie le sien, au titre bien trop mollasson,« Analyse des résultats de l’expertise collective de l’Inserm sur les effets des pesticides sur la santé » ; mais celui-ci n'a pas échappé au Monde qui a publié (à 00h01 le 24 avril sur la toile...) « Pesticides : l’Anses lance une alerte d’ampleur après un examen des effets de produits toujours autorisés », du clavier de M. Stéphane Foucart.
Ce même 24 avril, 60 Millions de Consommateurs a mis en ligne « Huile d’olive : 22 marques testées, des contaminants trouvés, laquelle choisir ? », devenu chez le Parisien « Des huiles d’olive contiennent des hydrocarbures et des plastifiants, alerte 60 Millions de consommateurs ».
On pourrait ajouter le rappel d'une brioche de Pâques aux fruits confits pour cause de « dépassement des limites autorisées de pesticides », en fait de chlorpyrifos, mais dans les seuls raisons secs, ce qui a incité Économiematin à évoquer un « rappel d'urgence ». Il y aussi eu un signalement de confitures de griotte, fraise, rhubarbe et fève de Tonka pour cause de présence d'aflatoxines. Mais là, on est dans le concret.
Ajoutons encore pour l'anecdote le site Aufeminin, l'un de ceux qui recyclent périodiquement les mauvaises nouvelles sanitaires (alléguées) qui sont de bonnes nouvelles médiatiques. « Voici la salade qui contient le plus de pesticides, la pire à acheter en supermarché selon 60 Millions de consommateurs » reprend une chose vieille d'un an. Un cas de décadence du consumérisme et de panurgisme qui fut décrypté dans ces colonnes.
Petite étude, grand tapage
Il faut croire sur parole PAN Europe – un réseau d'organisations de 28 États de (ou se disant de) consommateurs, de santé publique, de l'environnement, etc. ; disposant de pas moins de 12 accréditations au Parlement Européen ; et dont le budget est généreusement alimenté par la Commission Européenne (347.000 euros sur une cassette totale de 530.000 euros)... pour, selon le cas, contrecarrer des projets européens ou les orienter dans le sens voulu par les directions générales « amies ».
PAN Europe a donc fait analyser 49 bouteilles de vin (10 anciennes et 39 récentes) provenant de 10 pays et a trouvé de l'acide trifluoroacétique dans toutes les bouteilles récentes, celles d'avant 1988 n'en contenant pas.
La « contamination » serait ubiquitaire et « exponentielle ». Selon le « rapport » détaillé, « les vins de 2021-2024 présentent des niveaux moyens (sic) de 122 µg/L, avec quelques pics à plus de 300 µg/L ».
Selon le communiqué de presse, judicieusement intitulé « Une étude révèle une augmentation alarmante de la présence de TFA, un produit chimique éternel, dans le vin européen », « [l]e TFA a été détecté dans tous les vins récents, avec une concentration médiane de 110 microgrammes par litre (µg/l) et des niveaux maximaux allant jusqu'à 320 µg/L. »
Les deux propositions sont sans doute exactes, l'une se référant à la moyenne et l'autre à la médiane. Pour les « quelques pics », il y a... deux valeurs au-dessus de 300 µg/L.
Pour nous convaincre du caractère exponentiel, PAN Europe a produit un graphique. Impressionnant, non ?
« Même aujourd'hui, comme l'ont récemment confirmé les autorités sanitaires européennes, les connaissances manquent en ce qui concerne les effets du TFA sur des paramètres tels que l'immunotoxicité, la toxicité pour la reproduction et le développement. Il n'existe pratiquement aucune étude solide sur les effets endocriniens ou neurotoxiques, ni les études standard de toxicité et de cancérogénicité à long terme requises pour l'autorisation des pesticides. [...] »
Les connaissances manquent-elles (prétendument, ce n'est pas vraiment le cas – voir par exemple ici et ici) parce qu'on n'a rien trouvé de passionnant et donc rien d'autre que « RAS » à rapporter, ou parce qu'on a caché des choses... Selon que l'on est rationnel ou complotiste...
PAN Europe a tout de même trouvé que
« le mythe de l'innocuité du TFA a récemment été brisé par une étude animale sur la toxicité pour la reproduction, conforme à REACH. »
Problème : son lien pointe vers une étude sur des rates gestantes, et non sur des lapines chez les fœtus desquelles on aurait observé de « sévères malformations ». Dans cette étude sur des rates, on avait administré des doses de TFA de 37,5 ; 75 et 150 milligrammes/kilogramme de poids corporel/jour et conclu à une NOAEL (dose sans effet nocif observable) de 75 mg/kg pour les rates et 150 mg/kg pour les embryons/fœtus.
La bonne source semble être celle-ci. Les anomalies majeures touchant plus particulièrement les yeux ont été relevées pour... 375 et 750 milligrammes de trifluoroacétate de sodium/kilogramme de poids corporel administrés par gavage. Pour une femme enceinte de 60 kg, le premier chiffre correspondrait à 22,5 grammes par jour (équivalent à quatre dosettes de sucre et demie), sur plus de six mois de grossesse.
Des « milli » et des « micro »
La dose journalière admissible (DJA) actuellement applicable dans l'Union Européenne est de 0,05 milligramme/kilogramme de poids corporel (ou 50 microgramme/kg). Selon ce document de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), ce chiffre a été établi sur la base d'une étude subchronique de 90 jours sur des rats avec un facteur de sécurité de 200 – au lieu du facteur 100 couramment appliqué – pour tenir compte du passage du subchronique au chronique.
Il faut bien comprendre la notion de DJA : c'est la valeur à partir de laquelle on s'agite pour protéger la santé de la population ; ce n'est pas la valeur à partir de laquelle nous courons réellement un risque. Dans le cas présent, elle a été établie par des tests sur des animaux de laboratoire qui n'ont montré aucun effet nocif jusqu'à une dose de (0,05 x 200 =) 10 milligrammes/kg ou 10.000 microgrammes/kg de poids corporel (bien inférieure à celles mentionnées ci-dessus).
Restons dans les microgrammes et considérons les valeurs précitées, la moyenne de 122 microgramme/litre de vin et le maximum de 320 µg/L. Cette DJA de 50 µg/kg correspond à 3.000 µg pour une petite personne de 60 kg.
Autrement dit, il lui faudrait absorber plus de 9 litres, ou 12 bouteilles, pour atteindre sa DJA avec le vin autrichien le plus chargé – ou 25 litres ou 33 bouteilles dans le cas de la valeur moyenne.
À ce niveau de consommation, on ne s'inquiétera plus du CF3-COOH... le CH3-CH2OH, autrement dit l'alcool, aura fait son œuvre depuis longtemps.
Bien sûr, les activistes feront valoir qu'il y a d'autres sources de TFA. Les deux auteurs du Monde ont ainsi su frapper aux bonnes portes pour trouver des universitaires prêts à développer avec conviction l'argument. Dans le même temps, mais à quelques paragraphes de distance, les lobbyistes et leurs perroquets nous disent que les niveaux trouvés dans le vin surpassent très largement ceux retrouvés dans l'eau potable, jusqu'à cent fois l'eau du robinet.
Mais reprenons nos calculs : un verre de vin de deux décis moyennement chargé représente 0,8 % de la dose admissible pour la petite personne de 60 kg.
Autre élément de comparaison : En France (et en Allemagne), le taux de TFA toléré dans l’eau potable est de 60 µg/l. C'est en gros la moitié du taux moyen annoncé par PAN Europe. Et, jusqu'à plus ample informé, on consomme bien plus d'eau que de vin...
Mais pourquoi donc cette précipitation ?
L'EFSA doit réévaluer la DJA à la demande de la Commission Européenne, et son opinion est attendue pour fin octobre 2025.
Ce qu'il convient d'appeler une manipulation de l'opinion au vu de l'impact médiatique – certes aussi permanent que la légendaire mémoire du poisson tant que la manipulation n'est pas répétée – n'est manifestement pas lié à cet exercice.
La solution nous est donnée dans le Figaro, un des rares journaux qui aura tenté une mise en perspective avec « Une étude révèle la présence de polluants éternels dans le vin : est-ce dangereux ? La réponse d’un scientifique », sous la signature de M. Martin Lemaire et Mme Clara Griveau.
L'acide fluoroacétique est un métabolite de produits phytosanitaires fluorés et, selon Mme Salomé Roynel, chargée de mission chez PAN Europe,
« Mi-mai, les États membres de l’UE sont invités à voter sur la proposition de la Commission visant à interdire le flutolanil, un pesticide PFAS émetteur de TFA. [...] »
Le flutolanil comporte un radical CF3 (il est donc bien « polyfluoré »). En France, il n'est autorisé que sur les plants de pommes de terre.
Mais qu'importe... La stratégie d'influence, le lobbying, marche sans doute mieux avec le vin qu'avec la patate...
Quel est l'objectif ?
Et puis on peut généraliser, comme le fait M. François Veillerette, porte-parole de Générations Futures – une association également stipendiée par un ministère et un office français, ainsi que par le biobusiness – en sonnant le tocsin :
« L’Europe doit agir de toute urgence pour interdire les pesticides PFAS et autres sources de TFA, car ce que nous observons aujourd’hui n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg d’une contamination qui affecte l’ensemble de notre alimentation. »
PAN Europe n'a pas eu cette cohérence et s'est contenté de réclamer l'interdiction des « pesticides PFAS » et des gaz fluorés dans son « Message de la bouteille ».
Les pesticides, voilà l'ennemi... et l'un des motifs pour lesquels des instances gouvernementales comme notre ministère chargé de l'écologie investissent dans des entreprises de lobbying incorporées sous forme d'associations.
* André Heitz est ingénieur agronome et fonctionnaire international du système des Nations Unies à la retraite. Il a servi l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV) et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Dans son dernier poste, il a été le directeur du Bureau de coordination de l’OMPI à Bruxelles.
Une version de cet article a été publiée par Atlantico.
La technologie ARNi est prometteuse dans la lutte contre le Varroa, un ravageur mortel de l'abeille domestique
4 Mai 2025 Henry I. Miller et Kathleen Hefferon, ACSH*
L'interférence ARN – ARNi – a pour fonction spécifique de réduire au silence, ou de désactiver, des gènes. Entre autres applications, elle promet d'être révolutionnaire dans le traitement des infections des abeilles par un parasite commercialement important, Varroa destructor.
Des images d'abeilles apparaissent dans des peintures rupestres préhistoriques, dont l'une remonte à 8.000 ans en Espagne. Les Égyptiens de l'Antiquité ont été parmi les premiers à domestiquer les abeilles et, depuis, les apiculteurs ne cessent d'être « occupés comme des abeilles ». En effet, le miel occupe une place vénérable et presque mythologique dans notre culture, notre langue et notre mythologie. « Le miel est le nectar des dieux », écrivait le philosophe grec Aristote.
Le miel lui-même a toujours été associé à l'abondance, à la prospérité et à la guérison. Selon la Bible, « les paroles aimables sont comme le miel – douces à l'âme et saines pour le corps ». (Proverbes 16:24).
Cependant, les abeilles, qui sont à l'origine de ces douces bénédictions, sont menacées par un parasite agressif. Et la seule solution réalisable à long terme actuellement disponible – une application de la biologie moléculaire appelée interférence ARN, ou ARNi – est attaquée par les partisans du rejet de l'innovation, pour qui l'« ARN » (comme dans les vaccins à ARNm) est devenu une cible.
Quelle est l'importance des abeilles ?
Le marché mondial du miel représente à lui seul plus de 9 milliards de dollars, mais la valeur économique et environnementale des abeilles dépasse largement ce chiffre. Elles sont responsables de la pollinisation d'un tiers des cultures dans le monde, dont plus de 100 types de fruits et de légumes aux États-Unis. Des arbres fruitiers et à noix aux tournesols, poivrons et pastèques, beaucoup de nos cultures préférées ont besoin de la pollinisation par les abeilles mellifères pour rester saines et vigoureuses pour la génération suivante. La petite abeille mellifère est donc un élément clé de nos systèmes alimentaires et agricoles, avec une valeur annuelle supplémentaire de 15 milliards de dollars rien que pour la pollinisation.
Tout cela a été mis en péril au cours des dernières décennies par l'attaque d'un parasite arachnide, le Varroa destructor, un minuscule acarien qui draine les fluides corporels des abeilles adultes et des couvains fraîchement éclos. Le Varroa existe depuis des lustres, mais son hôte originel était l'abeille asiatique (Apis cerana). Cette relation hôte-parasite a évolué de manière stable pendant des milliers d'années, chaque espèce apprenant à coexister sans provoquer l'extinction de l'autre. Cependant, le Varroa a fini par trouver un nouvel hôte plus sensible, avec des conséquences dévastatrices : l'abeille domestique occidentale, Apis mellifera, qui, contrairement à ses homologues asiatiques, était naïve face à l'infection par le Varroa et, par conséquent, n'avait que peu de défenses contre ce parasite.
L'expansion de la gamme d'hôtes à l'abeille occidentale s'est produite rapidement lorsque des ruches ont été transportées en Asie orientale au milieu du siècle dernier et que les produits à base de miel ont commencé à s'imposer comme des marchandises importantes.
Dans les années 1950, les acariens Varroa infestaient les ruches en URSS orientale, au Japon et en Chine. Dans les années 1960, ces parasites ont été identifiés en Europe et en Amérique du Sud et, dans les années 1980, ils ont fait leur apparition aux États-Unis, où leur présence a été confirmée pour la première fois en 1987 en Floride et dans le Wisconsin. L'acarien se nourrit du corps gras de l'abeille, affaiblit les individus et transmet des virus mortels, notamment le virus des ailes déformées (DWV), et constitue une menace majeure pour l'apiculture mondiale. À l'exception de l'Australie, les acariens Varroa se sont rapidement répandus dans la majeure partie du monde, très probablement par le biais du commerce mondial des abeilles et des produits de la ruche.
Depuis son introduction, le Varroa est devenu la principale cause du déclin des colonies. Les infections affectent le système immunitaire des abeilles, réduisent le taux de survie du couvain et raccourcissent la durée de vie des ouvrières, ce qui contribue à des pertes hivernales généralisées et met à rude épreuve les industries de pollinisation commerciale. Au fil des décennies, le Varroa a entraîné des changements dans les pratiques apicoles, notamment un recours accru aux acaricides chimiques, l'élevage sélectif d'abeilles résistantes à l'acarien et la lutte intégrée contre les ravageurs. Malgré ces efforts, le Varroa reste une menace persistante, qui altère fondamentalement la santé des abeilles et l'économie de l'apiculture en Europe et en Amérique du Nord.
Les acariens Varroa pénètrent dans les ruches en s'accrochant aux abeilles qui butinent le nectar, puis sont ramenés dans la ruche et dans les cellules de couvain, où les œufs d'acariens fraîchement pondus se transforment en larves puis en nymphes. Parasites obligatoires, les acariens sucent l'hémolymphe des abeilles adultes et de leur progéniture, infectant souvent de préférence les abeilles nourricières afin qu'ils puissent être transportés directement vers les cellules de couvain. Pire encore, l'acarien Varroa est également un vecteur de divers virus de l'abeille, ce qui entraîne une destruction synergique des occupants de la colonie.
Les abeilles qui éclosent en portant un acarien souffrent d'une perte de poids, d'une diminution des performances de vol et d'une durée de vie réduite. En outre, les abeilles butineuses (celles qui quittent la ruche pour trouver du nectar) parasitées par les acariens présentent des capacités d'apprentissage réduites, de longues absences de la ruche et un risque accru de ne jamais revenir, peut-être en raison d'une capacité réduite à s'orienter vers la ruche.
Les dommages causés par le Varroa sont les plus importants au niveau de la communauté, car les bourdons infectés ont beaucoup moins de chances de s'accoupler, de sorte que les colonies d'abeilles infestées par les acariens produisent moins d'essaims. Il en résulte une réduction significative de la population d'abeilles et une probabilité accrue de perte totale de la colonie pour la saison suivante.
Les dégâts considérables causés aux abeilles par le Varroa ne doivent pas être confondus avec le syndrome d'effondrement des colonies (Colony Collapse Disorder – CCD), un phénomène marqué par la disparition soudaine et inexpliquée de colonies d'abeilles mellifères qui s'inscrit dans un schéma biologique complexe et ancien, connu depuis plus d'un millénaire.
Les colonies touchées par le Varroa ne connaissent pas la disparition soudaine et massive des abeilles ouvrières adultes, qui est la caractéristique du CCD. Au contraire, les abeilles meurent à l'intérieur ou autour de la ruche, souvent avec des signes visibles de maladie ou de malformation.
Des études menées par le Service de Recherche Agricole de l'USDA n'ont pas établi de lien de causalité direct entre les acariens Varroa et le CCD. Cependant, le Varroa a été identifié comme l'un des nombreux facteurs de stress qui affaiblissent la santé des abeilles, exacerbant potentiellement d'autres conditions sous-jacentes mais ne déclenchant pas la disparition soudaine des abeilles caractéristique du CCD.
M. Jon Entine, directeur exécutif du Genetic Literacy Project, a discuté à plusieurs reprises des complexités entourant la santé des abeilles et des idées fausses sur le CCD. Il souligne que si les acariens Varroa représentent une menace sérieuse pour les populations d'abeilles en raison de leur rôle dans la propagation de virus mortels, leur présence ne peut à elle seule expliquer les symptômes uniques du CCD.
Existe-t-il un moyen de remédier aux dommages considérables causés par le Varroa aux abeilles mellifères ? Divers traitements ont été essayés, notamment des pesticides de synthèse et biologiques, qui ont démontré une certaine capacité à réduire l'incidence des acariens, mais qui sont loin d'être une solution miracle. De plus, ils peuvent avoir des conséquences environnementales, comme la contamination du miel et l'accumulation après de multiples applications. D'autres méthodes de lutte biologique comprennent des répulsifs ou des phéromones pour perturber l'accouplement. Ces méthodes présentent également des inconvénients, et il n'a pas été démontré qu'elles résolvaient le problème entièrement ou à long terme.
Récemment, cependant, une avancée importante a été réalisée. Une étude novatrice publiée en janvier a démontré que la technologie de l'interférence ARN (ARNi) pourrait constituer une solution durable et efficace pour lutter contre l'acarien Varroa. La recherche, menée dans des conditions apicoles naturelles, met en évidence le potentiel de l'ARNi en tant qu'alternative aux pesticides chimiques traditionnels, qui présentent depuis longtemps des risques pour la santé des abeilles, la sécurité des opérateurs et la durabilité de l'environnement.
L'exploitation de l'ARNi n'est pas nouvelle. Sa découverte il y a plusieurs décennies par Andrew Fire et Craig Mello, et sa capacité à réguler l'expression des gènes chez les plantes et les animaux ont valu à ces deux scientifiques un prix Nobel en 2006. L'interférence ARN se produit lorsque l'ARN apparaît sous forme de molécules double brin dans la cellule. L'ARN double brin (ARNdb) est une anomalie dans la plupart des cellules et constitue un signal appelant une destruction rapide qui empêche la traduction en protéines. Il s'agit d'un processus appelé « gene silencing », qui empêche l'expression d'un gène.
