Par Jonathan Cook
Recherche mondiale,
23 décembre 2025
Un monde où les entreprises contrôlent les politiciens, alimentent des guerres sans fin et manipulent secrètement l'opinion publique par le biais des médias. Heureusement, ces sombres visions ne se sont jamais réalisées.
Essayez d'imaginer ce futur dystopique absolument intolérable :
1. Nous atteignons un point où les entreprises deviennent si grandes et si fabuleusement riches que les politiciens ne peuvent plus se permettre de les contrarier en légiférant pour limiter leur pouvoir. Les entreprises sont tout simplement trop importantes pour faire faillite.
2. En réalité, les politiciens ne font que feindre de diriger les politiques. À l'instar d'autres secteurs de la société, leurs services sont en réalité achetés par les entreprises. Secrètement, les politiciens privilégient les intérêts de ces entreprises, et des milliardaires qui les financent, au détriment de ceux des citoyens qu'ils sont censés représenter. La démocratie n'est qu'une façade derrière laquelle règne une classe kleptocratique.
3. Les entreprises utilisent leur pouvoir pour faire adopter des lois leur permettant de concentrer encore davantage leurs richesses. Elles monopolisent d'immenses pans de l'économie, telles des parasites se nourrissant du sang de leur hôte. Lorsqu'elles gèrent ces monopoles de façon désastreuse, comme cela arrive de temps à autre, elles font appel à la classe politique – leurs serviteurs – pour les renflouer avec des fonds publics.
4. Les plus gros profits proviennent de la guerre, omniprésente. Les entreprises utilisent leurs politiciens à leur solde pour créer de toutes pièces des ennemis dont le public a besoin d'être protégé. Cette stratégie s'avère extrêmement efficace. Dans une société où règne la peur, le public est plus enclin à tolérer l'austérité – le démantèlement progressif des services publics, que les entreprises peuvent ensuite s'approprier et exploiter comme des sociétés lucratives.
On persuade le public que le transfert de ses propres deniers vers les caisses des entreprises – pour financer l'expansion de la machine de guerre – est indispensable à la sécurité nationale. On lui explique que ses libertés les plus chères doivent être sacrifiées pour éviter que la société ne s'affaiblisse et ne devienne vulnérable. Quant aux entreprises, elles diabolisent quiconque remet en question leur pouvoir, le qualifiant d'ennemi intérieur, allié à l'ennemi extérieur.
5. Cette vaste supercherie ne fonctionne que parce que les milliardaires contrôlent également les médias, ce qui sert leurs intérêts. Les médias tolèrent une dissidence limitée pour donner au public l'illusion d'une pleine pluralité de voix. Mais quiconque exprime une véritable dissidence – qui remet en cause le pouvoir des entreprises – est dénoncé par ces mêmes médias comme un illuminé, un socialiste, un antisémite ou un terroriste. Rares sont ceux qui entendent leurs arguments, soit parce que ces étiquettes suffisent à justifier de leur refuser la parole, soit parce que les conglomérats médiatiques utilisent leur contrôle sur les algorithmes de la communication moderne pour s'assurer que la dissidence soit secrètement canalisée vers les impasses des réseaux sociaux.
6. Alors que la domination des entreprises tourne mal de manière de plus en plus catastrophique – les ressources nécessaires à une croissance sans fin s'épuisent ; les coûts externalisés du pillage de la planète par les entreprises créent des déchets toujours plus toxiques et perturbent le fragile équilibre du climat – le rôle des médias s'accroît.
Sa mission est de distraire l'attention du public avec un flot incessant de petites crises imputables à des « ennemis », à la nature ou au hasard, mais jamais aux entreprises elles-mêmes. L'énergie publique est ainsi consacrée à s'inquiéter – et à débattre – de la menace eurasienne et estasienne, des dangers du terrorisme, du fléau des immigrés, de l'épidémie de stupéfiants, des urgences sanitaires, des phénomènes météorologiques extrêmes, de l'apocalypse liée à l'intelligence artificielle, des risques liés à la liberté d'expression, et ainsi de suite.
Pendant que le public s'inquiète de ces questions, les entreprises ponctionnent toujours plus d'argent dans l'économie, prétendant que c'est nécessaire pour protéger tout le monde des menaces qui pèsent sur l'Asie de l'Est aujourd'hui et sur l'Eurasie demain. Il faudrait développer de nouvelles technologies pour éradiquer le terrorisme et stopper les migrations. Une guerre sophistiquée serait menée, tant au pays qu'à l'étranger, contre les barons de la drogue. Un monde nouveau, fruit de percées médicales majeures, serait en train d'être créé. Des investissements considérables seraient réalisés dans des technologies « vertes » vitales qui, selon elles, permettraient de résoudre tous les problèmes. Des systèmes de protection contre l'intelligence artificielle seraient mis en place. Des méthodes plus responsables de modération de la parole seraient élaborées.
Tout ceci n'est qu'une vision sombre d'un avenir possible. Il est fort probable que cela ne se produise pas. Nos sociétés sont trop robustes, nos libertés trop bien ancrées, les entreprises trop encadrées pour que ce monde désolé puisse jamais voir le jour.
https://www.globalresearch.ca/those-feared-dystopian-future-got-it-wrong/5910116
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2 - Le monde disparaît peu à peu. Les petites entreprises ferment. Les grandes dominent imposent leur suprématie. Petit à petit les ports, aéroports, lignes de chemins de fer, autoroutes et bientôt les routes seront privées.
"Vous voulez sortir de chez vous ??! VOUS PAYEZ !" "Vous désirez manger ??! Vous blaguez ou quoi ? TOUT est importé. TOUT est contrôlé, manipulé, contrefait. Le naturel n'existe plus !
C'est là une 'autre vaccination' ! Des aliments empoisonnés par des nano particules d'oxyde de graphène ! Des hydres ! Des spikes et diverses maladies animales et une quarantaine de venins de serpents différent comme pour les expérimentations génique d'essais frauduleusement et criminellement appelées 'vaccins' !!
Le monde devient privatisé. Élections : zéro !
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3 - Le blocus du Venezuela et l'effondrement de l'ordre maritime mondial
Une nouvelle ère s'est ouverte en mer : blocus sans déclaration de guerre, contrôle sans résolution de l'ONU et recours à la force sans autorisation du Congrès.
Par l'amiral à la retraite Cem Gürdeniz
Recherche mondiale,
22 décembre 2025
Le 16 décembre 2025, les États-Unis ont imposé un blocus maritime au Venezuela sans déclaration de guerre et sans autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette action ne constitue pas une intervention militaire au sens classique du terme. Elle témoigne d'une transformation bien plus radicale et dangereuse. La définition juridique et politique de la guerre s'en trouve altérée. Par essence, un blocus est un acte de guerre au regard du droit international classique et contemporain des conflits armés, du droit de la guerre navale et du droit coutumier. Malgré cela, cette pratique à l'encontre du Venezuela a été légitimée sous couvert de « lutte contre le terrorisme » et d'« inspection des pétroliers sous sanctions ». Aucune guerre n'a été déclarée, et pourtant un nouveau mécanisme a émergé, engendrant toutes les conséquences d'un conflit armé.
Le modèle appliqué au Venezuela est lié au corollaire Trump/doctrine Monroe, intégré à la Stratégie de sécurité nationale américaine 2025 (NSS 2025 ). En opposition à la NSS 2025, publiée le 4 décembre 2025, la Chine a publié son Document de politique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (ALC) le 10 décembre 2025. Par ce document, la Chine déclare qu'elle ne se retirera pas de ce que les États-Unis considèrent comme sa sphère d'influence. La confrontation de ces deux documents concernant le Venezuela aura des conséquences irréversibles sur le système de sécurité maritime mondial.
Mise à jour de la doctrine Monroe avec la NSS 2025
Lorsque le président James Monroe promulgua la doctrine Monroe en 1823, il s'agissait d'un principe défensif, restrictif et tourné vers l'intérieur. Elle rejetait toute intervention coloniale européenne dans l'hémisphère occidental, tout en soulignant que les États-Unis n'interviendraient pas dans les guerres et les conflits politiques européens. Cette approche privilégiait la mise en garde politique au recours à la force militaire et reflétait la volonté des jeunes États-Unis de se prémunir contre leurs vulnérabilités.
Sous Theodore Roosevelt , la doctrine fut radicalement transformée. Avec le corollaire Roosevelt de 1904, les États-Unis s'arrogèrent le droit d'intervenir en Amérique latine pour empêcher toute implication européenne, faisant de la doctrine Monroe un mandat de « police » régionale – un instrument ouvertement interventionniste et impérialiste. Franklin D. Roosevelt en atténua plus tard formellement l'interprétation. Au lieu d'invasions militaires directes, les États-Unis maintinrent leur hégémonie par des moyens économiques, diplomatiques et institutionnels, intégrant le principe Monroe dans un cadre de construction d'un ordre mondial après la Seconde Guerre mondiale.