L'étude s'est concentrée sur l'observation d'acariens soumis à un traitement basé sur l'ARNi, c'est-à-dire un régime alimentaire spécialisé contenant de l'ARN double brin qui cible les gènes clés de Varroa, en particulier les gènes exprimant l'acétyl-CoA carboxylase, la Na+/K+ ATPase et l'endochitinase, qui jouent un rôle essentiel dans la survie et le développement de l'acarien.
Les résultats des essais sur le terrain ont montré que le traitement par ARNi a permis de réduire les taux d'infection par le Varroa « de 33 % et 42 % par rapport aux abeilles témoins nourries respectivement avec du saccharose et de l'ARNdb GFP ».
Le traitement à l'ARNdb n'a pas réduit le taux de survie des abeilles et les apiculteurs ayant participé au projet ont trouvé la méthode à la fois pratique et non perturbatrice pour leurs activités quotidiennes.
Ces résultats marquent une étape importante vers la mise en œuvre de la technologie ARNi dans l'apiculture réelle. En offrant une alternative ciblée et sans danger pour l'environnement aux pesticides chimiques, l'ARNi est prometteur en tant qu'outil de nouvelle génération pour gérer l'infection par le Varroa et contribuer aux efforts mondiaux de sauvegarde des populations d'abeilles mellifères.
L'utilisation de la technologie ARNi pour lutter contre certaines des maladies les plus difficiles à combattre offre une solution biologique fondée sur des preuves et respectueuse de l'environnement. Parce qu'il pourrait contribuer à sauver les populations d'abeilles du monde entier de graves dommages ou même de l'extinction, l'ARNi pourrait changer la donne pour nos industries agricoles et alimentaires.
Les abeilles comme d'autres bourdons cherchent à entrer dans les fleurs de bananiers ! Or, ces fleurs se présentent comme des 'haricots verts' et ne permettent l'entrée que de toutes petites fourmis ! Les fleurs de bananiers chutent donc au sol suite à leur agression. 80 bananes au sol !
L'association Biodynamie Recherche et ses potes de l'INRAE, du CNRS...
4 Mai 2025
L'association Biodynamie Recherche a présenté son rapport d'activité 2024. La Miviludes, Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires, n'a pas besoin de se référer à une tribune publiée dans le Point. Les preuves sont là.
L'association se présente ainsi :
« L’association Biodynamie Recherche souhaite à la fois promouvoir et développer les recherches sur l’agriculture biodynamique et les recherches en agriculture biodynamique. Les recherches sur la biodynamie se basent sur la pluralité des disciplines scientifiques reconnues (approches matérialistes des sciences de la nature et des sciences humaines et sociales…). Les recherches en agriculture biodynamique élargissent la méthode scientifique à des approches sensibles et qualitatives, basées sur une vision du monde qui dépasse le matérialisme. Plus largement, l’association souhaite favoriser l’émergence de savoirs et de pratiques innovantes dans le domaine agricole. […] »
Bref, il y a les « disciplines scientifiques reconnues »... et plus. Et c'est ce plus qui pose problème quand il est mis en œuvre par des institutions académiques ou de recherche ou par leurs agents se réclamant d'elles.
D'entrée de jeu !
Après une couverture présentant un personnage de dos (quelle symbolique ?), le rapport s'ouvre fort logiquement par une table des matières, suivie d'un édito dont voici le début :
« Nous entrons cette année (2025) dans un second siècle de développement de l’agriculture biodynamique dans le monde. Quel chemin parcouru depuis 100 ans ? Comme l’ont montré Claire-Isabelle Roquebert et Cyrille Rigolot dans leur dernier article intitulé "Un siècle de développement de l’agriculture biodynamique : quelles implications pour la transition agroécologique ?" La biodynamie est passée par une phase pionnière de consolidation agronomique, qui a permis de confronter les indications de R. Steiner aux réalités agricoles. S’en est suivie une phase d’institutionnalisation au niveau international, puis une phase d’expansion et de développement économique d’un nouveau paradigme. »
Mme Claire-Isabelle Roquebert s'est présentée comme chercheuse indépendante, sans référence donc à son institution d'affiliation.
Qui est Cyrille Rigolot ? Chargé de recherche à l'INRAE. A signé cet article, ainsi que la version anglaise d'origine dans Agriculture and Human Values comme : « UMR Territoires, Université Clermont Auvergne, INRAE, VetAgroSup, AgroParisTech, 9 avenue Blaise Pascal, 63170, Aubière, France ».
Ce n'est pas la seule publication de M. Cyrille Rigolot sur la biodynamie. L'une est co-écrite avec un responsable de l'association, M. Martin Quantin.
Le Conseil d'administration est présenté à la page 4 et comporte six membres. Dans le rapport annuel 2022, il y en avait un septième, M. Jean Eugène Masson, présenté comme « chercheur, combine la génétique et la biologie moléculaire avec les sciences sociales et l'épistémologie dans des projets de recherche-action participative ».
Affiliation ? Directeur de recherche, UMR SVQV INRAE, Centre Grand Est – Colmar.
Des publications en sciences humaines et sociales avec...
Voici encore, à la page 9, M. Cyrille Rigolot, ainsi que M. Jean Foyer :
« L’année 2024 a également été fortement marquée par des publications en sciences humaines et sociales. Vous pouvez retrouver plusieurs articles sur notre site, notamment ceux du chercheur Cyrille Rigolot, qui valorise les synergies entre la recherche et l’agriculture biodynamique : explorer-les-synergies-entre-larecherche-sur-lagriculturebiodynamique-et-la-coproductiontransdisciplinaire-des-savoirs.
L’ouvrage Les Êtres de la Vigne est sorti en 2024, marquant la valorisation du travail d’enquête anthropologique de terrain, du chercheur Jean Foyer, auprès des viticulteurs angevins, que nous vous invitons à lire avec enthousiasme : lesetres-de-la-vigne-enquete-dans-lesmondes-de-la-biodynamie.
On comprend à la lecture de ce dernier paragraphe que nos biodynamistes ne sont pas mécontents de l'ouvrage du « chercheur Jean Foyer ». En fait, il est chargé de recherche en anthropologie au CNRS, au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques...
Du reste, cet ouvrage a été accueilli cum laude par le Monde dans « "Les Etres de la vigne" : la biodynamie, cosmopolitique d’une autre modernité ». En chapô :
« Dans une enquête sur les vignerons biodynamistes d’Anjou, l’anthropologue Jean Foyer montre comment cette forme de « modernité alternative » fissure de l’intérieur le rationalisme, l’hybridant avec des rapports au monde plus spirituels et plus sensibles. »
Voulez-vous en savoir plus à propos de M. Jean Foyer ? Voici le résumé de « Tasting life and energy with the body: the biodynamic resonance of wine » (goûter la vie et l'énergie avec le corps : la résonance biodynamique du vin) :
« Fondé sur deux recherches à long terme avec des vignerons naturels et biodynamiques en France, ce texte revient sur les principes de l'agriculture biodynamique dans son désir de potentialiser le caractère vivant de la vigne et du sol ; vivant censé se traduire en énergie ou en vibrations dans le verre. Pourquoi le vin est-il attiré par la biodynamie ? L'hypothèse avancée, qui expliquerait en partie le mariage apparemment heureux entre le vin et la biodynamie, est que cette dernière contribue à donner plus de vie et d'énergie au vin et que cette énergie serait perçue à travers une nouvelle façon de déguster. Notre objectif ici n'est pas tant d'étudier ce que pourrait être ce supplément de vie ou d'énergie en tant qu'objet scientifique car ces notions sont de toute façon impossibles à stabiliser d'un point de vue scientifique. La raison pour laquelle nous utilisons ces catégories instables est qu'elles émergent de manière récurrente sur le sujet des vins biodynamiques dans les discours des vignerons, des œnologues, des sommeliers et des dégustateurs, qu'ils soient débutants ou confirmés. Ces catégories d'énergie ou de vibrations, encore en gestation, renvoient à des formes de dégustation du vin qui dépassent les seuls critères organoleptiques pour s'étendre à la réceptivité de l'ensemble du corps impliqué dans l'acte de boire. »
Petit rappel : cela a sans doute été produit grâce à nos sous...
La biodynamie est un fait et, en tant que fait, peut justifier des travaux de recherche. Un problème se pose cependant lorsque cette recherche se fait avec le concours des prosélytes du fait étudié et dans un sens qui, potentiellement ou effectivement, s'écarte du droit chemin de la rationalité.
À la page 17 du rapport d'activité, Biodynamie Recherche présente le projet Synbiose, acronyme de « SYNtropie, BIOdynamie, Syncrétisme Epistémologique ». Il se penche sur la « [c]oexistence de paradigmes alternatifs au sein de l’agriculture biologique ».
La syntropie est définie comme suit dans Wikipedia :
« La syntropie, ou agriculture syntropique, est une méthode d'agriculture proche de l'agroforesterie et de la permaculture inventée dans les années 80 en Amérique latine par Ernst Götsch (en), un agronome et fermier suisse-allemand[1]. La syntropie se définit comme la compréhension des systèmes du vivant qui tendent vers l'abondance[2]. Il s'agit de faire pousser une grande diversité de plantes pour créer une osmose ou une symbiose entre elles afin de créer de la productivité et de la complexité[3]. »
Selon le rapport d'activité (je ne corrige pas),
« [Le] projet exploratoire Symbiose [...] rassemble 7 partenaires de la recherche et de l'enseignement autour des questions de changement d'échelle de l'agriculture biologique dans le cadre du programme Métabio de d'INRAe.
La biodynamie est fondée sur trois grands principes i) la perception de la ferme comme un organisme vivant, ii) les rythmes cosmiques, iii) l'usage de préparations biodynamiques. La syntropie, basée sur une philosophie où l’humain et la nature sont interdépendants, est une forme d'agroforesterie qui, sur le plan technique, combine l'abondance de la matière organique, la taille des arbres et un mélange pertinent de plantes.
Le projet SYNBIOSE vise à caractériser précisément les pratiques et les paradigmes associés à ces deux formes radicales d’agroécologie au sein de l’AB, au même titre que d'autres pratiques. Il s'agira d'évaluer leurs impacts sur la performance des systèmes et d'étudier les échanges et hybridation entre les différentes formes de savoirs pour comprendre comment les connaissances sont combinées dans la pratique (syncrétisme épistémologique).
[...] »
Les deux derniers paragraphes précités se retrouvent dans la présentation du projet par l'INRAE.
La biodynamie élevée au rang d'« agroécologie », certes « radicale » ? C'est l'INRAE qui le dit !
Les partenaires du projet, outre quatre unités de l'INRAE ? AgroParisTech, Biodynamie recherche, Collectif « Tous chercheurs », Origens Medialab, VetAgroSup Clermont, Reso’them DGER, Réseau Reneta.
Deux contacts : M. Cyrille Rigolot et Mme Audrey Michaud...
Nous connaissons maintenant le premier. Mais quid de la seconde ?
Avec quatre autres, ils ont co-écrit « Combining systemic and pragmatic approaches for the holistic diagnosis of a farm in agroecological transition in a health context » (combiner les approches systémiques et pragmatiques pour le diagnostic holistique d'une exploitation agricole en transition agroécologique dans un contexte sanitaire).
En voici le résumé (traduit en collant autant que faire se peut au texte original) :
« Introduction : Aujourd'hui, l'agriculture et l'élevage sont confrontés à des défis environnementaux, sociaux et sanitaires. La transition agroécologique est une réponse possible à ces défis. Elle nécessite des changements de pratiques mais aussi une évolution des modes de pensée des agriculteurs et de leurs relations avec le vivant. Certains diagnostics d'exploitations, comme l'analyse globale des exploitations, des comportements et des pratiques.
Méthodes : Nous proposons donc une approche holistique combinant une analyse globale des exploitations et une approche pragmatique pour comprendre le fonctionnement des systèmes de production agricole. Cette tournure pragmatique permet d'intégrer les modalités d'établissement de la réalité de l'agriculteur, les performances du système, les métriques associées et le rapport à la vie de l'agriculteur.
Résultats et discussion : À partir de l'exemple d'une exploitation agricole en transition, nous montrons que c'est la posture du chercheur en association et permet de renouveler le dialogue entre la recherche et les agriculteurs sur le terrain. »
Petit rappel : cela a été produit grâce à nos sous...
VITIREPERE-PNPP
Et voici que l'on retrouve M. Jean Eugène Masson :
« Biodynamie Recherche est co-financeur du projet VITIREPERE-PNPP aux côtés de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB), Biodyvin et le Comité Technique des Vins d’Alsace (CTVA) et l’INRAe. Ce projet s’inscrit dans la cadre du plan Ecophyto II+ et est mené par le directeur de recherche M. Jean E. Masson, Inrae Colmar. Il vise a étudier les savoirs d’expérience et la constitution des connaissances autour des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) dans les vignobles français. Ces préparations naturelles peuvent avoir une définition beaucoup plus large chez les acteurs du terrain que la définition juridique et donc inclure les préparations biodynamiques. »
Plus loin, il est dit que « [c]e projet est un projet de recherche-action-participative (RAP) ».
Pour en savoir plus, il faut aller sur le site dédié de l'INRAE.
Problème : on n'en apprend guère plus...
Ah si... Il y a un onglet « Publications scientifiques ». La première : « Participatory-action research leading to transformation of scientific disciplines' interrelations, research paths, actors' reasoning, and viticultural practices » (recherche action-participative conduisant à la transformation des relations entre les disciplines scientifiques, des voies de recherche, des raisonnements des acteurs et des pratiques viticoles) de Jean E. Masson.
En voici le résumé, repris du site :
« Les disciplines scientifiques se sont intéressées aux impacts des activités humaines sur la planète, dès 1972, et elles ont développé des scénarios précis. Mais quels changements ont été réalisés depuis ?
Dans leur quête d’excellence, les disciplines scientifiques se sont vraisemblablement trop spécialisées, s’isolant les unes des autres, ce qui a limité leur capacité à résoudre des problèmes complexes. Pour aller plus loin, s’agit-il de revoir les relations entre les disciplines ou d’impliquer la société dans la recherche ? Mais, séparément ou combinées, ces options nécessiteraient de traiter des systèmes de preuves, des langages, des épistémologies et des temporalités qui tous diffèrent. Dans le domaine de la viticulture, malgré de nombreux projets développés depuis plus de 20 ans, l’utilisation à l’échelle mondiale de pesticides nocifs n’a pas diminué, suggérant que les approches entreprises ne sont pas adaptées aux enjeux. Pourtant, concevoir des pratiques viticoles et, au-delà, agricoles, plus respectueuses de l’environnement, est un enjeu urgent et crucial. Je compare les contributions de différentes disciplines scientifiques et leurs relations dans la résolution de ce problème à travers une série de projets allant de la monodisciplinarité à l’interdisciplinarité. Je discute également de leurs limites dans la résolution du problème en question, en prenant en compte également les connaissances sur les disciplines et leurs relations lorsqu’il s’agit de traiter le problème des changements de pratiques viticoles, et plus largement, agricoles. En m’appuyant sur dix ans d’expérience en recherche-action participative, je propose de dépasser les approches interdisciplinaires et d’adopter une voie transdisciplinaire "transformative". Cette approche peut transformer profondément toutes les étapes de la recherche, de la formulation des questions à la génération de connaissances, et jusqu’à la mise en œuvre des actions. Cette recherche-action participative a également un impact sur les relations entre les disciplines et entre les chercheurs et les acteurs de la société, ainsi que sur les formes de raisonnement mobilisées. Je suggère que cette épistémologie, mieux adaptée à la prise en compte de la complexité, peut contribuer aux transformations tant attendues en viticulture et plus largement en agriculture. »
Cela semble nous éloigner de la question des relations problématiques entre recherche publique et dérive sectaire. Peut-être pas. Voici par exemple, tiré de l'article :
« […] Par exemple, le rejet de la biodynamie persiste au sein de la filière viticole. Cependant, nos projets ont permis de clarifier des questions qui faisaient l'objet d'un consensus partiel, et les réponses ont été reconnues par les viticulteurs dans leurs diverses pratiques viticoles, notamment en ce qui concerne la biodynamie (Masson et al., 2021). [...]
Et donc : objectif des projets ?
Notons que l'article référencé en fin de citation a été publié par le « prestigieux » groupe Nature dans Humanities and Social Sciences Communications...
Petit rappel... ah non... ya basta !
Euh ! Si ! Est-ce le rôle de l'INRAE de produire ce genre de produit (terme générique utilisé pour ne pas avoir à écrire « article » ou « étude »), bien sûr en ayant déployé des moyens autres qu'un ordinateur puisqu'il s'agit de « recherche-action-participative (RAP) » ? Est-ce dans le périmètre de l'OFB de financer ça ?
Interview de Flavio von Witzleben avec le journaliste Tom-Oliver Regenauer : Spectaculaire travail de recherche sur Trump, Musk & Cie.
RépondreSupprimer02.05.2025
www.kla.tv/37567
Merci à Flavio von Witzleben d'avoir aimablement autorisé la diffusion de l'interview suivante !
[Tom-Oliver Regenauer :] Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump, et ce depuis toujours. Et nous sommes maintenant confrontés à de nouveaux ARNm, à un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse générale et si on regarde ensuite (nous parlerons encore de Musk tout à l'heure) comment OpenAI avec Sam Altman, et quel genre de type il est, et comment cela est lié au partenariat entre SpaceX et par exemple WISeKey en Suisse - il y a alors des solutions eID [eID = identité électronique] pour les gouvernements "out of the box", c'est-à-dire ces solutions eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça.
Donc, une fois les démocrates sont le Deep State (l'État profond), une autre fois ce sont les républicains. Pendant que George Bush était là, c'était les républicains, c'était le Deep State. Puis sont arrivés les bons démocrates et Obama avec son programme Hope et tout ça. Alors les démocrates étaient les bons, ils ont gagné. Et puis, les démocrates étaient à nouveau le Deep State. Et maintenant, les républicains sont à nouveau anti-Deep State. On y voit toujours très bien cette dialectique hégélienne de la domination.
Interview :
[Flavio von Witzleben :] Chers téléspectateurs, bienvenue ici pour un nouvel entretien sur ma chaîne. Aujourd'hui, j'aimerais m'intéresser à deux personnages puissants et hauts en couleur, à savoir : L'actuel président américain Donald Trump et l'homme le plus riche du monde, Elon Musk. Pour cela, je salue le journaliste et publiciste Tom-Oliver Regenauer, connu pour ses recherches critiques et d'investigation. Bienvenue en Suisse, Tom.
[Tom-Oliver Regenauer :] Bonjour, Flavio. Merci pour l'invitation.