Sous la présidence de Donald Trump , la doctrine Monroe a refait surface, formulée dans un langage plus restrictif mais aussi plus incisif, centré sur la souveraineté. Si l' hémisphère occidental était défini comme la sphère d'influence naturelle des États-Unis, le droit international, le multilatéralisme et les mécanismes institutionnels étaient relégués au second plan. Les sanctions économiques, le contrôle des mers et le recours unilatéral à la force étaient légitimés. Ainsi, la doctrine a traversé quatre phases distinctes : une mise en garde défensive sous Monroe, un impérialisme régional coercitif sous Theodore Roosevelt, une hégémonie institutionnalisée sous Franklin Roosevelt et, enfin, sous Trump, une doctrine inflexible et unilatérale de sphère d'influence, rejetant l'ordre multilatéral.
En résumé, le document NSS 2025 reflète un changement de paradigme fondamental dans le rôle mondial des États-Unis. Ces derniers ne se définissent plus comme les « gardiens de l’ordre mondial », mais privilégient désormais leurs propres sphères d’influence, notamment dans l’ hémisphère occidental . Le postulat de base est que l’ hémisphère occidental constitue une zone de sécurité spéciale et une sphère d’influence exclusive pour les États-Unis, et que la présence de puissances non hémisphériques – telles que la Chine, la Russie ou l’Iran – même par des moyens non militaires, constitue une menace pour la sécurité nationale.
Point essentiel, la Stratégie de sécurité nationale 2025 (NSS 2025) n'impose pas le recours à la force uniquement aux conflits militaires ouverts. Les sanctions économiques, les contrôles maritimes menés sous couvert de maintien de l'ordre, le discours antiterroriste et les mécanismes d'application unilatérale sont définis comme des outils « en deçà du seuil de la guerre » qui, pourtant, produisent des résultats comparables à ceux d'une guerre. Le cas vénézuélien constitue la première application concrète de cette doctrine.
Le Venezuela et la loi sur le blocus
En droit international, le blocus est généralement considéré comme une méthode de guerre navale. Le fait, pour un État, d'empêcher l'entrée ou la sortie des ports et des côtes d'un autre État par la force armée est considéré comme créant un état de guerre de facto, même en l'absence de déclaration formelle. Pour être juridiquement légitime, un blocus doit être déclaré, appliqué efficacement et mené conformément au droit de la guerre, notamment aux obligations envers les États neutres.
C’est pourquoi un blocus diffère qualitativement des sanctions, des inspections ou des opérations de sécurité maritime menées en temps de paix. Lorsqu’il est imposé sans résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies ni déclaration de conflit armé, il viole l’interdiction du recours à la force en droit international. La normalisation de pratiques assimilables à un blocus sans déclaration de guerre brouille la frontière juridique entre guerre et paix, créant un dangereux précédent qui menace directement la liberté de navigation, le commerce mondial et les droits des États neutres. Le blocus imposé par les États-Unis au Venezuela illustre parfaitement cette situation.
Déclaration du Venezuela comme État terroriste
Suite à la désignation du gouvernement Maduro comme « organisation terroriste étrangère » le 24 novembre 2025, le Venezuela a été criminalisé. Le 16 décembre 2025, un blocus naval a été ordonné par des éléments de la Quatrième flotte américaine, sous le commandement du Commandement Sud des États-Unis, au motif que des « pétroliers sous sanctions étaient liés au terrorisme ». Bien qu'un blocus naval soit une opération de temps de guerre, il a été présenté comme une mesure de maintien de l'ordre.
À ce stade, la transformation était complète. Un État souverain fut d'abord qualifié de réseau criminel, puis un renforcement militaire fut entrepris et des mesures coercitives présentées comme des opérations de maintien de l'ordre furent mises en œuvre. L'approbation du Congrès, une résolution de l'ONU et une déclaration de guerre devinrent superflues.
Par ce mécanisme, qui suspend de fait le principe de souveraineté, les États-Unis ont créé un précédent susceptible d'asphyxier économiquement non seulement le Venezuela, mais aussi tout État soumis à une désignation similaire.
L’aspect le plus dangereux de ce modèle réside dans l’absence de limites légales. Tout gouvernement qualifié de « menace terroriste » par Washington peut être privé des protections liées au statut d’État. Il n’y a ni obligation de notification, ni obligation de rendre des comptes, ni contrôle international. C’est là le véritable effondrement de l’ordre international.
Document de politique de la Chine sur la LAC
À première vue, le document de politique de la Chine pour l'Amérique latine et les Caraïbes ne semble pas contredire directement l'approche du corollaire Monroe/Trump des États-Unis. Le texte est soigneusement rédigé, mettant l'accent sur le multilatéralisme, un ordre centré sur l'ONU, la non-agression des pays tiers et le développement pacifique. Cependant, son contenu révèle l'objectif de facto de la Chine : établir une sphère d'influence profonde et permanente dans l'hémisphère occidental.
L'énergie et les ressources naturelles, les infrastructures et les ports, la coopération maritime et dans le secteur de l'économie bleue, le commerce en monnaies locales, les mécanismes d'utilisation du renminbi et le dialogue sur la sécurité constituent les piliers de cette stratégie. L'exportation d'environ un million de barils de pétrole vénézuélien par jour vers la Chine en est l'indicateur le plus clair. Ainsi, bien qu'il n'y ait aucune contradiction au niveau du texte, un conflit majeur existe au niveau de sa mise en œuvre stratégique. Tandis que la Chine renforce sa présence dans l'hémisphère occidental sans former d'alliances militaires ni provoquer directement la doctrine Monroe, les États-Unis ont de facto contesté cette expansion par le biais du Venezuela.
Le blocus du Venezuela est-il un message à la Chine ?
Pour les raisons exposées ci-dessus, Caracas n'est pas la cible principale du blocus imposé au Venezuela. Le véritable message s'adresse au Brésil, au Mexique, à la Colombie, à l'Argentine et à tous les États des Caraïbes. Les États-Unis indiquent ainsi que le renforcement de leurs liens avec la Chine dans les domaines de l'énergie, de la finance, des ports et du commerce maritime peut priver les États de leur souveraineté.
Cette mesure constitue également une atteinte indirecte à la sécurité énergétique de la Chine. La majeure partie des exportations de pétrole vénézuélien étant destinée à la Chine, le blocus n'est pas seulement un problème régional, mais un problème mondial. L'objectif de la Stratégie de sécurité nationale 2025, qui vise à « exclure les concurrents non hémisphériques », est ainsi mis en œuvre en mer. En réponse, le 18 décembre 2025, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé son soutien à la demande du gouvernement de Caracas de convoquer le Conseil de sécurité des Nations unies, a affirmé le droit des États à défendre leur souveraineté et leur dignité nationale, s'est opposé à toute coercition unilatérale et a réaffirmé le droit du Venezuela à coopérer avec d'autres pays sur la base d'un bénéfice mutuel.
Risque de fragmentation du système maritime mondial
La conséquence la plus déstabilisatrice de ce modèle réside dans son caractère de précédent. Le mécanisme appliqué par les États-Unis au Venezuela pourrait être reproduit par la Chine, l'Union européenne ou d'autres puissances régionales. Les « inspections de sécurité nationale » dans le détroit de Taïwan, la « mise en œuvre des sanctions » en mer Baltique, les « contrôles de sécurité » dans le détroit d'Ormuz ou les interruptions du trafic maritime en Méditerranée, orchestrées par l'UE sous prétexte de lutter contre l'immigration clandestine, pourraient toutes devenir des pratiques courantes.
Dans un tel scénario, les États-Unis n'auraient aucun fondement juridique pour s'y opposer. Plus important encore, la marine américaine n'a pas la capacité de garantir simultanément l'ordre maritime mondial dans les Caraïbes, le Pacifique occidental, la Méditerranée, les pays baltes et le détroit d'Ormuz. Les voies maritimes et les points de passage stratégiques qu'elle prétend protéger depuis 80 ans deviendraient de plus en plus vulnérables, conséquence directe du modèle illégal qu'elle a instauré. En sapant le principe de la liberté de navigation, les États-Unis démantèlent l'ordre maritime mondial qu'ils ont eux-mêmes bâti.
Le Venezuela comme terrain d'expérimentation
Le Venezuela est le premier terrain d'expérimentation de cette nouvelle ère. Il ne s'agit pas d'une intervention, mais d'un modèle pour toutes les interventions futures. Blocus sans déclaration de guerre, contrôle des mers sans résolution de l'ONU et recours à la force sans autorisation du Congrès sont désormais possibles. Si ce modèle se normalise, les océans seront morcelés en zones d'influence et le commerce mondial, la sécurité énergétique et le droit maritime subiront des dommages irréversibles. Le 16 décembre 2025 marquera la date de l'effondrement effectif de l'ordre international. La plupart des acteurs n'en ont pas encore conscience, mais les mers commencent déjà à ressentir les effets du changement.