[Flavio von Witzleben :] Oui, merci beaucoup d'avoir pris le temps de venir aujourd'hui. Le motif de notre entretien est un nouveau livre que tu as écrit et qui sortira le 5 février. Il s'intitule "Hopium". Et dans ce livre, tu as également publié deux articles dans lesquels tu t'es intéressé de très près aux personnes que je viens de citer, à savoir Elon Musk et Donald Trump. Mais avant de nous lancer dans ta spectaculaire recherche de fond sur l'actuel président américain, de quoi s'agit-il exactement avec ce Hopium, cher Tom ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, Hopium est composé d'espoir (hope) et d'opium, c'est-à-dire la substance de base de l'héroïne, qui a été brevetée par Bayer à un moment donné. Et c'est bien sûr un terme qui doit être considéré de manière ambiguë. Dans l'introduction du livre, il y a une belle citation de Nietzsche : "L'espoir, le plus mauvais des maux, car il prolonge la souffrance des hommes." Et je pense que c'est tout à fait juste, car bien sûr, beaucoup de gens mettent de l'espoir dans les choses qui se passent maintenant, dans les développements actuels, qui sont en partie effectivement positifs ou dont on peut se réjouir - mais dans l'ivresse du "hopium", si on l'appelle ainsi comme une drogue, ils oublient alors rapidement les faits ou les choses qui se passent alors en arrière-plan.
RépondreSupprimerDonc, nous l'enregistrons un jour avant la publication, donc quand nous la diffuserons, le livre sera probablement déjà sorti. Et oui, si on lit ensuite les articles dans le livre, on voit aussi assez rapidement qu'une élection présidentielle de ce genre, tu as évoqué Donald Trump, ne déclenche finalement rien, que cela ne change rien de significatif. Il peut signer tous les décrets qu'il veut et sortir tous les "executive orders" qu'il veut, au bout du compte, le grand agenda, c'est-à-dire le méta-niveau des objectifs de développement durable de l'ONU, l'eID, les développements technocratiques, ça ne change pas avec une élection présidentielle, même si c'est bien que quelque part le DEI soit supprimé. C'est ce qui avait été annoncé, nous pouvons en reparler. Hopium - en principe d'abord la combinaison de l'espoir et de la drogue - et malheureusement un sédatif [médicament favorisant le sommeil] qui a touché un grand nombre de personnes dont on pensait qu'elles étaient globalement critiques à l'égard du pouvoir et de la tyrannie, mais dont on doit maintenant reconnaître que ce n'était manifestement le cas que jusqu'à ce que leur propre bulle soit à nouveau au pouvoir. Et c'est justement en Amérique que c'est toujours très frappant. Une fois, les démocrates sont le Deep State, une autre fois, ce sont les républicains. Pendant que George Bush était là, c'était les républicains, c'était le Deep State. Puis sont arrivés les bons démocrates et Obama avec son programme Hope et tout, puis les démocrates étaient les bons, ils ont gagné. Et alors, les démocrates étaient le Deep State, maintenant les républicains sont à nouveau anti-Deep State. On y voit toujours très bien cette dialectique hégélienne de la domination. --
[Flavio von Witzleben :] Oui, et maintenant tu as déjà abordé quelque chose de très controversé. A savoir ton analyse de la situation selon laquelle Donald Trump n'apportera pas de changement essentiel. Tu avais également expliqué tout ça en détail mi-novembre dans un article intitulé "Trump rechargé". Mais si nous considérons la situation actuelle au début du mois de février, il y a environ trois semaines que Donald Trump est entré en fonction, nous devons conclure en toute honnêteté qu'avec les plus de 200 décrets qu'il a signés, il est en train d'opérer un changement significatif, un changement historique. L'agence fédérale USAID [Agence américaine pour le développement international] vient d'être fermée. Au moment où nous enregistrons cette conversation, il y a de très grandes manifestations aux États-Unis à ce sujet. Il a annoncé qu'il allait déclassifier les dossiers Kennedy, il a annoncé qu'il allait quitter l'OMS. Il y a eu un décret interdisant la censure d'État et il n'y a aussi officiellement plus que deux sexes. Je pourrais continuer cette liste encore longtemps. Et maintenant, cher Tom, tu viens nous dire que non, Donald Trump ne changera rien de manière significative. Comment en es-tu arrivé à cette conclusion ?
RépondreSupprimer[Tom-Oliver Regenauer :] Bien, la question est de savoir quelle doit être la durée de l'exposé... L'article aborde quelques points. Je vais donc essayer de reprendre les choses dans l'ordre. Oui, donc tout d'abord, que l'USAID soit dissoute, ce n'est pas vrai. On dit que le vrai titre devrait être "La société écran de la CIA fusionne avec le ministère". Car en fait, ça doit tout simplement être transféré au State Department [ministère américain des Affaires étrangères] et s'y fondre. Et l'USAID est une a société écran de la CIA, on le sait depuis des décennies. Et de nombreuses activités de changement de régime avaient été menées par l'USAID et le National Endowment for Democracy [think tank américain] en Amérique du Sud précisément. Et à partir de là, le vrai titre est : La société écran de la CIA fusionne avec le ministère. Alors, est-ce que c'est comme ça qu'on vainc le Deep State, j'en doute. D'autre part, il faut bien sûr dire que cette histoire de censure... oui, nous ne censurons plus. Le réseau de vérification des faits devient en quelque sorte... l'industrie de la vérification des faits est dépossédée de son pouvoir. D'une part, c'est réjouissant, mais ça nie le fait que l'industrie des vérificateurs des faits n'est plus nécessaire. Dans une technocratie, ça fonctionne, nous le savons bien avec Twitter : ne pas confondre liberté de portée et liberté d'expression. Donc, la portée est alors simplement limitée. Ça signifie qu'il n'est plus nécessaire de censurer les choses, parce que les algorithmes et l'IA sont tellement avancés qu'au final, on arrive à faire disparaître automatiquement les voix qu'on ne veut pas voir dans l'espace de débat. Je n'ai donc plus besoin d'aller dire que M. Regenauer doit être censuré et mis sur une liste noire, puis annuler son compte et le supprimer, car ça semble totalement antidémocratique. Je peux faire en sorte que tout soit paramétré en arrière-plan de manière à ce que, même s'il avait des dizaines de milliers de followers sur Twitter ou X, ça n'obtienne toujours que 20 likes ou que plus personne ne le voie.
C'est pourquoi, si on regarde en détail, et l'article va encore plus loin dans les implications et l'histoire de Donald Trump, on voit très vite que Donald Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump et ce depuis toujours, et que nous sommes maintenant confrontés à un nouvel ARNm et un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse généralisée. Si on regarde ensuite - nous parlerons encore de Musk tout à l'heure - comment OpenAI avec Sam Altman et quel type de personne il est, et comment cela est lié au partenariat de SpaceX avec par exemple WISeKey en Suisse, il existe des solutions d'eID pour les gouvernements out of the box, ce sont donc des solutions d'eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça. Donc c'est effectivement très évident, les informations sont toutes sur la table et les gens, dans cette bonne foi en un nouveau dirigeant, se comportent finalement avec autant de légèreté et de crédulité que l'ont fait les gens pendant le Covid, qui ont suivi aveuglément l'État quand on leur a dit : "It's safe and effective", c'est sûr et le vaccin fonctionne. Au final, c'est le même comportement. Donc parmi les gens qu'on pensait être pour la liberté de tous, pour un État souple et pas de tyrannie, pas d'autorité, il faut maintenant reconnaître en grande partie que ce n'était justement pas le cas, mais qu'ils acceptent l'autorité si le bon roi est au pouvoir.
RépondreSupprimerC'est pourquoi, si on regarde en détail, et l'article va encore plus loin dans les implications et l'histoire de Donald Trump, on voit très vite que Donald Trump s'intéresse en premier lieu à Donald Trump et ce depuis toujours, et que nous sommes maintenant confrontés à un nouvel ARNm et un réseau de censure plus sophistiqué. Nous aurons l'IA pour la surveillance de masse généralisée. Si on regarde ensuite - nous parlerons encore de Musk tout à l'heure - comment OpenAI avec Sam Altman et quel type de personne il est, et comment cela est lié au partenariat de SpaceX avec par exemple WISeKey en Suisse, il existe des solutions d'eID pour les gouvernements out of the box, ce sont donc des solutions d'eID clés en main pour l'industrie. Je ne sais pas dans quelle mesure ça correspond à mon idée de la liberté et pourquoi les gens ne regardent pas ça. Donc c'est effectivement très évident, les informations sont toutes sur la table et les gens, dans cette bonne foi en un nouveau dirigeant, se comportent finalement avec autant de légèreté et de crédulité que l'ont fait les gens pendant le Covid, qui ont suivi aveuglément l'État quand on leur a dit : "It's safe and effective", c'est sûr et le vaccin fonctionne. Au final, c'est le même comportement. Donc parmi les gens qu'on pensait être pour la liberté de tous, pour un État souple et pas de tyrannie, pas d'autorité, il faut maintenant reconnaître en grande partie que ce n'était justement pas le cas, mais qu'ils acceptent l'autorité si le bon roi est au pouvoir.
[Flavio von Witzleben :] Et dans cet article, tu t'es également intéressé de très près au CV de Donald Trump, et tu remets en question un narratif tout à fait central de Donald Trump, à savoir qu'il n'aurait reçu dans ses jeunes années qu'un petit prêt de son père Fred Trump, d'un montant d'un million de dollars américains, pour démarrer. Tu as fait des recherches qui montrent que ce narratif ne tient pas debout. Qu'est-ce qui te fait dire ça et quels ont été, selon tes recherches, les principaux faits de la carrière de Donald Trump en tant que magnat de l'immobilier dans les années 70 et 80 ?
RépondreSupprimer[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, donc en principe, l'histoire commence bien sûr dès le plus jeune âge par un mensonge. Il aime toujours raconter qu'il est le grand entrepreneur qui a construit un grand empire avec ce seul million. C'est l'histoire de Donald Trump. En fait, ce qui s'est passé - et ce ne sont pas mes recherches, je n'ai fait que les ressortir, je crois que c'est le New York Times qui a écrit un long article à ce sujet - c'est que Fred Trump, le père, a gagné la majeure partie de son argent grâce à des projets de logements, qui sont principalement les ghettos d'Amérique ou de New York aujourd'hui, et grâce à un financement en principe. Il s'agissait donc de projets de construction publique, et c'est avec ça qu'il a gagné beaucoup d'argent. Et il a transféré de l'argent à Donald Trump à partir de ses huit ans, des montants mensuels sur des comptes bloqués ou quelque chose comme ça. Ainsi, Donald Trump était en fait déjà millionnaire à l'âge de huit ans. Et autour de ses vingt ans ou à 18 ans, je ne sais plus exactement, c'est écrit dans l'article, Fred Trump lui a déjà cédé un complexe immobilier, un complexe d'immeubles en copropriété, qu'il a ensuite géré. Il avait déjà des millions, plusieurs millions, avant de réussir vraiment dans l'entreprise de son père, comme directeur. Ensuite, une deuxième étape est la mafia new-yorkaise. C'était courant à New York, à l'époque des années 70 et 80, on ne pouvait pas devenir promoteur immobilier si on ne s'arrangeait pas avec "Fat Tony" Salerno [membre de la Cosa Nostra américaine] et les autres familles. Sinon, soit on ne recevait pas de ciment, soit les bâtiments brûlaient rapidement, soit ils contrôlaient le syndicat, le syndicat des conducteurs, etc., de sorte qu'on n'avait pas de travailleurs. Il fallait donc coopérer avec la mafia et c'est ce que faisaient en fait tous les lions de l'immobilier. Mais Donald Trump à une échelle bien plus grande et inhabituelle par rapport à ses autres concurrents, mais cela lui a alors donné un avantage sur le marché. Il a toujours nié avoir rencontré "Fat Tony" Salerno. C'était le chef de tous les chefs de la mafia [puissant chef de la mafia], oui, à l'époque à New York. Je crois la famille Genovese.
Il y a ces cinq, les Cinq familles, et la collaboration est évidente, car s'il ne s'était pas lié d'amitié avec "Fat Tony" Salerno ou s'il n'avait pas collaboré d'une manière ou d'une autre, il n'aurait pas non plus obtenu de ciment, qu'il a dû acheter à des prix très élevés, mais au moins ses bâtiments ont été achevés. C'est donc aussi une étape, cette collaboration avec la mafia, avec ce "Fat Tony" qu'on connaît aussi des Simpsons, puis à la fin, c'est le modèle du personnage des Simpsons. Et une deuxième étape, qui se profilait déjà, c'est Roy Cohn, l'avocat de la mafia. Il représentait en principe toutes les familles de la mafia à l'époque et avait une vie de débauche à New York, des orgies, des fêtes, de la drogue, mais il était aussi très bien connecté et relié au FBI et à la CIA, donc aussi aux directeurs, à la direction. C'est-à-dire que c'était un tel homme... ce n'est pas pour rien qu'il est un personnage central dans les livres d'investigation de Whitney Webb : "Une nation soumise au chantage". C'est un personnage central qui a fait le lien entre la haute et la basse société, entre le crime organisé et le complexe des services secrets. Et il a été l'avocat de Donald Trump pendant des décennies. C'est donc un lien très étroit. Ils étaient très liés et amis. Et si on va plus loin, alors que Trump avait eu ses premiers grands projets et qu'il figurait déjà sur la liste Forbes comme l'un des Américains les plus riches, les choses ont fini par ne plus aller aussi bien avec les casinos. Certains s'en souviennent encore, des lecteurs et auditeurs un peu plus âgés s'en souviennent encore, le Taj Mahal était alors en faillite et d'autres casinos étaient au bord de la faillite. En principe, Donald Trump était alors en fait en faillite et aucune banque ne voulait lui donner de l'argent. Et puis est arrivé Wilbur Ross, un banquier d'investissement qui, 24 ans auparavant, était directeur en chef de Rothschild Inc, Rothschild Bankruptcy Advisory. Et celui-ci a vu à un moment donné, dans la rue, il a raconté, dans l'interview avec le magazine Forbes, que Donald Trump est un tel personnage que les gens se tiennent devant sa limousine et applaudissent et veulent en quelque sorte un morceau de Donald. Et puis, comme l'écrit le magazine Forbes, Rothschild Inc, c'est-à-dire la banque Rothschild, a été la seule à accorder un crédit à Donald Trump et a ainsi sauvé son complexe d'entreprises et ses biens immobiliers. Il a pu en garder 50 %. Cela signifie que 50 % sont passés sous la gestion de Rothschild Inc. et que Wilbur Ross est en principe l'homme, comme le dit le titre du magazine Forbes, à qui Donald Trump est redevable depuis 32 ans. Et curieusement, premier mandat, secrétaire au Commerce et dans le cabinet Trump, il y avait là Wilbur Ross, qui a alors quitté Rothschild Inc. pour devenir secrétaire au Commerce sous Trump.
RépondreSupprimerOn voit donc rapidement de qui Donald Trump se sent en quelque sorte proche, selon le magazine Forbes. Ce n'est pas moi qui le dis, mais les faits et le magazine Forbes. Et s'il y a une porte tournante pour que quelqu'un devienne ministre du Commerce, ce n'est pas sans raison. C'était bien sûr une façon de le remercier d'avoir pratiquement sauvé sa carrière. Car sans ce Wilbur Ross, Donald Trump aurait tout simplement fait faillite avec le complexe du Taj Mahal et les histoires, il aurait fait faillite et ne serait plus jamais apparu sur la liste Forbes. Et peu après l'intervention de la banque, il était de nouveau sur la liste Forbes et pouvait continuer à promouvoir son image de super-entrepreneur super-riche. Et ce n'est qu'un aperçu. L'article est très long et on peut encore aller dans divers tentacules à gauche et à droite. Mais je pense que cela suffit déjà comme aperçu. Je pense que c'est suffisant pour avoir une vue d'ensemble.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Je pourrais encore poser quelques questions à ce sujet, mais comme nous avons encore tant de sujets passionnants à aborder, je ne peux que recommander aux téléspectateurs de lire cet article. Tu as également cité de nombreuses sources. Donc tout cela aussi est précis et vérifiable. Parlons d'une autre évolution que je trouve très intéressante, à savoir le rétablissement de la liberté d'expression. Le rétablissement de la liberté d'expression aux États-Unis est actuellement un sujet de discussion important aux États-Unis, mais bien sûr aussi en Allemagne. Avec Mark Zuckerberg, assis chez Joe Rogan, qui a raconté comment il avait été censuré et réprimé par l'administration Biden. Avec Elon Musk, qui tente désormais de retrouver la liberté d'expression sur Twitter. Et avec Donald Trump, qui a signé le jour même de son investiture, c'est-à-dire dès le 20 janvier, un décret intitulé, je cite : "Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure d'État". Ce décret interdit aux fonctionnaires fédéraux tout comportement qui limiterait de manière anticonstitutionnelle la liberté d'expression d'un citoyen américain. Alors Tom, tu as quelque chose à dire ? Y a-t-il des contre-arguments ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, Idi Amin a dit une fois qu'il pouvait garantir la liberté de parole, mais pas la liberté après la parole. Ça a un peu l'air de ça. Donc, d'une part, un tel décret est promulgué et l'Executive Order dit que la liberté d'expression est rétablie conformément à la Constitution. Mais quelques jours plus tard, on constate que les gens qui défendent des slogans "antisémites", c'est-à-dire les gens qui s'engagent contre le génocide à Gaza et qui disent que quelque part 62 000 morts, je crois que c'est maintenant officiellement un peu moins, ce n'est peut-être plus tout à fait un cas de légitime défense. Quand il ne restera plus rien de ce pays non plus, ou de la bande de Gaza, mais que les gens seront alors déportés. Je ne sais donc pas dans quelle mesure cela est cohérent, quand on dit d'un côté que nous établissons une liberté d'expression absolue et que, de l'autre, on la restreint immédiatement en disant que les gens qui s'opposent à Israël - et il faut alors faire la distinction entre Israël, le judaïsme et le sionisme. Oui, et les gens qui s'opposent au sionisme - ce qui est finalement le fascisme, c'est un modèle de domination et de pensée ségrégatif [explication du terme : ségrégatif : séparation de groupes ethniques] - il suffit de lire Theodor Herzl ou quelque chose de similaire, ceux qui s'expriment contre ça, oui, et qui critiquent le génocide, peuvent être expulsés. Ça ne colle pas du tout. De plus, Mark Zuckerberg et son entreprise Facebook de la CIA, qui a été créée tout comme Google, toutes ces entreprises ont été créées avec des fonds de la CIA, c'est-à-dire In-Q-tel ou via l'université de Harvard et des programmes et la Edge Foundation - tout ça est très proche de l'État. Et Facebook, qui a succédé à LifeLog, a effectivement été mis en ligne un jour après LifeLog. C'est devenu à un moment donné, je ne sais plus exactement le mois, mais février je crois ou quelque chose comme ça, en 2004 je crois, un jour, le 3 ou le 5 février je crois, en 2004, ce projet LifeLog du DARPA a été mis hors ligne parce qu'il y avait eu une énorme tempête de critiques de la part des défenseurs de la vie privée. Parce que chaque citoyen américain aurait dû faire l'objet d'une telle chronologie, avec toutes les photos, les paiements par cartes de crédit et les endroits où il a été, et où son téléphone portable s'est connecté, et les réservations de voyages, etc. et de voitures de location.
RépondreSupprimerC'en était trop pour les défenseurs de la vie privée, puis on y a mis officiellement fin au Parlement, au Congrès et on a cessé de le faire, et le lendemain, Facebook a été mis en ligne avec exactement les mêmes fonctions. Et aujourd'hui, tout le monde y entre ses données lui-même et de plein gré. Alors, tous ces gens s'assoient chez Joe Rogan, qui se présente toujours comme un journaliste critique ou un podcasteur critique. Mais si Peter Thiel, par exemple, est assis là, le patron ou le fondateur de Palantir, le groupe de surveillance le plus puissant du monde, dont la technologie est également utilisée en Allemagne aujourd'hui, dans tout le pays. L'année dernière, lorsque j'ai écrit l'article sur Thiel, cet article qui est dans le livre, il n'y avait que deux États fédéraux, mais maintenant tous les États fédéraux utilisent la technologie Palantir. Ils font de la "police prédictive", c'est le film "Minority Report". Ce sont les personnes qui essaient d'empêcher le crime avant qu'il ne se produise et c'est ce que fait actuellement aux États-Unis une nouvelle loi sur le blanchiment d'argent, qui doit alors empêcher préventivement le blanchiment d'argent là où il est susceptible de se produire. Comment veux-tu faire ça ? Et si la technologie se trompe, comment les personnes accusées à tort expliquent-elles ensuite qu'elles n'avaient rien prévu du tout ? Alors comment s'en sortir et se défendre contre la "police prédictive" ? Et c'est ce que fait Palantir. Donc, de ce point de vue, tout ce discours sur "la liberté d'expression ou d'opinion rétablie" - c'est une campagne d'image. Les gens passent alors, comme Thiel ou comme Zuckerberg, par Joe Rogan. Là-bas, on a des conversations sympa pendant trois heures, comme ça, "entre potes". Tout le monde est vraiment cool les uns avec les autres et tout semble tellement confortable, comme tu le dis toujours, tellement intime. Pas une seule question critique adressée à Peter Thiel - ni sur le sujet du Comité directeur du Bilderberg, le niveau de direction, dont il est membre depuis des lustres. Pas de question sur Palantir ou sur son ami gay, son amant, qu'on a retrouvé mort un jour devant l'immeuble, mort officiellement considérée comme un suicide. Pas une seule question critique.
RépondreSupprimerMême chose sur Facebook. Pas de question sur LiveLog à Zuckerberg, pas de question sur la connexion avec la CIA en arrière-plan, sur la surveillance permanente, sur le scandale des données ou quoi que ce soit. Simplement le niveau vraiment le plus superficiel de ce qu'on admet juste : "Oh, c'étaient les méchants démocrates, ils nous ont forcés à censurer. Et maintenant tout va bien". Et cela se voit déjà au fait que la première émission de Joe Rogan après l'élection de Donald Trump a commencé avec Joe Rogan, qui a dit la phrase "Democracy actually works". ("La démocratie, ça fonctionne") Oui, avant, la démocratie ne fonctionnait jamais, c'était toujours les mauvais qui étaient au pouvoir, les élections étaient truquées, tout allait mal. Mais maintenant, la démocratie fonctionne. Maintenant, c'est le bon qui a été choisi. Fantastique. Le bon, celui qui gouverne alors en dehors de tout processus démocratique et non par des procédures législatives. Donc, si les gens prétendent être démocrates, ils devraient d’abord commencer à critiquer le fait qu’il publie en permanence des décrets. Ainsi, 200 décrets présidentiels sont tout sauf démocratiques. C'est exactement comme si le roi du château tuait le vieux roi, puis s'asseyait et signait ensuite un décret après l'autre. C'est un diktat. Et puis il sort et ça doit être fait comme il a dit. Où sont donc la procédure législative et les processus démocratiques ? C'est complètement antidémocratique - si vous pensez que la démocratie est bonne.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Et il faut bien sûr ajouter que certains décrets ont déjà été abrogés. Les États-Unis sont un État fédéral. On ne peut pas y gouverner à tout va. Mais revenons-en à la grande image peut-être. Parce que je dis, ou je comprends, le message principal de ton article sur Donald Trump, qu'il veut maintenant s'éloigner de ces objectifs ESG [ESG : évaluation des entreprises en fonction de l'environnement (Environmental), du social (Social) et de la gouvernance (Governance)]. D'un "agenda de gauche" à un agenda "d'économie responsable pour rétablir la confiance" autour du FEM et de Klaus Schwab.
Tu peux peut-être développer un peu plus pour nos auditeurs ? Car c'est actuellement, et je l'ai entendu à plusieurs reprises dans des interviews que j'ai également menées pour ma chaîne, qu'avec Donald Trump, la fin de la domination "gauchiste" sur les États-Unis va s'installer. Mais tu dis maintenant oui, c'est vrai. Tu partages cette idée de départ, cette hypothèse. Mais tu dis qu'elle est justement remplacée par un autre agenda, tout aussi inhumain, mais qui se présente sous un autre jour. Alors peux-tu expliquer cela ? Comment s'opère ce changement de narratif ?
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, bien sûr, j'ai déjà écrit à ce sujet en été 2023, car c'est à ce moment-là qu'il y a eu les premières déclarations des personnes qui ont vraiment quelque chose à dire, qui font vraiment bouger les choses dans le monde. Et ce ne sont généralement pas les présidents qui nous récitent des agendas à la télévision. Il s'agissait par exemple de Lynn Forester de Rothschild. Elle a obtenu du temps d'antenne chez Bloomberg et CNN ou CNBC, je crois, et a dit dans des interviews que tout ce qui concerne "ESG", ("environnemental, social et gouvernance"), "DEI" (diversité, équité, inclusion) etc., tout cela doit être littéralement, je cite : "jeté à la poubelle".
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Tu pourrais peut-être expliquer ce que sont "ESG" et "DEI", ce que cela représente. Je ne suis pas sûr que tous nos auditeurs en soient conscients.
[Tom-Oliver Regenauer :] Oui, bien sûr. Donc "environnemental, social et gouvernance", c'est "ESG". Cela signifie en principe qu'on respecte l'environnement, le social et les structures organisationnelles des entreprises et la politique, qu'on s'en tient à des principes. Et "DEI", c'est-à-dire "diversité, égalité, inclusion", il y a eu ensuite l'index "DEI", que toutes les grandes entreprises ont en principe introduit. C'est une sorte de système de points ou, pourrait-on dire, de crédit social pour les entreprises. S'ils ne respectent pas les directives de la "DEI", c'est-à-dire que, par exemple, 40% des membres du conseil d'administration doivent être des femmes, ou des femmes noires, ou des homosexuels, c'est-à-dire toutes ces directives à caractère idéologique issues de cette "Bulle woke de gauche", comme tu le dis, ou que nous avons vu maintenant tout le temps, si tu ne respectes pas ces directives, tu as une note plus basse. On obtient donc peu de points "DEI" en tant que grande entreprise. Ça signifie alors qu'on perd des investissements. BlackRock ou un autre grand investisseur dit alors : "Nous retirons de l'argent". Et c'est là que l'entreprise a de sérieux problèmes. C'est donc en principe un chantage qui a fonctionné pendant de nombreuses années et qui a poussé les entreprises dans une certaine direction. BlackRock... auparavant, la déclaration était que s'ils ne l'introduisaient pas d'eux-mêmes, c'est-à-dire volontairement, alors on devrait les forcer.
C'est ce qu'a dit textuellement Larry Fink lors d'une table ronde. Et il veut les forcer avec cet index "DEI". Mais c'était avant 2023. Le tournant s'est produit à l'été 2023 et on pouvait déjà voir en principe où l'on allait. Ce n'est pas pour rien que deux des dernières réunions du FEM s'appelaient "Reconstruire la confiance" et "Le grand narratif". Il faudrait de nouvelles grandes histoires à raconter aux gens et, pour en revenir à l'interview de Forester de Rothschild chez Bloomberg, elle a dit que "ESG"/"DEI", que tout cet agenda woke devait être jeté à la poubelle parce que les gens en avaient marre. Ça doit disparaître pour que les milieux conservateurs ne continuent pas à se rebeller, pour qu'on ne continue pas à les monter contre soi. Alors on a vu arriver (façon de parler) les torches et les fourches. Et comme je l'ai dit, c'est à ce niveau que les choses se décident vraiment. Donc Lynn Forester de Rothschild est la fondatrice du "Comité pour un capitalisme inclusif". Si tu regardes leur site web, ils ont aussi une coopération avec le Vatican. Des photos très sympathiques avec le pape et tout ça. Et ils ont 10,5 billions, donc des billions d'actifs sous gestion, c'est-à-dire de l'argent qu'ils gèrent pour rendre le monde plus durable. C'est donc un billion d'euros ou de dollars de plus que le total des fonds gérés par BlackRock. Et ce "Comité pour un capitalisme inclusif", c'est en quelque sorte 100 personnes plus le Vatican. Il s'agit donc d'un tout petit groupe de personnes, alors que BlackRock gère et participe à la moitié de l'économie mondiale et calcule des millions de transactions par seconde dans le calculateur Aladdin au sous-sol. Alors là, c'est une question de proportions, on voit vraiment qui a le pouvoir. Donc ce "Comité pour un capitalisme inclusif" et cette Lynn Forrest de Rothschild ont clairement annoncé à l'été 2023 : nous abolissons cet agenda qui commence à poser problème à l'extérieur, cette "Gauche woke", ce truc de "DEI", et Larry Fink l'a dit dans la même période. En effet, dans sa lettre aux investisseurs début 2024, il a déjà retiré tous ces termes, alors qu'auparavant il voulait encore contraindre les entreprises au "DEI" et les presser dans cet agenda de durabilité, on a soudain dit que tous ces termes y avaient déjà disparu et qu'on ne parlait plus que de "Business responsable".
RépondreSupprimerParce que tous les deux ont déjà dit à l'époque : Nous changeons la campagne de marketing pour cela. Mais nous continuerons bien sûr à soutenir l'économie verte et les objectifs de durabilité de l'ONU. Donc ça se passe exactement comme avant, mais nous devons arrêter de le commercialiser de cette manière, parce que sinon nous nous mettons en permanence les milieux conservateurs à dos et alors nous perdons. Nous aurons un jour des problèmes. C'est pourquoi il était tout à fait prévisible que les Meloni, les Milei, les Trump - laissons encore Weidel arriver au pouvoir -, que tous les gens qui représentent maintenant en principe la pensée conservatrice de droite, soient le narratif que le Forum économique mondial nous a annoncé avec ""Le grand narratif"". Et avec "Reconstruire la confiance", pour la première fois depuis des décennies, les valeurs de confiance dans la politique et les élections en Amérique sont à la hausse. Donc cela a manifestement eu un certain succès, parce que les gens pensent que Musk, Trump et compagnie sont en quelque sorte les bons dirigeants maintenant. Mais comme je l'ai dit, c'était déjà écrit dans mes articles plus d'un an et demi avant, que ça allait arriver. Et il est tout à fait compréhensible que les personnes qui ont initié cela en profitent maintenant, comme les grands groupes de la Silicon Valley, Big Tech etc.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Oui, et maintenant tu expliques aussi que Donald Trump a aussi de gros sponsors en arrière-plan. Tu as déjà cité l'un d'entre eux, ou plutôt deux, Peter Thiel et Elon Musk bien sûr. Il y en a d'autres, comme Stephen Schwarzman, PDG de Blackstone, l'une des plus grandes sociétés d'investissement au monde, et aussi Miriam Adelson, qui est l'ex-femme et l'héritière de Sheldon Adelson, un magnat juif de l'immobilier. Cet héritage a fait d'elle l'une des femmes les plus riches du monde. Elle a également contribué à financer la campagne électorale de Donald Trump. Alors quelles sont tes recherches, quels sont, selon toi, les principaux sponsors en arrière-plan de Donald Trump et de son équipe ?
Donc, si je commence à faire des recherches demain sur : Comment fabriquer une bombe ? Juste parce que je m'y intéresse, je pourrais finir par être arrêté comme futur fabricant de bombes. Et comment suis-je censé me défendre ? C'est extrêmement dangereux en effet, et la police allemande utilise par exemple Palantir lors des contrôles routiers pour scanner le visage des gens sur les smartphones ou sur leurs ordinateurs ou pour avoir les données biométriques, les empreintes digitales ou autres. Et lorsqu'ils ouvrent le profil de Monsieur Max Mustermann chez Palantir, ils voient ce que Palantir a comme données sur cette personne. Et je cite dans mon article sur Peter Thiel comment un... je ne me souviens plus... je crois que c'était, un journaliste du Washington Post ou du New York Times ou du Daily Mail, il a été un jour autorisé à visiter le siège de Palantir à Londres. Il m'a dit que ça ressemblait à James Bond. Il y a des écrans géants, comme une salle de contrôle avec des milliers de touches. Et puis on voit la Terre en tout petit comme ça et puis on entre un nom, Max Mustermann et puis ça dure 30 secondes et on voit le satellite qui le vise ou les trois satellites qui le triangulent. Puis viennent toutes les données de navigation que Palantir a sur cette personne. Et ça signifie aussi : toutes les données, depuis la toute première recherche à l'âge de 18 ans sur Google jusqu'à la dernière réservation de voiture de location et le paiement par carte de crédit à Bali pendant les vacances, Palantir a chaque point de données sur cette personne et aussi chaque photo parce que Clearview AI est en arrière-plan. Cette entreprise qui, à partir de photos de concerts, peut calculer et grossir chacune des 100 000 personnes qu'on ne reconnaît même pas. Il y a aussi des photos, il y a des milliers de photos de personnes, dont ces personnes ne savent même pas que les photos existent, oui, caméra de surveillance d'aéroport, caméra de surveillance de station-service, tout ce qui est accroché quelque part au réseau est tiré et Palantir construit une base de données en arrière-plan. Et cette base de données peut ensuite être récupérée par les autorités, si elles paient pour la licence, et être consultée.
RépondreSupprimerÇa signifie aussi toutes les photos supprimées sur iCloud, je ne sais pas, avec la petite amie qu'on a déshabillée une fois, en cachette la nuit, très vite, ou n'importe quoi. Oui, les choses qu'on a achetées, les magazines pornographiques, donc les données les plus intimes, le comportement complet d'utilisation d'Instagram, de YouTube. Tout, ils ont tout. Et ils peuvent même dire en quelques secondes que la personne se trouve à tel endroit à six mètres près, avec son numéro de téléphone, son numéro de sécurité sociale et sa voiture. Et cela dure 30 secondes - et ça c'est Palantir. Et si vous avez peur de la technocratie et de l'État de surveillance globale, c'est précisément le groupe qui va l'introduire ; et le protégé de Peter Thiel est maintenant vice-président. Et Open AI avec cette plateforme ARNm avec Ellison et Oracle, c'est, comme l'a dit Catherine Austin Fitts, l'Operation Warp Speed 2.0, parce que des réseaux de surveillance dont les gens n'ont aucune idée de la puissance sont mis en place par le biais de l'intelligence artificielle.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] C'était quoi, l'opération Warp Speed ? Peut-être encore une fois pour mieux comprendre : "campagne de vaccination de Donald Trump", mot-clé.
[Tom-Oliver Regenauer :] Ah oui, c'est vrai, Donald Trump aime toujours se qualifier lui-même de Father of the Vaccine, oui, de père de la vaccination. Et les gens disent que, oui, il aurait maintenant tiré les leçons de cette opération Warp Speed, c'est-à-dire de sa campagne militarisée de vaccination de masse, où des millions d'Américains ont reçu cette injection. Et ensuite, quand j'écris ça dans l'article, on dit qu'il a appris la leçon et qu'il voit les choses différemment. Oui, et puis il a posté sur Truth Social, son propre réseau social, puis le 17 novembre, je crois que c'était ça, à quel point il est fier d'être là maintenant, après cinq ans, en quelque sorte pour l'anniversaire de l'Opération Warp Speed, une super performance, oui. RFK [=Robert F. Kennedy] Junior a même déclaré lors de son audition que c'était une super action et que le rôle de leader de Donald Trump dans l'opération Warp Speed était fantastique. Et comme je l'ai dit, le deuxième jour de l'investiture, ceux qui pensaient que l'ARNm serait maintenant interdit ou qu'il y aurait une analyse de fond sur le Covid, ceux-là ont maintenant droit à l'ARNm-AI et à l'opération Warp Speed 2.0. Et hier, Howard Ludwig [= auteur principal du United States Secret Service, l'agence américaine chargée de l'application des lois], je crois que c'était hier, se tenait à côté de Trump et a dit, oui, nous sommes en train de créer ce nouveau fonds pour que le gouvernement puisse participer aux entreprises privées et à leurs bénéfices. Si nous vendons maintenant deux milliards de vaccins Covid, nous voulons aussi en tirer un peu d'argent. Oui, donc ça, comme je l'ai dit, c'est exactement le même agenda en amont. On ne quitte pas non plus l'ONU, oui, l'OMS, tout est bien, la pandémie a très bien fonctionné sans l'OMS, c'est-à-dire le traité sur la pandémie ou quoi que ce soit. Oui, si on voulait changer quelque chose, il faudrait quitter l'ONU, je n'arrête pas de le répéter, pas l'OMS. Donc, tout se passe bien. Je conseille surtout aux gens de lire cet article de Peter Thiel, car cet homme a nettement plus de pouvoir, oui, tout comme Lynn Forester de Rothschild ou Larry Fink, ils ont tous les trois nettement plus de pouvoir que le président américain.
RépondreSupprimer[Tom-Oliver Regenauer :] Donc la Déclaration de Great Barrington, ou le Monsieur Bhattacharya, je ne sais pas non plus exactement comment on le prononce, mais Aya Velázquez l'avait d'ailleurs interviewé.
[Flavio von Witzleben :] C'est vrai, une interview qui vaut la peine d'être vue. A voir sur sa chaîne YouTube, je la conseille à tout le monde.