Le modèle appliqué au Venezuela illustre la transformation d'un État souverain en une entité criminelle. En qualifiant un gouvernement de menace terroriste, les États-Unis ont suspendu la distinction entre guerre et paix en droit international et imposé un blocus naval sous couvert de « maintien de l'ordre » plutôt que d'une action militaire ouverte. Le blocus, historiquement associé à la guerre, a été redéfini comme une activité de police. Cette transformation crée un précédent dont les implications dépassent largement le cadre vénézuélien et affectent l'ensemble du système international.
Implications pour la Chine
La brèche juridique et stratégique ouverte par les États-Unis au Venezuela engendrera de graves perturbations des équilibres maritimes mondiaux et sera vraisemblablement exploitée par les puissances continentales et régionales, notamment la Chine. Si les États-Unis ont justifié leurs actions contre le Venezuela par des arguments tels que la « guerre contre le terrorisme », le « trafic de drogue » et les « violations des sanctions », la Chine peut invoquer le principe largement accepté d’une seule Chine, fondant ainsi ses actions sur des revendications de souveraineté et de non-ingérence.
La résolution 2758 de l'ONU reconnaît la Chine comme le seul représentant légitime de la Chine, la Constitution chinoise définit Taïwan comme partie intégrante de l'État, et même les États-Unis adhèrent à la politique d'une seule Chine. Dans ce contexte, Pékin pourrait affirmer que « le trafic maritime et aérien est placé sous contrôle sécuritaire temporaire en raison de structures armées séparatistes et de menaces sécuritaires soutenues par l'étranger », sans pour autant employer les termes de « guerre » ou d'« occupation ». Par ailleurs, la Chine pourrait imposer un blocus non déclaré en instaurant des zones interdites ou dangereuses permanentes afin de protéger ses revendications territoriales, délimitées par la ligne en neuf traits, en mer de Chine méridionale.
Lorsque les États-Unis ont interrompu le trafic maritime au large du Venezuela, ils ont évité le terme « blocus », lui préférant des expressions telles que « supervision de la sécurité maritime », « application des sanctions » et « lutte contre le terrorisme ». De même, la Chine a pu réglementer le trafic maritime dans le détroit de Taïwan sous des appellations comme « contrôles douaniers », « opérations de lutte contre la contrebande », « sécurité de la navigation » ou « lutte contre le séparatisme ». Modifier la terminologie juridique ne change rien au résultat : la perturbation des lignes de transport maritime.
Néanmoins, des différences cruciales existent entre le Venezuela et les scénarios concernant Taïwan ou la mer de Chine méridionale. Si le blocus du Venezuela a engendré des conséquences régionales, le détroit de Taïwan est au cœur du commerce mondial. Il constitue un nœud central pour la production mondiale de semi-conducteurs, le commerce maritime d'Asie de l'Est et la connectivité entre l'océan Pacifique et l'océan Indien. Toute prise de contrôle maritime par la Chine dans cette zone représenterait une version à grande échelle du précédent vénézuélien, avec des répercussions planétaires. Si le modèle mis en œuvre par les États-Unis au Venezuela était appliqué à Taïwan, l'équilibre international serait mis à rude épreuve.
Parallèlement, Taïwan et sa région bénéficient d'une protection militaire conjointe des États-Unis, du Japon, de la Corée du Sud, des Philippines et de l'AUKUS. Une telle initiative de la Chine entraînerait une confrontation directe avec la marine américaine, contrairement au Venezuela, largement isolé, dont le pétrole est substituable et où les États-Unis exercent une suprématie maritime dans les Caraïbes. Pour la Chine, une action similaire à Taïwan comporte donc le risque d'un conflit entre grandes puissances.
Conclusion
Depuis 80 ans, les États-Unis se prétendent garants de la liberté des mers. Pourtant, ils sont incapables de gérer plusieurs crises simultanées. Le Venezuela dans les Caraïbes, Taïwan dans le Pacifique occidental, la Russie dans les pays baltes et l'Iran dans le détroit d'Ormuz mettent à rude épreuve la puissance américaine. Le modèle mis en œuvre au Venezuela fragilise l'architecture de sécurité maritime construite par les États-Unis eux-mêmes et offre un outil redoutablement efficace à leurs concurrents.