[Tom-Oliver Regenauer :] Exactement, donc je lui concède tout à fait qu'il pense tout cela de manière authentique et que c'est un homme bien. Je vois les choses différemment pour Robert F. Kennedy. Il est en effet également mentionné dans mon article sur Trump. D'abord parce qu'il y avait là aussi des connexions avec Epstein. Il dit certes qu'il n'a pris que deux fois le Lolita Express, c'est-à-dire le fameux avion d'Epstein. Oui, qu'on jette à la figure de tout le monde : comme Gates et tout les autres, quand ils ont été invités une fois là-bas. Ou Bill Clinton, qui y a volé 15, 16, 18 fois, et dans lequel des orgies avec des mineurs ont eu lieu. RFK Junior est donc allé deux fois dans ce Lolita Express, mais il dit qu'il a voyagé avec sa famille et qu'il n'a pas de lien aussi étroit avec Epstein. D'accord, très bien. Mais dans la même phrase ou dans la suite, il dit ensuite que le vol n'a été possible que parce que sa femme avait un lien très étroit, une relation avec Ghislaine Maxwell, ce qui ne vaut pas mieux que Jeffrey Epstein. C'est en effet la main gauche et la main droite d'Epstein depuis des lustres. Il serait intéressant de savoir quelle est la relation de l'épouse de RFK avec Ghislaine Maxwell et pourquoi des vols sont organisés. D'autre part, avec RFK, il faut bien sûr prendre en compte que les Kennedy ne sont pas de grands combattants de la liberté. Ce n'est qu'une famille d'oligarques qui gagnait sa vie avec l'opium et qui s'est enrichie avec la contrebande d'alcool. Et qui a ensuite trouvé le chemin du pouvoir. Ce n'est qu'une des familles qui font partie de la caste dirigeante en Amérique, comme les Bush et d'autres, les Morgan et les Rockefeller. Ensuite, il faut regarder RFK, lorsqu'il est assis au Sénat lors de l'audition ou ailleurs et qu'il fait l'éloge de l'opération Warp Speed de Donald Trump [partenariat public-privé pour accélérer la production et la distribution des "vaccins" COVID-19] ou ne se prononce pas explicitement contre l'ARNm en tant que produit.
Et en fin de compte, il s'occupe silencieusement du nouvel investissement dans l'IA de 500 milliards de dollars dans d'autres ARNm contre le cancer, etc. On devrait donc s'attendre à ce qu'il se présente comme celui qui va faire un travail de fond sur la pandémie et être un "anti-vaccin", entre guillemets, c'est-à-dire sceptique ou opposant aux ARNm, et qu'il dise : ça ne va pas du tout. Nous devons faire autre chose, une plateforme ARNm, c'est le problème. Et ça, nous le savons désormais, je crois que tous ceux qui sont un peu informés le savent : protéines spike, nanoparticules, impuretés, contaminations de l'ADN. Nous n'allons pas recommencer maintenant. Là, je ne vois pas de positionnement clair de sa part. Et deux de ses collaborateurs pressentis, y compris dans son entourage proche, n'ont même plus été pris en considération. Dans quelle mesure l'homme peut-il y faire quelque chose, même s'il a de bonnes intentions - je ne nie même pas le fait qu'il ait peut-être de bonnes intentions, mais on voit déjà dans les premiers développements qu'il ne peut rien faire contre cet ARNm en tant que produit. Ni contre Big Pharma, qui veut le vendre, ni contre les milliards investis ni contre cette machine bureaucratique qui se tient à côté de Donald Trump sous la forme d'Howard Lutnick et qui dit que si nous vendons encore une fois des milliards de vaccins Covid, nous allons enfin gagner de l'argent, avec le nouveau fonds. C'est un personnage controversé, à qui je reconnais le mérite de s'être exprimé de manière critique lors de la prétendue pandémie, et qu'il dit certainement des choses raisonnables. Mais au final, ce n'est jamais ce que les gens disent qui compte, mais ce qu'ils font. Et Donald Trump a également dit beaucoup de choses au cours de son premier mandat, il en a fait très peu. La réponse actuelle à la plupart des problèmes, y compris le problème de l'immigration, c'est : plus de violence, plus de surveillance, plus de contrôle, plus de présence militaire sur le territoire. Je ne sais pas dans quelle mesure les gens qui ont passé des années à défendre la liberté et l'indépendance, la liberté d'expression et, espérons-le, la liberté de tous les êtres humains, et pas seulement des copains de leur bulle, je ne sais pas comment ils peuvent apprécier ça, parce que c'est le contraire qui se produit. Donc, à partir de là, j'espère que M. Bhattacharya ou RFK pourront changer quelque chose à la nourriture toxique en Amérique, à l'obésité, aux diverses épidémies allant de l'infarctus du myocarde au TDAH et que sais-je encore. Mais j'ai de sérieux doutes.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Ensuite, cher Tom, nous allons aussi parler de ton dernier article. Tu l'as déjà évoqué plusieurs fois. Il s'agit bien sûr d'Elon Musk, que tu appelles quasiment, si j'ai bien compris, "Die Eloi", un mouvement de rassemblement. Tu pourrais peut-être dire tout de suite comment on en est arrivé à ce titre d'article. Et tout le monde parle de lui maintenant. Il y a quelque temps, il a fait la couverture du Spiegel avec une déclaration de Robert Habeck, qui l'a ouvertement attaqué. Il est désormais le plus connu des soutiens de l'AfD. Il a posté à plusieurs reprises sur son canal Twitter que seule l'AfD pouvait sauver l'Allemagne. La conversation bien connue entre lui et Alice Weidel, ... il était aussi récemment connecté à l'AfD lors d'un congrès du parti, je crois. Tout cela fait bien sûr à nouveau les gros titres, non seulement dans les médias alternatifs et libres, mais aussi bien sûr dans les médias grand public, qui critiquent massivement l'AfD pour le fait qu'il y a ce soutien prestigieux des États-Unis. Alors, que peux-tu dire à propos d'Elon Musk ? Et qu'a-t-il prévu pour le nouveau département DOGE, c'est-à-dire le département de l'efficacité gouvernementale, qu'il doit diriger ? Qu'a-t-il concrètement l'intention de faire, cher Tom ?
RépondreSupprimer[Tom-Oliver Regenauer :] Bon, alors le titre du texte que tu as évoqué est "Die Eloi". Et ce n'est drôle qu'à cause du film "La machine à remonter le temps", basé sur le roman de H. G. Wells. Et c'est là que ce peuple, qui vit comme une espèce descendant de l'Homo Sapiens, est principalement élevé comme plat principal pour les Morlocks. Ce sont des monstres qui vivent sous terre et les Elois qui se promènent à la surface, qui ressemblent bien sûr à des humains dans le film, sont en principe l'homme utile, la nourriture. Et à chaque fois qu'une sirène se déclenche, l'homme utile doit courir vers une porte, comme hypnotisé, apathique, ils courent tous vers cette porte jusqu'à ce qu'elle se ferme et ils ne réapparaissent plus jamais, parce qu'ils sont alors dévorés par les Morlocks. C'est en fait un film cool. Beaucoup de gens l'ont probablement connu dans leur enfance, et il est souvent diffusé au moment de Noël. J'ai trouvé ça drôle parce que dans la description des caractéristiques de ces Éloi, on voit comme ils sont paresseux, crédules, indolents, irréfléchis. Et... je ne me souviens plus exactement du paragraphe d'introduction du texte. Et ils ont perdu des siècles ou des millénaires de pensée, de raisonnement logique, de culture et d'esprit critique, etc. et ne font en fait que survivre. Ils se contentent de survivre. Alors ils végètent, mangent, font des orgies, boivent, et puis quand la sirène s'allume, ils vont à l'abattoir, se faire massacrer. Et si quelqu'un tombe à l'eau et se noie, ils restent à côté et ont l'air stupides. Mais personne n'a l'empathie nécessaire pour se jeter à l'eau et l'aider. Et en fait, je trouve que c'est une parabole tout à fait appropriée à notre société, où tout le monde à la tête dans le téléphone. Si ce stupide voisin Woke se fait tabasser et ramasser, c'est tout à fait normal. Ça fait maintenant quatre ans qu'il nous énerve avec son wokisme et son DEI, et c'est normal qu'on lui tape sur les doigts.
C'est pourquoi il n'y a rien de mal à ce que notre milliardaire se mêle de politique. Imaginez que Bill Gates ait du temps d'antenne sur la radio publique et qu'il se mêle de politique de pandémie ou autre. Impensable, un milliardaire malfaisant, une influence extraparlementaire. Mais si notre milliardaire le fait, c'est super. C'est donc ça, à cet égard Elon Musk est le George Soros de la droite conservatrice. Je ne sais pas comment on peut applaudir le fait que des gens s'impliquent, si on croit à la démocratie, que des milliardaires interviennent. Pas seulement en Allemagne avec l'AfD, mais aussi en Grande-Bretagne, où il s'insurge contre le départ de Keir Starmer, la politique d'immigration, les gangs de prostitution et tout ce qui s'y passe. Il s'en mêle en Grande-Bretagne comme il le fait chez nous avec l'AfD. C'est déjà une double morale de la part des conservateurs de droite. Ils trouvent tout à coup bien que le milliardaire intervienne, mais quand Bill Gates parle pendant 15 minutes au journal télévisé de la vaccination et de sa Gavi, tout le monde trouve ça horrible. Et ce sont aussi les personnes qui trouvent normal que les antifascistes soient tabassés par la police lors des manifestations. Mais quand on tape sur les opposants à la vaccination, sur ceux qui critiquent les mesures, ça c'est terrible, c'est la liberté qui est en jeu. Mais que les antifas aient aussi le droit d'avoir une opinion, ils ne le trouvent pas normal. C'est donc une double morale. S'il y a une liberté d'expression, elle vaut pour tout le monde. Et surtout pour les gens dont on ne partage pas l'opinion. Parce que si on ne voit pas les choses de cette manière, on n'a pas compris la liberté d'expression. Et la liberté non plus. Car celle-ci s'applique à tous. Et si on regarde ensuite ce que Musk fait d'autre, ..on peut le lire dans l'article. Il y a douze pages ou treize, je ne peux pas tout résumer maintenant. Mais un des projets les plus intéressants, je l'ai brièvement évoqué au début, est la collaboration de SpaceX, c'est-à-dire son agence spatiale, avec l'entreprise suisse WISeKey. WISeKey a son siège, je crois, en tant que holding, à Zoug et a aussi une filiale à Genève appelée WISeSat, donc W - I - S - E et puis Sat ou W - I - S - E et Key, la clef. Et là, on peut regarder sur Internet, leur site, WISeKey. Il est intéressant de noter que cette société existe depuis des décennies. Elle est cotée au NASDAQ, à la bourse et à Six. Pourtant, elle n'a pas de page sur Wikipedia. C'est déjà suspect. Parce qu'en général, les petites entreprises partenaires qui fournissent la technologie, qui sont beaucoup plus minuscules et insignifiantes, ont des pages sur Wikipedia. Si on regarde sur la page d'accueil de WISeKey, si on regarde dans, je ne sais pas, les solutions industrielles, on voit toutes sortes de choses comme "know your customer", c'est-à-dire l'identification biométrique, comme nous la connaissons déjà, du téléphone portable ou pour l'accès à la banque ou des choses comme ça, ce sont toutes des infrastructures que nous connaissons déjà. Mais si on regarde l'onglet de la page "Government", c'est-à-dire les solutions gouvernementales, on y trouve une solution complète d'e-ID, c'est-à-dire de paquet d'identification électronique, qui est disponible pour une mise en œuvre à grande échelle, c'est-à-dire qui peut maintenant être livrée clé en main, pour une mise en œuvre à grande échelle dans les pays.
RépondreSupprimerEt l'entreprise a lancé dans l'espace sa première fusée commune avec SpaceX le 14 janvier. Ils lancent des picosatellites dans l'espace. Ce sont des satellites de la taille d'un Tupperware, qui volent en orbite basse autour de la Terre. Et il faut imaginer cela comme un routeur WIFI volant ou un pylône 5G volant, c'est-à-dire qu'ils font de la connectivité en temps réel, qu'ils sont en quelque sorte cryptés de manière quantique, une technologie de haute sécurité en orbite basse, qu'ils bipent ensuite tous les portables ; c'est-à-dire qu'il s'agit d'une connexion en temps réel du portable à de tels réseaux de satellites qui peuvent ensuite offrir une solution E-ID clé en main. Si demain l'Allemagne dit que nous introduisons l'e-ID au niveau local et qu'elle le commande à WISeKey, alors en principe, lorsque les satellites seront lancés dans l'espace, ils pourront le relier en temps réel non seulement au smartphone ou lui faire un ping et le suivre, mais bien sûr aussi à la nouvelle voiture, qui a aussi suffisamment de technologie et de puces et de modalités de surveillance pour qu'on puisse la suivre en permanence. Donc ce qui est en train d'être construit par SpaceX, l'agence spatiale martienne d'Elon Musk, qui fait aussi la promotion de la liberté et de l'exploration spatiale comme la NASA, et cette entreprise WISeKey, dont le directeur de la transformation numérique est un conseiller d'État genevois corrompu qui a dû démissionner en 2021 pour corruption et ensuite, deux ou trois mois plus tard, il était au conseil d'administration de WISeKey et puis il a été réélu au Conseil d'État en Suisse, à Genève. Il faut voir de quoi il s'agit et en plus, WISeKey a conclu un contrat de coopération avec l'armée suisse pour la technologie de sécurité, etc. Ce sont tous des liens dans mon article, donc si on ne regarde que le dernier projet, ces solutions e-ID... C'est une grille de surveillance, un réseau de contrôle en orbite basse avec des satellites qui offrent une connectivité en temps réel à n'importe quel endroit du monde pour une surveillance permanente sans faille de la population. C'est alors vraiment l'homme utile qui vit dans une plantation et à tout moment, en tout lieu, avec un tel réseau et avec les bases de données de Palantir... A côté de cela, le citoyen transparent est une plaisanterie que l'on craignait toujours auparavant. D'abord, il existe déjà depuis longtemps. En comparaison, on serait heureux d'être à nouveau le citoyen transparent.
RépondreSupprimerOn le voit au fait que des gens comme Sam Altman OpenAI, sur le projet DARPA, un projet militaire poursuivi, que des gens comme Musk avec Neuralink, avec WISeKey, la collaboration SpaceX, l'ARNm etc, Thiel avec son Palantir... Le magazine Forbes avait également écrit récemment que la mafia PayPal avait pris les rênes du gouvernement. Donc, les gens devraient effectivement se renseigner sur ce qu'est la mafia PayPal, sur ce qu'est Palantir, sur ce que fait Peter Thiel, puis regarder les sources dans les articles et ensuite réfléchir s'ils veulent la technocratie. Parce que c'est ce qui nous gouverne en réalité, c'est la technocratie. Et elle s'aggrave à vue d'œil, et quand tout le monde aura l'E-ID, puis, à un moment donné, c'est fini. C'est donc le moment de se poser les bonnes questions et d'être sceptique, car - et c'est là que se termine le livre. J'ai la citation dystopique de Nietzsche au début. Mais sur la page de clôture, il y a une belle citation de votre serviteur : "Quand on a reconnu l'espoir pour ce qu'il est, on peut commencer à vivre ses rêves." Et je pense que c'est là que les gens devraient arriver.
RépondreSupprimer[Flavio von Witzleben :] Cher Tom, c'est une déclaration finale forte de ta part. Merci pour le temps que tu nous as consacré, pour les informations de fond vraiment très passionnantes sur les personnes qui sont peut-être actuellement les plus importantes, les plus influentes et les plus puissantes sur cette terre. Je te souhaite tout le meilleur pour cette période vraiment historique, porte-toi bien et je me réjouis de te retrouver bientôt ici pour une prochaine interview, pour d'autres informations de fond.
[Tom-Oliver Regenauer :] Merci à toi, Flavio.
[Flavio von Witzleben :] Chers téléspectateurs, à vous aussi, merci d'avoir été là avec nous aujourd'hui. Je vous souhaite également tout le meilleur, portez-vous bien et à la prochaine interview ici sur ma chaîne. Ciao !
de ag.
RépondreSupprimerSources/Liens :
Interview de Flavio von Witzleben avec Tom-Oliver Regenauer
https://www.youtube.com/watch?v=MZ9lI3B2a8Y
Livre de Tom-Oliver Regenauer:
Hopium du 05 février 2025
Article sur Donald Trump du 14.11.2024
https://www.regenauer.press/trump-reloaded
Article sur Elon Musk du 25.01.2025
https://www.regenauer.press/die-eloi
https://www.kla.tv/fr
Ce qui n'est pas dit:
SupprimerIl y a 13 stations HAARP dans le monde jusqu'en Inde, Chine, Australie, Russie, Brésil, etc
https://nwohaarp.wordpress.com/2017/10/05/haarp-the-day-after-tomorrow/
Ces stations créent le climat autour d'elles. "Vous voulez des grosses pluies ? des inondations ? des tempêtes ? en voilà !"
Celui qui gère l'alimentation, gère l'humanité.
Après, s'occuper des fanfarons consanguins mis en place çà et là pour être 'chef d’État' !!...
Ils s'occupent de leurs chasses. Après celle des vieux est arrivée parallèlement celle des surdoués car ce sont eux qui en savent plus que tout autre ! Eux qui parlent sur Internet et qui sont censurés
Deux autres employés du Département de la Santé de Floride sont cités comme co-auteurs de la nouvelle étude.
RépondreSupprimerLadapo et Retsef Levi, professeur au Massachusetts Institute of Technology et quatrième auteur, ont tous deux appelé à la suspension des vaccins Pfizer et Moderna contre la COVID-19 en raison de résultats qu'ils ont qualifiés d'alarmants dans diverses études.
Selon les chercheurs, l'article comportait des limites, notamment le processus d'appariement, qui a réduit la taille de la population étudiée et exclu les comorbidités.
Cette étude s'ajoute à un corpus de recherches examinant les effets non spécifiques, ou l'impact potentiel des vaccins sur la mortalité toutes causes confondues, ainsi que d'autres mesures non directement liées à la cible des vaccins.
Une analyse précédente, publiée en 2023 et tirée de données d'essais cliniques, concluait que ni les vaccins Pfizer ni Moderna contre la COVID-19 n'avaient d'impact sur la mortalité toutes causes confondues. Les chercheurs ont constaté que les vaccins protégeaient contre les décès dus à la COVID-19, mais que les participants vaccinés aux essais étaient plus susceptibles de décéder de problèmes cardiaques, ce qui compensait cet effet. Un troisième vaccin, celui de Johnson & Johnson, s'est révélé plus efficace, selon les chercheurs.
Ladapo et les autres auteurs de la nouvelle étude ont souligné que trois études antérieures avaient utilisé les données du Département des Anciens Combattants des États-Unis pour comparer les personnes vaccinées par Pfizer à celles vaccinées par Moderna. Une étude a révélé que les personnes vaccinées par Pfizer présentaient un risque plus élevé d'hospitalisation et de décès liés à la COVID-19. Une autre étude a déterminé que les personnes vaccinées par Pfizer présentaient un risque plus élevé de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral.
Ils ont expliqué que leur étude est différente en partie parce que la taille de la population étudiée est plus importante et que l'appariement est plus précis.
RépondreSupprimerLes critiques de l'étude se sont demandé pourquoi elle n'avait pas également comparé les personnes vaccinées et non vaccinées.
« Pourquoi n'avez-vous pas inclus cette comparaison dans votre article ?» a déclaré Jeffrey Morris, professeur George S. Pepper de santé publique et de médecine préventive à la faculté de médecine Perelman de l'Université de Pennsylvanie, sur X.
« L'une des méthodologies courantes en pharmacovigilance consiste à comparer différents vaccins », a écrit Levi sur X. « L'avantage de cette approche est qu'elle permet de contrôler de nombreuses différences confusionnelles non observées qui existent généralement entre les personnes vaccinées et non vaccinées. »
https://www.zerohedge.com/medical/recipients-pfizer-covid-19-vaccine-had-higher-mortality-those-moderna-study
Est-ce l'homme qui a créé la COVID-19 dans le laboratoire américain de Fauci ?
RépondreSupprimerPAR TYLER DURDEN
SAMEDI 3 MAI 2025 - 21H10
Rédigé par Will Jones via le Brownstone Institute,
Le virologue américain Ralph Baric a conçu le virus de la Covid-19, le SARS-CoV-2, dans son laboratoire de l'Université de Caroline du Nord, dans le cadre de ses travaux liés à la proposition de financement DEFUSE de 2018. C'est l'histoire qui circule sur Internet depuis quelques mois (et pas seulement dans les médias alternatifs) et qui semble très accablante pour Baric et les personnes liées à ses recherches.
Les détails du projet DEFUSE ont été divulgués pour la première fois par le major Joseph Murphy, employé de l'agence de recherche militaire américaine DARPA, à l'été 2021. D'autres détails sur les versions antérieures ont été révélés ce mois-ci grâce aux demandes d'accès aux archives publiques de l'US Right to Know (USRTK).
Dans DEFUSE, Baric a proposé de créer un virus qui, à bien des égards, était le SARS-CoV-2. Cette proposition incluait l'insertion d'un site de clivage de la furine dans la protéine Spike d'un coronavirus, la commande de l'enzyme restrictive BsmBI, la recherche d'un domaine de liaison capable d'infecter les récepteurs humains ACE2 et la nécessité d'un génome viral différent d'environ 25 % de celui du SRAS.
Le virus SARS-CoV-2 possède un site de clivage de la furine dans sa protéine Spike, son génome inclut l'enzyme restrictive BsmBI, son domaine de liaison au récepteur est finement réglé pour infecter le récepteur humain ACE2 et son génome est différent d'environ 25 % de celui du SRAS. Plusieurs virologues ont déclaré que ces caractéristiques font du SARS-CoV-2 une preuve irréfutable d'un virus génétiquement modifié.
Baric a obtenu un brevet pour ces nouveaux virus en 2018, au moment même où il mettait au point DEFUSE. Dans DEFUSE, il proposait d'infecter des chauves-souris sauvages chinoises avec ses virus nouvellement brevetés.
Nombreux sont ceux qui considèrent l'affaire de la fuite du laboratoire comme close.
Mais l'histoire n'est pas complète. En effet, la proposition DEFUSE de Baric n'a pas obtenu de financement de la DARPA.
Et s'il est vrai que, avec ou sans financement, une grande partie du travail était déjà en cours, c'est la suite de la proposition DARPA gagnante qui devient vraiment intéressante.
Le chercheur américain Jim Haslam a réalisé un travail remarquable dans son article Substack intitulé Reverse engineering the origins of SARS-CoV-2, documentant tous les aléas de la communauté virologique liés à la création de ce virus particulier et à la dissimulation qui a suivi. Ce qui suit est en grande partie dû à ses recherches méticuleuses, même si les éventuelles erreurs sont bien sûr de ma responsabilité.
RépondreSupprimerL'appel d'offres DARPA gagnant en 2018 concernait un projet appelé PREEMPT, dirigé par le Dr Vincent Munster (photo ci-dessus), basé au laboratoire Rocky Mountain du NIH d'Anthony Fauci. Le projet PREEMPT et le projet DEFUSE, pourtant perdu, de Baric, partageaient la même idée de base : tenter de prévenir une future pandémie (hypothétique) en utilisant un virus du SRAS modifié pour vacciner les chauves-souris, dont on pense qu’il est susceptible de se propager.
L’idée étant, bien sûr, que les chauves-souris vaccinées ne constitueraient plus un réservoir du virus, ce qui permettrait de « désamorcer » ou d’« empêcher » la propagation zoonotique. Cela paraît fou ? Trop ! On aurait dit beaucoup trop d’interférences avec la nature et une confiance excessive dans la capacité des vaccins à prévenir l’infection et la transmission. Mais fou ou pas, c’est ce que les scientifiques ont proposé, et PREEMPT a gagné et DEFUSE a perdu.
La principale différence entre le projet DEFUSE de Baric et le projet PREEMPT de Munster – outre le fait que le projet PREEMPT coûte environ 4 millions de dollars de moins que le précédent, à 10 millions de dollars – réside dans le fait qu’au lieu de pulvériser des grottes de chauves-souris avec un vaccin-virus non transmissible, le plan de Munster consistait à transmettre le vaccin-virus entre les chauves-souris par aérosols. Il s’agissait ainsi d’un vaccin auto-propagateur, capable (en théorie) d’atteindre toutes les chauves-souris sans que l’homme ait à se rendre dans toutes leurs grottes pour les pulvériser. Les risques d’un tel plan auraient dû être évidents. De fait, Baric lui-même, resté très discret après la fuite de son projet DEFUSE mi-2021, a refait surface mi-2023 pour déclarer que de tels travaux impliquant la conception de vaccins-virus transmissibles étaient « trop audacieux » pour lui. Après le financement de la DARPA pour PREEMPT, Fauci est venu à la rescousse de Baric avec un programme exceptionnel de 82 millions de dollars appelé CREID, attribué à l'été 2019. Ce programme prévoyait la coopération des équipes de Baric et de Munster pour la recherche sur le concept de vaccins auto-propagateurs contre les chauves-souris.
La suite exacte des événements n'est pas documentée publiquement ; il est donc nécessaire de combler certaines lacunes.
Il semble que Munster ait utilisé le vaccin breveté contre le virus du SRAS de Baric et en ait fabriqué une version transmissible dans son laboratoire des Rocheuses (la version de Baric n'était pas censée être transmissible). Quelles en sont les preuves ? Le plus révélateur est peut-être que, comme l'observe Haslam, le SARS-CoV-2 ne se transmet efficacement que chez cinq mammifères connus, et ces cinq espèces – le cerf d'Amérique, la souris sylvestre américaine, le hamster syrien, le vison d'Amérique et la roussette d'Égypte – sont toutes présentes dans le laboratoire des Rocheuses de Munster (et de Fauci), dans le Montana. Le SARS-CoV-2 n'infecte pas les animaux de laboratoire courants dans les laboratoires chinois ou présents dans l'IVW, comme les rhinolophes chinois. Cela suggère que le SARS-CoV-2 a acquis sa transmissibilité dans un laboratoire américain, et non chinois ou ailleurs.
RépondreSupprimerLe virus-vaccin ayant été rendu transmissible dans le Montana, il aurait ensuite été envoyé à l'Institut de virologie du Wisconsin (IVW) pour être testé sur des chauves-souris chinoises, lesquelles n'étaient pas disponibles dans les laboratoires américains. Il ne fait guère de doute que l'IVW aurait effectué ces tests, car un seul scientifique disposait des relations et de l'expertise nécessaires.
Le Dr Danielle Anderson, surnommée Dani par ses collègues, est devenue célèbre en juin 2021 comme la « dernière et unique scientifique étrangère du laboratoire de Wuhan » lorsqu'elle a défendu publiquement l'hypothèse d'une origine zoonotique. Dani était membre de la commission d'enquête du Lancet, présidée par Jeffrey Sachs, dissoute par ce dernier en octobre 2021 en raison de la frustration suscitée par le manque de coopération des virologues occidentaux comme Dani. Dani était basée de façon intermittente à l'IVW, dans le laboratoire de haute sécurité de niveau de sécurité BSL4 (et non dans le laboratoire de niveau de sécurité BSL2 de Shi Zhengli), mais elle ne travaillait pas pour l'IVW. Elle a travaillé pour Duke-NUS, la faculté de médecine de l'université Duke de Caroline du Nord, basée à Singapour, sous la direction du virologue Dr Linfa Wang. Linfa et Anderson ont participé au projet DEFUSE de Baric, et Duke-NUS a ensuite été partenaire du projet CREID de Fauci.
Le rôle d'Anderson dans DEFUSE consistait à tester les vaccins-virus sur des rhinolophes chinois capturés en captivité dans la nature au WIV. Il est donc raisonnable de supposer que c'est elle qui serait responsable des tests du vaccin-virus auto-propagateur de Munster sur ces mêmes chauves-souris chinoises. Cela expliquerait comment le virus est arrivé à Wuhan.
En d'autres termes, cela expliquerait comment un vaccin-virus non transmissible conçu par Ralph Baric à l'UNC selon le projet DEFUSE est devenu un virus transmissible et s'est retrouvé en liberté à Wuhan. En effet, le virus s'est échappé suite à une infection contractée en laboratoire lors des tests effectués par Anderson sur des rhinolophes chinois dans son laboratoire de niveau de sécurité biologique 4 de l'IVW, Dani elle-même ou un collègue étant le patient zéro.
RépondreSupprimerCertes, nous n'avons aucune preuve directe de cela : nous n'avons aucune preuve directe qu'un vaccin contre le virus Munster-Baric SARS-2 ait été testé sur des chauves-souris chinoises dans l'IVW en 2019, ni que le Dr Anderson ou un collègue en ait été infecté en laboratoire. Mais de nombreux éléments laissent penser que ce scénario est probable.
Nous savons, par exemple, que Baric et Munster proposaient tous deux de vacciner des chauves-souris chinoises à l'aide d'un virus génétiquement modifié dérivé du SRAS, avec un site de clivage de la furine inséré pour augmenter l'infectiosité. Nous savons que la proposition PREEMPT de Munster, dans laquelle le vaccin-virus devait être auto-propagateur, a obtenu le financement de la DARPA, devançant la proposition DEFUSE de Baric pour un vaccin-virus non auto-propagateur, et qu'en 2019, les deux équipes ont été réunies grâce à une subvention de 82 millions de dollars du NIAID de Fauci.
Nous savons que le SARS-CoV-2 se transmet facilement chez les animaux de laboratoire trouvés au laboratoire des Rocheuses de Munster, mais pas chez ceux trouvés au WIV. De ce fait, nous pouvons conclure que l'expérience du Dr Anderson visant à infecter des rhinolophes chinois avec le nouveau virus au WIV a vraisemblablement échoué. C'est peut-être la raison pour laquelle elle a quitté Wuhan fin novembre, date limite pour l'« évaluation du mérite scientifique » du CREID.
Nous savons également que le lieu de résidence de Dani et de ses collègues, dans le centre de Wuhan, a été l'un des premiers foyers de l'épidémie de SARS-CoV-2, d'après les données des réseaux sociaux.
Il semble également que Linfa Wang, le superviseur de Dani, ait rapidement compris que le SARS-CoV-2 était l'un de ses virus. Cela expliquerait pourquoi il a démissionné de son poste de directeur du programme des maladies infectieuses émergentes de Duke, poste qu'il occupait depuis près de dix ans, le jour même de la publication du génome, le 10 janvier 2020. La raison de sa démission brutale n'a jamais été divulguée.
Quatre jours plus tôt, il avait confié au New York Times sa frustration que les scientifiques chinois ne soient pas autorisés à lui parler de l'épidémie. Il avait mis en garde contre toute panique, arguant que le virus ne se propageait probablement pas entre humains, car les professionnels de santé n'avaient pas contracté la maladie. Mais en privé, s'inquiétait-il que le virus provienne de son laboratoire ? Est-ce la raison pour laquelle il a immédiatement démissionné dès la publication du génome ? Il est difficile de comprendre ce qui a pu le pousser à démissionner si brutalement à ce moment-là, et l'absence d'explication renforce les soupçons. Il a plus tard qualifié le 10 janvier de « jour le plus important de l'épidémie de Covid-19 », car c'est à ce moment-là que le génome a été publié.
« Un bon nombre d'entre elles auraient probablement préféré que je ne le fasse pas. Soyons honnêtes.»
RépondreSupprimerEst-ce là le plus proche d'une confession ?
Republié par The Daily Sceptic
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de ZeroHedge.
https://www.zerohedge.com/covid-19/man-who-created-covid-19-faucis-us-lab
La commission des affaires sociales restaure la peine de mort pour les personnes fragiles. Dissuader une personne de se suicider devient une délit, l’inciter à mourir non
RépondreSupprimerle 3 Mai 2025
par pgibertie
Au terme d’une semaine dense, la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté, vendredi 2 mai au soir, la proposition de loi « relative à la fin de vie » désormais renommée « relative au droit à mourir », à défaut d’avoir accepté d’assumer la réalité des termes suicide assisté et euthanasie. Un vote final qui entérine une version particulièrement permissive du texte, malgré de nombreuses mises en garde sur ses déséquilibres éthiques, juridiques et humains.
« Délit d’entrave » : un glissement sémantique préoccupant
L’article 17, introduisant un « délit d’entrave à l’aide à mourir », a cristallisé les tensions. Pour Patrick Hetzel (Droite républicaine), ce point touche à « une question éthique fondamentale ». Plusieurs députés, notamment du Rassemblement National, se sont interrogés sur la frontière entre la tentative de dissuasion d’un suicide et une entrave pénalement répréhensible : « Si je sauve quelqu’un de la défenestration, allez-vous me mettre en prison ? » interroge un député.
Philippe Juvin (Droite républicaine) a rappelé le rôle même de la psychiatrie, qui est de « tenter d’empêcher » le passage à l’acte suicidaire, et a mis en garde contre une formulation trop large du texte. Des associations comme SOS Suicide, mentionnée par Thibault Bazin (Droite républicaine) pourraient, dans cette logique, voir leur action criminalisée.
Les amendements visant à créer un délit symétrique d’incitation à l’« aide à mourir » ont été rejetés. Thibault Bazin, Frédéric Valletoux (Horizons et Indépendants) et Cyrille Isaac-Sibille (Les Démocrates) ont défendu cette mesure de « juste équilibre ». Mais le rapporteur général Olivier Falorni (Les Démocrates) s’y est opposé arguant que la loi sur l’IVG de 1974 est équilibrée : elle contient un délit d’entrave, mais pas de délit d’incitation.
Pourtant, même Yannick Monnet (Gauche démocrate et républicaine) s’est dit favorable à cette symétrie, à titre personnel, pour éviter certains abus. En vain.
RépondreSupprimerL’absence de soins palliatifs, un angle mort assumé
En fin de séance, plusieurs amendements ont tenté d’introduire un lien entre l’effectivité des soins palliatifs et l’application de la loi. Christophe Bentz (RN) a proposé de reporter l’entrée en vigueur du texte à 2030, « l’urgence étant les soins palliatifs ». Sandrine Dogor-Such (RN) a suggéré de la conditionner à la présence d’au moins une unité de soins palliatifs dans chaque département.
Patrick Hetzel a exprimé une inquiétude partagée sur le fait qu’il ne faudrait pas que certaines personnes aient recours à l’« aide à mourir » par défaut de soins. Matthias Tavel (LFI-NFP) lui a répondu qu’il n’y avait pas de confrontation entre les deux approches. Pourtant, tous ces amendements ont été rejetés.
Le constat est clair : aucun garde-fou liant explicitement accès aux soins palliatifs et possibilité de recourir à la mort médicalement assistée n’a été retenu.
Une loi aux contours assumés
L’article 18 a suscité peu de débats, sauf une brève controverse sur la mention des mineurs dans un article du Code de la sécurité sociale — mention qualifiée de simple « précision légistique » par la rapporteure Elise Leboucher (LFI-NFP).
Enfin, le titre même du texte a été modifié. Refusant les termes d’« euthanasie » ou de « suicide assisté », jugés trop explicites par certains, Olivier Falorni a proposé la formule « relative au droit à l’aide à mourir ». C’est ce libellé qui a été adopté.
Une loi sans contrepoids
Cette proposition de loi marque un tournant majeur. Malgré des débats nourris et des appels constants à l’équilibre, le texte adopté en commission n’inclut ni délit d’incitation, ni condition d’accès aux soins palliatifs, ni clause de conscience renforcée. Comme l’a rappelé Christophe Bentz en séance : « C’est le texte le plus permissif au monde ».
A rebours de l’éthique de la vulnérabilité, le législateur semble avoir fait primer la logique d’un droit individuel radical — jusque dans la mort — sur les garanties collectives essentielles à une véritable protection des personnes fragiles.
La Commission adopte une proposition de loi « relative au droit à mourir » sans contrepoids réel
RépondreSupprimerhttps://pgibertie.com/2025/05/03/la-commission-des-affaires-sociales-restaure-la-peine-de-mort-pour-les-personnes-fragiles-dissuader-une-personne-de-se-suicider-devient-une-delit-linciter-a-mourir-non/
Macron invite un complice de Fauci et entend instrumentaliser la science pour blanchir les fautes d’État, ce n’est pas de la recherche : c’est de la propagande.
RépondreSupprimerle 4 Mai 2025
par pgibertie
La nouvelle me paraît trop grave pour me taire. Demain, Macron lance « Choose Europe for Science ».
En vitrine : Keith Martin, fervent promoteur de Fauci et de sa gestion sanitaire désastreuse, soutien inconditionnel d’une politique vaccinale qui a semé les effets secondaires ignorés et piétiné les libertés fondamentales, tandis que Trump envisage désormais de poursuivre Fauci pour crime contre l’humanité.
Pendant ce temps, rappelons : – Il manque 600 M€ pour les universités françaises. – La revalorisation misérable des primes des enseignants-chercheurs est enterrée. µ
Et les syndicats ? Silence radio. Dociles, complices, applaudissant même l’opération, comme des bons petits toutous. « Choose Europe » ? Non. Choose Amnesia. Choose Amnesty. Ce n’est pas une célébration de la science
C’est une opération de blanchiment politique et pharmaceutique, financée par l’argent public, pour effacer les responsabilités et éviter les comptes à rendre. Instrumentaliser la science pour blanchir les fautes d’État, ce n’est pas de la recherche : c’est de la propagande.
https://pgibertie.com/2025/05/04/macron-invite-un-complice-de-fauci-et-entend-instrumentaliser-la-science-pour-blanchir-les-fautes-detat-ce-nest-pas-de-la-recherche-cest-de-la-propagande/
Acide trifluoroacétique (TFA) dans les vins : un fort goût de lobbying
RépondreSupprimer5 Mai 2025
André Heitz*
Le plus petit des polluants éternels a été décelé dans des bouteilles de vins européens à des concentrations très élevées, d’après des analyses conduites par le réseau d’associations Pesticide Action Network. L’usage des pesticides fluorés est fortement soupçonné d’en être la cause.
Une fois de plus, les médias se sont mis en ordre de marche, cette fois-ci au son du clairon du Pesticide Action Network Europe (PAN Europe). En France, beaucoup moins dans l'espace germanophone, par exemple. Pour l'Italie, une recherche sur « TFA vino » ne donne qu'un journal (La Repubblica) sur la première page de résultats. Il y a une exception française !