Le cas vénézuélien constitue donc un précédent. Taïwan, cependant, pourrait devenir le véritable point de rupture où ce précédent sera mis à l'épreuve à l'échelle mondiale. Si la pratique du « blocus sans guerre », initiée dans les Caraïbes, est reproduite dans le Pacifique, l'ordre international s'effondrera non seulement de facto, mais aussi ouvertement. Nous entrons dans une ère de guerres menées sans déclaration. Les mers deviennent le principal théâtre d' opérations de « sécurité » assimilables à des blocus, de prétextes antiterroristes et d'un étranglement économique via le réseau assurances-ports-banques. La géopolitique maritime progresse désormais plus vite que le droit lui-même.
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Cet article a été initialement publié sur Mavi Vatan .
L'amiral à la retraite Cem Gürdeniz, écrivain, expert en géopolitique, théoricien et créateur de la doctrine turque de la « Patrie bleue » (Mavi Vatan), a été chef du département de la stratégie puis de la division des plans et des politiques au sein de l'état-major des forces navales turques. De 2007 à 2009, il a commandé un groupe de navires amphibies et la flotte de dragueurs de mines. Il a pris sa retraite en 2012 et a fondé la Fondation Hamit Naci pour la Patrie bleue en 2021. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la géopolitique, la stratégie maritime, l'histoire maritime et la culture maritime. Il est également membre honoraire de l'ATASAM.
Il est chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRG).
https://www.globalresearch.ca/blockade-venezuela-collapse-the-global-maritime-order/5909940
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4 -Le problème avec Machado : Assange poursuit la Fondation Nobel
Par le Dr Binoy Kampmark
Recherche mondiale,
21 décembre 2025
La police suédoise a promis de ne pas donner suite à l'affaire, mais la tentative du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, de dénoncer l'attribution du prix Nobel de la paix à María Corina Machado soulève plusieurs questions importantes. Le 17 décembre, Assange a déposé une plainte pénale auprès de l'Autorité suédoise de lutte contre la criminalité économique et de l'Unité suédoise de lutte contre les crimes économiques. Cette plainte vise la Fondation Nobel, arguant que le versement imminent de 11 millions de couronnes suédoises (1,18 million de dollars américains) et l'attribution de la médaille à Machado contreviennent aux dispositions du testament d'Alfred Nobel du 27 novembre 1895.
Le testament, exécutoire en vertu du droit suédois, stipule que le prix et la somme d'argent soient attribués à une personne qui, au cours de l'année précédente, a « rendu le plus grand service à l'humanité » en poursuivant « l'œuvre la plus importante ou la plus efficace pour la fraternité entre les nations, pour l'abolition ou la réduction des armées permanentes et pour la tenue et la promotion de congrès pour la paix ».
Étant donné que les lauréats du prix Nobel de la paix sont sélectionnés par le Comité Nobel norvégien, il aurait peut-être été plus judicieux de commencer par les tenir responsables de leur choix malheureux. La plainte souligne toutefois que les administrateurs suédois des fonds ont une obligation fiduciaire quant à leur distribution. « La sélection du Comité norvégien ne leur confère aucune immunité pénale. » En effet, il leur incombait d'examiner une décision prise « en contradiction flagrante avec l'esprit du testament, ou lorsqu'il existe des preuves que le lauréat utilisera ou utilise le prix pour promouvoir ou faciliter le crime d'agression, les crimes contre l'humanité ou les crimes de guerre ».
Quels que soient les détails administratifs, l'effort d'Assange mérite d'être souligné. Machado est devenu l'alternative peu recommandable au président vénézuélien sortant, Nicolás Maduro , un homme qui a refusé de reconnaître la victoire de son adversaire, Edmundo González , lors des élections de juillet 2024. González était en réalité un choix de Machado, qui s'est imposé comme le candidat idéal pour renverser Maduro. Le fait qu'elle ait été désignée lauréate du prix Nobel de la paix en 2025 a suffi à provoquer le boycott de la cérémonie par 21 organisations pacifistes norvégiennes et à inciter le lauréat du prix Nobel de la paix, Adolfo Pérez Esquivel, à déclarer :
« Décerner ce prix à quelqu'un qui appelle à une invasion étrangère est une parodie des dernières volontés d'Alfred Nobel. »
Machado n'a jamais caché son approbation du déploiement massif de militaires américains (environ 15 000 hommes) au large des côtes vénézuéliennes depuis août, notamment un sous-marin d'attaque nucléaire et le plus grand porte-avions du monde, l'USS Gerald R. Ford. Elle a « incité et défendu le recours à la force létale et les préparatifs de guerre de l'administration Trump ». Assange accuse l'armée américaine d'avoir déjà commis des « crimes de guerre incontestables, notamment le ciblage meurtrier de bateaux civils et de rescapés en mer, faisant au moins 95 victimes ». (Le président Donald Trump a qualifié ces individus de narcoterroristes à tort et à travers.) La CIA a été autorisée à mener des opérations clandestines au Venezuela. Une partie de l'armée vénézuélienne a été classée comme organisation terroriste étrangère par l'administration Trump.
Depuis le dépôt de la plainte d'Assange, Trump a ordonné un blocus total des pétroliers sous sanctions entrant ou sortant du Venezuela. Les États-Unis ont jusqu'à présent arraisonné deux pétroliers, sans toutefois préciser lesquels étaient sous sanctions. Le Centuries, battant pavillon panaméen, n'a par exemple pas fait l'objet de sanctions officielles américaines, ce qui démontre que cette administration n'est pas, contrairement aux propos du secrétaire à la Guerre américain Pete Hegseth , « timide sur le plan juridique ».
Une liste d'incitations à la guerre de Machado est dressée. On y trouve notamment la dédicace du prix au président Trump, qui estime avoir placé « le Venezuela là où il devrait être, en termes de priorité pour la sécurité nationale des États-Unis » ; un soutien sans réserve à l'escalade militaire américaine, présentée comme étant peut-être « la seule solution » face à Maduro ; des éloges chaleureux pour les « décisions et actions résolues » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu durant la guerre [de Gaza] ; et la qualification de « visionnaire » des exécutions extrajudiciaires de bateaux civils en mer des Caraïbes. Difficile, dans ces conditions, de faire un artisan de la paix.
Assange soutient que le fait que les administrateurs des fonds n'aient pas interrompu les versements pertinents à Machado, au vu des éléments de la plainte, « témoigne d'une intention criminelle persistante ». Ces fonds auraient contribué à un « complot visant à assassiner des civils », violé la souveraineté nationale par le recours à la force militaire et le vol de ressources à grande échelle (la récompense promise par Machado à des entreprises américaines pour des ressources pétrolières et gazières s'élevant à 1 700 milliards de dollars). Ce faisant, le testament et la vocation caritative de Nobel auraient été bafoués par un « détournement de fonds flagrant, une complicité de crimes internationaux […] et un complot ». Ils auraient également enfreint les obligations de la Suède au titre du Statut de Rome. En guise de réparation, il a demandé le « gel immédiat de tous les fonds restants et l'ouverture d'une enquête pénale complète afin d'éviter que le prix Nobel de la paix ne soit définitivement transformé d'instrument de paix en instrument de guerre ».
Dans un courriel adressé à l'AFP, l'inspecteur de police suédois Rikard Ekman a manifesté peu d'intérêt pour l'affaire : « N'ayant pas décidé d'ouvrir d'enquête préliminaire, aucune investigation ne sera menée suite à cette plainte. »
Bien que cette critique relève de la tentative puriste de ramener le prix Nobel de la paix à une interprétation plus conventionnelle (Assange estime que le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme , Volker Turk, seraient des candidats bien plus appropriés), il sera difficile de se défaire de la pratique consistant à décerner ce prix discrédité à des personnalités à la réputation sulfureuse. Le spectre de l'ancien conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d'État américain, Henry Kissinger , encensé pour avoir instauré la paix en Indochine alors qu'il menait secrètement des campagnes de bombardements illégaux, sans parler de crimes de guerre, de torture et d'autres atrocités, plane toujours. Il serait peut-être temps d'abolir purement et simplement le prix Nobel de la paix, ainsi que le comité qui en est responsable. Il n'a jamais été un indicateur fiable du mérite, même s'il offre aux plus cyniques l'occasion de se délecter d'un humour noir.
https://www.globalresearch.ca/problem-machado-assange-sues-nobel-foundation/5909865
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5 -Pourquoi nous acceptons les mensonges et rejetons la vérité
Le rapport MAHA
23 décembre 2025
Par Gary Null, PhD, Spécial au rapport MAHA
« L’honnêteté n’est pas une vertu que nous accomplissons – c’est la lumière que nous découvrons. » – Gary Null
Lorsque nous parlons de « vivre avec une honnêteté complète », la plupart des gens imaginent avoir avoué avoir mangé la dernière tranche de gâteau au fromage végétalien ou admis qu’ils n’ont jamais vraiment aimé le nouveau mari de leur cousin. Mais le genre d’honnêteté dont je parle – le genre qui libère un être humain – est beaucoup plus inconfortable. Il nous demande de nous tourner vers les vérités que nous avons passées notre vie à éviter habilement.