Prenons-le du Monde Planète de MM. Stéphane Mandard et Stéphane Foucart, relais zélés des littératures militantes : « Du TFA, le plus répandu des PFAS, détecté dans des bouteilles de vin à des niveaux record ».
En chapô :
« Le plus petit des polluants éternels a été décelé dans des bouteilles de vins européens à des concentrations très élevées, d’après des analyses conduites par le réseau d’associations Pesticide Action Network. L’usage des pesticides fluorés est fortement soupçonné d’en être la cause. »
Tout y est, ou presque : « PFAS » – substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées – est devenu un totem autour duquel les mouvances antipesticides et anticapitalistes tournent frénétiquement dans une danse du scalp ; « polluants éternels » est une formidable invention sémantique ; « niveaux records » se passe en principe de commentaire ; et « pesticides fluorés » nous indique la cible.
Alerte ! Alerte ! Alerte !
Ce petit monde a eu de la chance.
PAN Europe a publié son communiqué le 23 avril 2025, un jour avant que l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) ne publie le sien, au titre bien trop mollasson,« Analyse des résultats de l’expertise collective de l’Inserm sur les effets des pesticides sur la santé » ; mais celui-ci n'a pas échappé au Monde qui a publié (à 00h01 le 24 avril sur la toile...) « Pesticides : l’Anses lance une alerte d’ampleur après un examen des effets de produits toujours autorisés », du clavier de M. Stéphane Foucart.
Ce même 24 avril, 60 Millions de Consommateurs a mis en ligne « Huile d’olive : 22 marques testées, des contaminants trouvés, laquelle choisir ? », devenu chez le Parisien « Des huiles d’olive contiennent des hydrocarbures et des plastifiants, alerte 60 Millions de consommateurs ».
RépondreSupprimerOn pourrait ajouter le rappel d'une brioche de Pâques aux fruits confits pour cause de « dépassement des limites autorisées de pesticides », en fait de chlorpyrifos, mais dans les seuls raisons secs, ce qui a incité Économiematin à évoquer un « rappel d'urgence ». Il y aussi eu un signalement de confitures de griotte, fraise, rhubarbe et fève de Tonka pour cause de présence d'aflatoxines. Mais là, on est dans le concret.
Ajoutons encore pour l'anecdote le site Aufeminin, l'un de ceux qui recyclent périodiquement les mauvaises nouvelles sanitaires (alléguées) qui sont de bonnes nouvelles médiatiques. « Voici la salade qui contient le plus de pesticides, la pire à acheter en supermarché selon 60 Millions de consommateurs » reprend une chose vieille d'un an. Un cas de décadence du consumérisme et de panurgisme qui fut décrypté dans ces colonnes.
Petite étude, grand tapage
Il faut croire sur parole PAN Europe – un réseau d'organisations de 28 États de (ou se disant de) consommateurs, de santé publique, de l'environnement, etc. ; disposant de pas moins de 12 accréditations au Parlement Européen ; et dont le budget est généreusement alimenté par la Commission Européenne (347.000 euros sur une cassette totale de 530.000 euros)... pour, selon le cas, contrecarrer des projets européens ou les orienter dans le sens voulu par les directions générales « amies ».
PAN Europe a donc fait analyser 49 bouteilles de vin (10 anciennes et 39 récentes) provenant de 10 pays et a trouvé de l'acide trifluoroacétique dans toutes les bouteilles récentes, celles d'avant 1988 n'en contenant pas.
La « contamination » serait ubiquitaire et « exponentielle ». Selon le « rapport » détaillé, « les vins de 2021-2024 présentent des niveaux moyens (sic) de 122 µg/L, avec quelques pics à plus de 300 µg/L ».
Selon le communiqué de presse, judicieusement intitulé « Une étude révèle une augmentation alarmante de la présence de TFA, un produit chimique éternel, dans le vin européen », « [l]e TFA a été détecté dans tous les vins récents, avec une concentration médiane de 110 microgrammes par litre (µg/l) et des niveaux maximaux allant jusqu'à 320 µg/L. »
Les deux propositions sont sans doute exactes, l'une se référant à la moyenne et l'autre à la médiane. Pour les « quelques pics », il y a... deux valeurs au-dessus de 300 µg/L.
Pour nous convaincre du caractère exponentiel, PAN Europe a produit un graphique. Impressionnant, non ?
- voir graph sur site -
PAN Europe a ajouté :
RépondreSupprimer« Même aujourd'hui, comme l'ont récemment confirmé les autorités sanitaires européennes, les connaissances manquent en ce qui concerne les effets du TFA sur des paramètres tels que l'immunotoxicité, la toxicité pour la reproduction et le développement. Il n'existe pratiquement aucune étude solide sur les effets endocriniens ou neurotoxiques, ni les études standard de toxicité et de cancérogénicité à long terme requises pour l'autorisation des pesticides. [...] »
Les connaissances manquent-elles (prétendument, ce n'est pas vraiment le cas – voir par exemple ici et ici) parce qu'on n'a rien trouvé de passionnant et donc rien d'autre que « RAS » à rapporter, ou parce qu'on a caché des choses... Selon que l'on est rationnel ou complotiste...
PAN Europe a tout de même trouvé que
« le mythe de l'innocuité du TFA a récemment été brisé par une étude animale sur la toxicité pour la reproduction, conforme à REACH. »
Problème : son lien pointe vers une étude sur des rates gestantes, et non sur des lapines chez les fœtus desquelles on aurait observé de « sévères malformations ». Dans cette étude sur des rates, on avait administré des doses de TFA de 37,5 ; 75 et 150 milligrammes/kilogramme de poids corporel/jour et conclu à une NOAEL (dose sans effet nocif observable) de 75 mg/kg pour les rates et 150 mg/kg pour les embryons/fœtus.
La bonne source semble être celle-ci. Les anomalies majeures touchant plus particulièrement les yeux ont été relevées pour... 375 et 750 milligrammes de trifluoroacétate de sodium/kilogramme de poids corporel administrés par gavage. Pour une femme enceinte de 60 kg, le premier chiffre correspondrait à 22,5 grammes par jour (équivalent à quatre dosettes de sucre et demie), sur plus de six mois de grossesse.
Des « milli » et des « micro »
La dose journalière admissible (DJA) actuellement applicable dans l'Union Européenne est de 0,05 milligramme/kilogramme de poids corporel (ou 50 microgramme/kg). Selon ce document de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), ce chiffre a été établi sur la base d'une étude subchronique de 90 jours sur des rats avec un facteur de sécurité de 200 – au lieu du facteur 100 couramment appliqué – pour tenir compte du passage du subchronique au chronique.
Il faut bien comprendre la notion de DJA : c'est la valeur à partir de laquelle on s'agite pour protéger la santé de la population ; ce n'est pas la valeur à partir de laquelle nous courons réellement un risque. Dans le cas présent, elle a été établie par des tests sur des animaux de laboratoire qui n'ont montré aucun effet nocif jusqu'à une dose de (0,05 x 200 =) 10 milligrammes/kg ou 10.000 microgrammes/kg de poids corporel (bien inférieure à celles mentionnées ci-dessus).
RépondreSupprimerRestons dans les microgrammes et considérons les valeurs précitées, la moyenne de 122 microgramme/litre de vin et le maximum de 320 µg/L. Cette DJA de 50 µg/kg correspond à 3.000 µg pour une petite personne de 60 kg.
Autrement dit, il lui faudrait absorber plus de 9 litres, ou 12 bouteilles, pour atteindre sa DJA avec le vin autrichien le plus chargé – ou 25 litres ou 33 bouteilles dans le cas de la valeur moyenne.
À ce niveau de consommation, on ne s'inquiétera plus du CF3-COOH... le CH3-CH2OH, autrement dit l'alcool, aura fait son œuvre depuis longtemps.
Bien sûr, les activistes feront valoir qu'il y a d'autres sources de TFA. Les deux auteurs du Monde ont ainsi su frapper aux bonnes portes pour trouver des universitaires prêts à développer avec conviction l'argument. Dans le même temps, mais à quelques paragraphes de distance, les lobbyistes et leurs perroquets nous disent que les niveaux trouvés dans le vin surpassent très largement ceux retrouvés dans l'eau potable, jusqu'à cent fois l'eau du robinet.
Mais reprenons nos calculs : un verre de vin de deux décis moyennement chargé représente 0,8 % de la dose admissible pour la petite personne de 60 kg.
Autre élément de comparaison : En France (et en Allemagne), le taux de TFA toléré dans l’eau potable est de 60 µg/l. C'est en gros la moitié du taux moyen annoncé par PAN Europe. Et, jusqu'à plus ample informé, on consomme bien plus d'eau que de vin...
Mais pourquoi donc cette précipitation ?
L'EFSA doit réévaluer la DJA à la demande de la Commission Européenne, et son opinion est attendue pour fin octobre 2025.
Ce qu'il convient d'appeler une manipulation de l'opinion au vu de l'impact médiatique – certes aussi permanent que la légendaire mémoire du poisson tant que la manipulation n'est pas répétée – n'est manifestement pas lié à cet exercice.
La solution nous est donnée dans le Figaro, un des rares journaux qui aura tenté une mise en perspective avec « Une étude révèle la présence de polluants éternels dans le vin : est-ce dangereux ? La réponse d’un scientifique », sous la signature de M. Martin Lemaire et Mme Clara Griveau.
RépondreSupprimerL'acide fluoroacétique est un métabolite de produits phytosanitaires fluorés et, selon Mme Salomé Roynel, chargée de mission chez PAN Europe,
« Mi-mai, les États membres de l’UE sont invités à voter sur la proposition de la Commission visant à interdire le flutolanil, un pesticide PFAS émetteur de TFA. [...] »
Le flutolanil comporte un radical CF3 (il est donc bien « polyfluoré »). En France, il n'est autorisé que sur les plants de pommes de terre.
Mais qu'importe... La stratégie d'influence, le lobbying, marche sans doute mieux avec le vin qu'avec la patate...
Quel est l'objectif ?
Et puis on peut généraliser, comme le fait M. François Veillerette, porte-parole de Générations Futures – une association également stipendiée par un ministère et un office français, ainsi que par le biobusiness – en sonnant le tocsin :
« L’Europe doit agir de toute urgence pour interdire les pesticides PFAS et autres sources de TFA, car ce que nous observons aujourd’hui n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg d’une contamination qui affecte l’ensemble de notre alimentation. »
PAN Europe n'a pas eu cette cohérence et s'est contenté de réclamer l'interdiction des « pesticides PFAS » et des gaz fluorés dans son « Message de la bouteille ».
Les pesticides, voilà l'ennemi... et l'un des motifs pour lesquels des instances gouvernementales comme notre ministère chargé de l'écologie investissent dans des entreprises de lobbying incorporées sous forme d'associations.
*
* André Heitz est ingénieur agronome et fonctionnaire international du système des Nations Unies à la retraite. Il a servi l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV) et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Dans son dernier poste, il a été le directeur du Bureau de coordination de l’OMPI à Bruxelles.
RépondreSupprimerUne version de cet article a été publiée par Atlantico.
https://seppi.over-blog.com/2025/05/acide-trifluoroacetique-tfa-dans-les-vins-un-fort-gout-de-lobbying.html
La technologie ARNi est prometteuse dans la lutte contre le Varroa, un ravageur mortel de l'abeille domestique
RépondreSupprimer4 Mai 2025
Henry I. Miller et Kathleen Hefferon, ACSH*
L'interférence ARN – ARNi – a pour fonction spécifique de réduire au silence, ou de désactiver, des gènes. Entre autres applications, elle promet d'être révolutionnaire dans le traitement des infections des abeilles par un parasite commercialement important, Varroa destructor.
Des images d'abeilles apparaissent dans des peintures rupestres préhistoriques, dont l'une remonte à 8.000 ans en Espagne. Les Égyptiens de l'Antiquité ont été parmi les premiers à domestiquer les abeilles et, depuis, les apiculteurs ne cessent d'être « occupés comme des abeilles ». En effet, le miel occupe une place vénérable et presque mythologique dans notre culture, notre langue et notre mythologie. « Le miel est le nectar des dieux », écrivait le philosophe grec Aristote.
Le miel lui-même a toujours été associé à l'abondance, à la prospérité et à la guérison. Selon la Bible, « les paroles aimables sont comme le miel – douces à l'âme et saines pour le corps ». (Proverbes 16:24).
Cependant, les abeilles, qui sont à l'origine de ces douces bénédictions, sont menacées par un parasite agressif. Et la seule solution réalisable à long terme actuellement disponible – une application de la biologie moléculaire appelée interférence ARN, ou ARNi – est attaquée par les partisans du rejet de l'innovation, pour qui l'« ARN » (comme dans les vaccins à ARNm) est devenu une cible.
Quelle est l'importance des abeilles ?
Le marché mondial du miel représente à lui seul plus de 9 milliards de dollars, mais la valeur économique et environnementale des abeilles dépasse largement ce chiffre. Elles sont responsables de la pollinisation d'un tiers des cultures dans le monde, dont plus de 100 types de fruits et de légumes aux États-Unis. Des arbres fruitiers et à noix aux tournesols, poivrons et pastèques, beaucoup de nos cultures préférées ont besoin de la pollinisation par les abeilles mellifères pour rester saines et vigoureuses pour la génération suivante. La petite abeille mellifère est donc un élément clé de nos systèmes alimentaires et agricoles, avec une valeur annuelle supplémentaire de 15 milliards de dollars rien que pour la pollinisation.
Tout cela a été mis en péril au cours des dernières décennies par l'attaque d'un parasite arachnide, le Varroa destructor, un minuscule acarien qui draine les fluides corporels des abeilles adultes et des couvains fraîchement éclos. Le Varroa existe depuis des lustres, mais son hôte originel était l'abeille asiatique (Apis cerana). Cette relation hôte-parasite a évolué de manière stable pendant des milliers d'années, chaque espèce apprenant à coexister sans provoquer l'extinction de l'autre. Cependant, le Varroa a fini par trouver un nouvel hôte plus sensible, avec des conséquences dévastatrices : l'abeille domestique occidentale, Apis mellifera, qui, contrairement à ses homologues asiatiques, était naïve face à l'infection par le Varroa et, par conséquent, n'avait que peu de défenses contre ce parasite.
RépondreSupprimerL'expansion de la gamme d'hôtes à l'abeille occidentale s'est produite rapidement lorsque des ruches ont été transportées en Asie orientale au milieu du siècle dernier et que les produits à base de miel ont commencé à s'imposer comme des marchandises importantes.
Dans les années 1950, les acariens Varroa infestaient les ruches en URSS orientale, au Japon et en Chine. Dans les années 1960, ces parasites ont été identifiés en Europe et en Amérique du Sud et, dans les années 1980, ils ont fait leur apparition aux États-Unis, où leur présence a été confirmée pour la première fois en 1987 en Floride et dans le Wisconsin. L'acarien se nourrit du corps gras de l'abeille, affaiblit les individus et transmet des virus mortels, notamment le virus des ailes déformées (DWV), et constitue une menace majeure pour l'apiculture mondiale. À l'exception de l'Australie, les acariens Varroa se sont rapidement répandus dans la majeure partie du monde, très probablement par le biais du commerce mondial des abeilles et des produits de la ruche.
Depuis son introduction, le Varroa est devenu la principale cause du déclin des colonies. Les infections affectent le système immunitaire des abeilles, réduisent le taux de survie du couvain et raccourcissent la durée de vie des ouvrières, ce qui contribue à des pertes hivernales généralisées et met à rude épreuve les industries de pollinisation commerciale. Au fil des décennies, le Varroa a entraîné des changements dans les pratiques apicoles, notamment un recours accru aux acaricides chimiques, l'élevage sélectif d'abeilles résistantes à l'acarien et la lutte intégrée contre les ravageurs. Malgré ces efforts, le Varroa reste une menace persistante, qui altère fondamentalement la santé des abeilles et l'économie de l'apiculture en Europe et en Amérique du Nord.
Les acariens Varroa pénètrent dans les ruches en s'accrochant aux abeilles qui butinent le nectar, puis sont ramenés dans la ruche et dans les cellules de couvain, où les œufs d'acariens fraîchement pondus se transforment en larves puis en nymphes. Parasites obligatoires, les acariens sucent l'hémolymphe des abeilles adultes et de leur progéniture, infectant souvent de préférence les abeilles nourricières afin qu'ils puissent être transportés directement vers les cellules de couvain. Pire encore, l'acarien Varroa est également un vecteur de divers virus de l'abeille, ce qui entraîne une destruction synergique des occupants de la colonie.
RépondreSupprimerLes abeilles qui éclosent en portant un acarien souffrent d'une perte de poids, d'une diminution des performances de vol et d'une durée de vie réduite. En outre, les abeilles butineuses (celles qui quittent la ruche pour trouver du nectar) parasitées par les acariens présentent des capacités d'apprentissage réduites, de longues absences de la ruche et un risque accru de ne jamais revenir, peut-être en raison d'une capacité réduite à s'orienter vers la ruche.
Les dommages causés par le Varroa sont les plus importants au niveau de la communauté, car les bourdons infectés ont beaucoup moins de chances de s'accoupler, de sorte que les colonies d'abeilles infestées par les acariens produisent moins d'essaims. Il en résulte une réduction significative de la population d'abeilles et une probabilité accrue de perte totale de la colonie pour la saison suivante.
Les dégâts considérables causés aux abeilles par le Varroa ne doivent pas être confondus avec le syndrome d'effondrement des colonies (Colony Collapse Disorder – CCD), un phénomène marqué par la disparition soudaine et inexpliquée de colonies d'abeilles mellifères qui s'inscrit dans un schéma biologique complexe et ancien, connu depuis plus d'un millénaire.
Les colonies touchées par le Varroa ne connaissent pas la disparition soudaine et massive des abeilles ouvrières adultes, qui est la caractéristique du CCD. Au contraire, les abeilles meurent à l'intérieur ou autour de la ruche, souvent avec des signes visibles de maladie ou de malformation.
Des études menées par le Service de Recherche Agricole de l'USDA n'ont pas établi de lien de causalité direct entre les acariens Varroa et le CCD. Cependant, le Varroa a été identifié comme l'un des nombreux facteurs de stress qui affaiblissent la santé des abeilles, exacerbant potentiellement d'autres conditions sous-jacentes mais ne déclenchant pas la disparition soudaine des abeilles caractéristique du CCD.
RépondreSupprimerM. Jon Entine, directeur exécutif du Genetic Literacy Project, a discuté à plusieurs reprises des complexités entourant la santé des abeilles et des idées fausses sur le CCD. Il souligne que si les acariens Varroa représentent une menace sérieuse pour les populations d'abeilles en raison de leur rôle dans la propagation de virus mortels, leur présence ne peut à elle seule expliquer les symptômes uniques du CCD.
Existe-t-il un moyen de remédier aux dommages considérables causés par le Varroa aux abeilles mellifères ? Divers traitements ont été essayés, notamment des pesticides de synthèse et biologiques, qui ont démontré une certaine capacité à réduire l'incidence des acariens, mais qui sont loin d'être une solution miracle. De plus, ils peuvent avoir des conséquences environnementales, comme la contamination du miel et l'accumulation après de multiples applications. D'autres méthodes de lutte biologique comprennent des répulsifs ou des phéromones pour perturber l'accouplement. Ces méthodes présentent également des inconvénients, et il n'a pas été démontré qu'elles résolvaient le problème entièrement ou à long terme.
Récemment, cependant, une avancée importante a été réalisée. Une étude novatrice publiée en janvier a démontré que la technologie de l'interférence ARN (ARNi) pourrait constituer une solution durable et efficace pour lutter contre l'acarien Varroa. La recherche, menée dans des conditions apicoles naturelles, met en évidence le potentiel de l'ARNi en tant qu'alternative aux pesticides chimiques traditionnels, qui présentent depuis longtemps des risques pour la santé des abeilles, la sécurité des opérateurs et la durabilité de l'environnement.
L'exploitation de l'ARNi n'est pas nouvelle. Sa découverte il y a plusieurs décennies par Andrew Fire et Craig Mello, et sa capacité à réguler l'expression des gènes chez les plantes et les animaux ont valu à ces deux scientifiques un prix Nobel en 2006. L'interférence ARN se produit lorsque l'ARN apparaît sous forme de molécules double brin dans la cellule. L'ARN double brin (ARNdb) est une anomalie dans la plupart des cellules et constitue un signal appelant une destruction rapide qui empêche la traduction en protéines. Il s'agit d'un processus appelé « gene silencing », qui empêche l'expression d'un gène.
L'étude s'est concentrée sur l'observation d'acariens soumis à un traitement basé sur l'ARNi, c'est-à-dire un régime alimentaire spécialisé contenant de l'ARN double brin qui cible les gènes clés de Varroa, en particulier les gènes exprimant l'acétyl-CoA carboxylase, la Na+/K+ ATPase et l'endochitinase, qui jouent un rôle essentiel dans la survie et le développement de l'acarien.
Les résultats des essais sur le terrain ont montré que le traitement par ARNi a permis de réduire les taux d'infection par le Varroa « de 33 % et 42 % par rapport aux abeilles témoins nourries respectivement avec du saccharose et de l'ARNdb GFP ».
RépondreSupprimerLe traitement à l'ARNdb n'a pas réduit le taux de survie des abeilles et les apiculteurs ayant participé au projet ont trouvé la méthode à la fois pratique et non perturbatrice pour leurs activités quotidiennes.
Ces résultats marquent une étape importante vers la mise en œuvre de la technologie ARNi dans l'apiculture réelle. En offrant une alternative ciblée et sans danger pour l'environnement aux pesticides chimiques, l'ARNi est prometteur en tant qu'outil de nouvelle génération pour gérer l'infection par le Varroa et contribuer aux efforts mondiaux de sauvegarde des populations d'abeilles mellifères.
L'utilisation de la technologie ARNi pour lutter contre certaines des maladies les plus difficiles à combattre offre une solution biologique fondée sur des preuves et respectueuse de l'environnement. Parce qu'il pourrait contribuer à sauver les populations d'abeilles du monde entier de graves dommages ou même de l'extinction, l'ARNi pourrait changer la donne pour nos industries agricoles et alimentaires.
https://seppi.over-blog.com/2025/05/la-technologie-arni-est-prometteuse-dans-la-lutte-contre-le-varroa-un-ravageur-mortel-de-l-abeille-domestique.html
Les abeilles comme d'autres bourdons cherchent à entrer dans les fleurs de bananiers ! Or, ces fleurs se présentent comme des 'haricots verts' et ne permettent l'entrée que de toutes petites fourmis !
SupprimerLes fleurs de bananiers chutent donc au sol suite à leur agression. 80 bananes au sol !
L'association Biodynamie Recherche et ses potes de l'INRAE, du CNRS...
RépondreSupprimer4 Mai 2025
L'association Biodynamie Recherche a présenté son rapport d'activité 2024. La Miviludes, Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires, n'a pas besoin de se référer à une tribune publiée dans le Point. Les preuves sont là.
L'association se présente ainsi :
« L’association Biodynamie Recherche souhaite à la fois promouvoir et développer les recherches sur l’agriculture biodynamique et les recherches en agriculture biodynamique. Les recherches sur la biodynamie se basent sur la pluralité des disciplines scientifiques reconnues (approches matérialistes des sciences de la nature et des sciences humaines et sociales…). Les recherches en agriculture biodynamique élargissent la méthode scientifique à des approches sensibles et qualitatives, basées sur une vision du monde qui dépasse le matérialisme. Plus largement, l’association souhaite favoriser l’émergence de savoirs et de pratiques innovantes dans le domaine agricole. […] »
Bref, il y a les « disciplines scientifiques reconnues »... et plus. Et c'est ce plus qui pose problème quand il est mis en œuvre par des institutions académiques ou de recherche ou par leurs agents se réclamant d'elles.
D'entrée de jeu !
Après une couverture présentant un personnage de dos (quelle symbolique ?), le rapport s'ouvre fort logiquement par une table des matières, suivie d'un édito dont voici le début :
« Nous entrons cette année (2025) dans un second siècle de développement de l’agriculture biodynamique dans le monde. Quel chemin parcouru depuis 100 ans ? Comme l’ont montré Claire-Isabelle Roquebert et Cyrille Rigolot dans leur dernier article intitulé "Un siècle de développement de l’agriculture biodynamique : quelles implications pour la transition agroécologique ?" La biodynamie est passée par une phase pionnière de consolidation agronomique, qui a permis de confronter les indications de R. Steiner aux réalités agricoles. S’en est suivie une phase d’institutionnalisation au niveau international, puis une phase d’expansion et de développement économique d’un nouveau paradigme. »
Mme Claire-Isabelle Roquebert s'est présentée comme chercheuse indépendante, sans référence donc à son institution d'affiliation.
Qui est Cyrille Rigolot ? Chargé de recherche à l'INRAE. A signé cet article, ainsi que la version anglaise d'origine dans Agriculture and Human Values comme : « UMR Territoires, Université Clermont Auvergne, INRAE, VetAgroSup, AgroParisTech, 9 avenue Blaise Pascal, 63170, Aubière, France ».
Ce n'est pas la seule publication de M. Cyrille Rigolot sur la biodynamie. L'une est co-écrite avec un responsable de l'association, M. Martin Quantin.
Mais où est passé M. Jean Eugène Masson ?
RépondreSupprimerLe Conseil d'administration est présenté à la page 4 et comporte six membres. Dans le rapport annuel 2022, il y en avait un septième, M. Jean Eugène Masson, présenté comme « chercheur, combine la génétique et la biologie moléculaire avec les sciences sociales et l'épistémologie dans des projets de recherche-action participative ».
Affiliation ? Directeur de recherche, UMR SVQV INRAE, Centre Grand Est – Colmar.
Des publications en sciences humaines et sociales avec...
Voici encore, à la page 9, M. Cyrille Rigolot, ainsi que M. Jean Foyer :
« L’année 2024 a également été fortement marquée par des publications en sciences humaines et sociales. Vous pouvez retrouver plusieurs articles sur notre site, notamment ceux du chercheur Cyrille Rigolot, qui valorise les synergies entre la recherche et l’agriculture biodynamique : explorer-les-synergies-entre-larecherche-sur-lagriculturebiodynamique-et-la-coproductiontransdisciplinaire-des-savoirs.
L’ouvrage Les Êtres de la Vigne est sorti en 2024, marquant la valorisation du travail d’enquête anthropologique de terrain, du chercheur Jean Foyer, auprès des viticulteurs angevins, que nous vous invitons à lire avec enthousiasme : lesetres-de-la-vigne-enquete-dans-lesmondes-de-la-biodynamie.
On comprend à la lecture de ce dernier paragraphe que nos biodynamistes ne sont pas mécontents de l'ouvrage du « chercheur Jean Foyer ». En fait, il est chargé de recherche en anthropologie au CNRS, au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques...
Du reste, cet ouvrage a été accueilli cum laude par le Monde dans « "Les Etres de la vigne" : la biodynamie, cosmopolitique d’une autre modernité ». En chapô :
« Dans une enquête sur les vignerons biodynamistes d’Anjou, l’anthropologue Jean Foyer montre comment cette forme de « modernité alternative » fissure de l’intérieur le rationalisme, l’hybridant avec des rapports au monde plus spirituels et plus sensibles. »
Voulez-vous en savoir plus à propos de M. Jean Foyer ? Voici le résumé de « Tasting life and energy with the body: the biodynamic resonance of wine » (goûter la vie et l'énergie avec le corps : la résonance biodynamique du vin) :
« Fondé sur deux recherches à long terme avec des vignerons naturels et biodynamiques en France, ce texte revient sur les principes de l'agriculture biodynamique dans son désir de potentialiser le caractère vivant de la vigne et du sol ; vivant censé se traduire en énergie ou en vibrations dans le verre. Pourquoi le vin est-il attiré par la biodynamie ? L'hypothèse avancée, qui expliquerait en partie le mariage apparemment heureux entre le vin et la biodynamie, est que cette dernière contribue à donner plus de vie et d'énergie au vin et que cette énergie serait perçue à travers une nouvelle façon de déguster. Notre objectif ici n'est pas tant d'étudier ce que pourrait être ce supplément de vie ou d'énergie en tant qu'objet scientifique car ces notions sont de toute façon impossibles à stabiliser d'un point de vue scientifique. La raison pour laquelle nous utilisons ces catégories instables est qu'elles émergent de manière récurrente sur le sujet des vins biodynamiques dans les discours des vignerons, des œnologues, des sommeliers et des dégustateurs, qu'ils soient débutants ou confirmés. Ces catégories d'énergie ou de vibrations, encore en gestation, renvoient à des formes de dégustation du vin qui dépassent les seuls critères organoleptiques pour s'étendre à la réceptivité de l'ensemble du corps impliqué dans l'acte de boire. »
Petit rappel : cela a sans doute été produit grâce à nos sous...
Les partenaires de recherche...
Le projet SYNBIOSE
La biodynamie est un fait et, en tant que fait, peut justifier des travaux de recherche. Un problème se pose cependant lorsque cette recherche se fait avec le concours des prosélytes du fait étudié et dans un sens qui, potentiellement ou effectivement, s'écarte du droit chemin de la rationalité.
RépondreSupprimerÀ la page 17 du rapport d'activité, Biodynamie Recherche présente le projet Synbiose, acronyme de « SYNtropie, BIOdynamie, Syncrétisme Epistémologique ». Il se penche sur la « [c]oexistence de paradigmes alternatifs au sein de l’agriculture biologique ».
La syntropie est définie comme suit dans Wikipedia :
« La syntropie, ou agriculture syntropique, est une méthode d'agriculture proche de l'agroforesterie et de la permaculture inventée dans les années 80 en Amérique latine par Ernst Götsch (en), un agronome et fermier suisse-allemand[1]. La syntropie se définit comme la compréhension des systèmes du vivant qui tendent vers l'abondance[2]. Il s'agit de faire pousser une grande diversité de plantes pour créer une osmose ou une symbiose entre elles afin de créer de la productivité et de la complexité[3]. »
Selon le rapport d'activité (je ne corrige pas),
« [Le] projet exploratoire Symbiose [...] rassemble 7 partenaires de la recherche et de l'enseignement autour des questions de changement d'échelle de l'agriculture biologique dans le cadre du programme Métabio de d'INRAe.
La biodynamie est fondée sur trois grands principes i) la perception de la ferme comme un organisme vivant, ii) les rythmes cosmiques, iii) l'usage de préparations biodynamiques. La syntropie, basée sur une philosophie où l’humain et la nature sont interdépendants, est une forme d'agroforesterie qui, sur le plan technique, combine l'abondance de la matière organique, la taille des arbres et un mélange pertinent de plantes.
Le projet SYNBIOSE vise à caractériser précisément les pratiques et les paradigmes associés à ces deux formes radicales d’agroécologie au sein de l’AB, au même titre que d'autres pratiques. Il s'agira d'évaluer leurs impacts sur la performance des systèmes et d'étudier les échanges et hybridation entre les différentes formes de savoirs pour comprendre comment les connaissances sont combinées dans la pratique (syncrétisme épistémologique).
[...] »
Les deux derniers paragraphes précités se retrouvent dans la présentation du projet par l'INRAE.
La biodynamie élevée au rang d'« agroécologie », certes « radicale » ? C'est l'INRAE qui le dit !
Les partenaires du projet, outre quatre unités de l'INRAE ? AgroParisTech, Biodynamie recherche, Collectif « Tous chercheurs », Origens Medialab, VetAgroSup Clermont, Reso’them DGER, Réseau Reneta.
Deux contacts : M. Cyrille Rigolot et Mme Audrey Michaud...
Nous connaissons maintenant le premier. Mais quid de la seconde ?
Avec quatre autres, ils ont co-écrit « Combining systemic and pragmatic approaches for the holistic diagnosis of a farm in agroecological transition in a health context » (combiner les approches systémiques et pragmatiques pour le diagnostic holistique d'une exploitation agricole en transition agroécologique dans un contexte sanitaire).
En voici le résumé (traduit en collant autant que faire se peut au texte original) :
« Introduction : Aujourd'hui, l'agriculture et l'élevage sont confrontés à des défis environnementaux, sociaux et sanitaires. La transition agroécologique est une réponse possible à ces défis. Elle nécessite des changements de pratiques mais aussi une évolution des modes de pensée des agriculteurs et de leurs relations avec le vivant. Certains diagnostics d'exploitations, comme l'analyse globale des exploitations, des comportements et des pratiques.
Méthodes : Nous proposons donc une approche holistique combinant une analyse globale des exploitations et une approche pragmatique pour comprendre le fonctionnement des systèmes de production agricole. Cette tournure pragmatique permet d'intégrer les modalités d'établissement de la réalité de l'agriculteur, les performances du système, les métriques associées et le rapport à la vie de l'agriculteur.
RépondreSupprimerRésultats et discussion : À partir de l'exemple d'une exploitation agricole en transition, nous montrons que c'est la posture du chercheur en association et permet de renouveler le dialogue entre la recherche et les agriculteurs sur le terrain. »
Petit rappel : cela a été produit grâce à nos sous...
VITIREPERE-PNPP
Et voici que l'on retrouve M. Jean Eugène Masson :
« Biodynamie Recherche est co-financeur du projet VITIREPERE-PNPP aux côtés de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB), Biodyvin et le Comité Technique des Vins d’Alsace (CTVA) et l’INRAe. Ce projet s’inscrit dans la cadre du plan Ecophyto II+ et est mené par le directeur de recherche M. Jean E. Masson, Inrae Colmar. Il vise a étudier les savoirs d’expérience et la constitution des connaissances autour des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) dans les vignobles français. Ces préparations naturelles peuvent avoir une définition beaucoup plus large chez les acteurs du terrain que la définition juridique et donc inclure les préparations biodynamiques. »
Plus loin, il est dit que « [c]e projet est un projet de recherche-action-participative (RAP) ».
Pour en savoir plus, il faut aller sur le site dédié de l'INRAE.
Problème : on n'en apprend guère plus...
Ah si... Il y a un onglet « Publications scientifiques ». La première : « Participatory-action research leading to transformation of scientific disciplines' interrelations, research paths, actors' reasoning, and viticultural practices » (recherche action-participative conduisant à la transformation des relations entre les disciplines scientifiques, des voies de recherche, des raisonnements des acteurs et des pratiques viticoles) de Jean E. Masson.
En voici le résumé, repris du site :
« Les disciplines scientifiques se sont intéressées aux impacts des activités humaines sur la planète, dès 1972, et elles ont développé des scénarios précis. Mais quels changements ont été réalisés depuis ?
Dans leur quête d’excellence, les disciplines scientifiques se sont vraisemblablement trop spécialisées, s’isolant les unes des autres, ce qui a limité leur capacité à résoudre des problèmes complexes. Pour aller plus loin, s’agit-il de revoir les relations entre les disciplines ou d’impliquer la société dans la recherche ? Mais, séparément ou combinées, ces options nécessiteraient de traiter des systèmes de preuves, des langages, des épistémologies et des temporalités qui tous diffèrent. Dans le domaine de la viticulture, malgré de nombreux projets développés depuis plus de 20 ans, l’utilisation à l’échelle mondiale de pesticides nocifs n’a pas diminué, suggérant que les approches entreprises ne sont pas adaptées aux enjeux. Pourtant, concevoir des pratiques viticoles et, au-delà, agricoles, plus respectueuses de l’environnement, est un enjeu urgent et crucial. Je compare les contributions de différentes disciplines scientifiques et leurs relations dans la résolution de ce problème à travers une série de projets allant de la monodisciplinarité à l’interdisciplinarité. Je discute également de leurs limites dans la résolution du problème en question, en prenant en compte également les connaissances sur les disciplines et leurs relations lorsqu’il s’agit de traiter le problème des changements de pratiques viticoles, et plus largement, agricoles. En m’appuyant sur dix ans d’expérience en recherche-action participative, je propose de dépasser les approches interdisciplinaires et d’adopter une voie transdisciplinaire "transformative". Cette approche peut transformer profondément toutes les étapes de la recherche, de la formulation des questions à la génération de connaissances, et jusqu’à la mise en œuvre des actions. Cette recherche-action participative a également un impact sur les relations entre les disciplines et entre les chercheurs et les acteurs de la société, ainsi que sur les formes de raisonnement mobilisées. Je suggère que cette épistémologie, mieux adaptée à la prise en compte de la complexité, peut contribuer aux transformations tant attendues en viticulture et plus largement en agriculture. »
RépondreSupprimerCela semble nous éloigner de la question des relations problématiques entre recherche publique et dérive sectaire. Peut-être pas. Voici par exemple, tiré de l'article :
« […] Par exemple, le rejet de la biodynamie persiste au sein de la filière viticole. Cependant, nos projets ont permis de clarifier des questions qui faisaient l'objet d'un consensus partiel, et les réponses ont été reconnues par les viticulteurs dans leurs diverses pratiques viticoles, notamment en ce qui concerne la biodynamie (Masson et al., 2021). [...]
Et donc : objectif des projets ?
Notons que l'article référencé en fin de citation a été publié par le « prestigieux » groupe Nature dans Humanities and Social Sciences Communications...
Petit rappel... ah non... ya basta !
Euh ! Si ! Est-ce le rôle de l'INRAE de produire ce genre de produit (terme générique utilisé pour ne pas avoir à écrire « article » ou « étude »), bien sûr en ayant déployé des moyens autres qu'un ordinateur puisqu'il s'agit de « recherche-action-participative (RAP) » ? Est-ce dans le périmètre de l'OFB de financer ça ?
https://seppi.over-blog.com/2025/05/l-association-biodynamie-recherche-et-ses-potes-de-l-inrae-du-cnrs.html
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