Vous voyez, chaque génération hérite d'un ensemble de belles illusions enveloppées dans le ruban et transmises comme des héritages familiaux. On nous dit qu’ils représentent la sagesse. Tradition. Progrès.
Mais si vous ouvrez la boîte et regardez de près, vous découvrez autre chose: une collection scintillante de mensonges culturels si vieux qu’ils sont devenus sacrés.
Et nous tombons amoureux d'eux.
Nous tous.
Parce que l’esprit humain, bénissez son petit cœur plein d’espoir, veut désespérément croire que le monde est dirigé par des adultes qui savent ce qu’ils font.
Le mensonge qui commence le voyage
Permettez-moi de vous donner un exemple – un petit mensonge simple qui a façonné des millions de jeunes vies.
Un adolescent est assis dans le bureau d’un conseiller d’orientation. Le tableau d'affichage derrière le conseiller est plâtré de diplômés souriants en casquettes et robes, chacun tenant un diplôme symbolique et un avenir rempli d'opportunités. Le conseiller regarde l'adolescent et dit quelque chose comme:
« Une bonne éducation est le fondement d’une vie sûre. Choisissez un majeur, prenez les prêts, et vous serez prêt pour le monde à venir. »
Mais voilà le problème...
Le monde à venir a changé, et le curriculum ne l’a pas fait.
Aucune brochure universitaire ne dit la vérité: que l’IA et l’automatisation effacent déjà des parcours professionnels entiers, que des milliers d’emplois pour lesquels ces étudiants empruntent 80.000 $ pour s’entraîner n’existeront pas au moment où ils obtiennent leur diplôme, que le diplôme de quatre ans – autrefois un pont vers l’opportunité – est devenu, pour beaucoup, un détour très coûteux.
Aucun doyen ne se lève à l'orientation et dit:
« La moitié de ce programme était dépassé avant votre naissance. Mais profitez de la visite du campus. »
Au lieu de cela, les institutions continuent de vendre un modèle éducatif conçu pour les années cinquante – rigide, standardisé et obéissant à un monde qui n’existe plus.
La vérité ? C’est une forme de malhonnêteté si profonde qu’elle se fond dans le papier peint.
Et quand les jeunes sentent le tapis sorti de sous eux, que se passe-t-il ? Ils s'en veulent.
Pas le système.
Pas le mensonge.
Pas la fausse promesse enveloppée dans une étiquette de prix de $120,000.
Récits culturels: les mensonges qui façonnent une génération
Mais la supercherie ne se termine pas dans la salle de classe. Oh non – c’est juste l’acte d’échauffement.
Chaque jour, des machines culturelles et politiques diffusent des récits qui divisent, enflamment et hypnotisent. Ils nous disent qui nous sommes censés craindre, qui nous sommes autorisés à aimer, à quelle tribu nous appartenons et dont nous devrions ignorer la souffrance.
La théorie raciale critique, le wokeisme, la politique identitaire, le tribalisme – selon qui vous écoutez, ces idées sont soit le salut de la démocratie, soit son bûcher funéraire. Mais voici le vrai problème: aucune de ces institutions – universitaire, politique ou médiatique – ne pose les questions plus profondes.
Ils ne demandent pas:
Qu’est-ce qui guérit une société ?
Qu’est-ce qui rassemble les gens plutôt que de les déchirer ?
Que signifie être un être humain avant d’être une catégorie ?
Et qui profite quand nous sommes trop occupés à argumenter pour remarquer les cordes tirées derrière le rideau?
La tragédie n'est pas que ces récits existent.
La tragédie est que des millions de personnes les acceptent sans examen – croyant que ce qui clignote à travers l’écran doit être vrai simplement parce qu’il brille.
Mais l’honnêteté – l’honnêteté brute, peu glamour et non éditée – exige que nous nous arrêtions assez longtemps pour demander:
« À qui est cette voix ?
Qui profite quand je le crois ?
Et quelle partie de moi se calme quand je le fais ? »
Un Chemin Vers La Vraie Honnêteté
Vivre avec une honnêteté totale ne commence pas par exposer les mensonges du monde.
Cela commence par exposer notre volonté de les croire.
Cela commence par reconnaître que les êtres humains sont des conteurs – et parfois, l’histoire que nous aimons le plus est celle qui nous épargne de changer nos vies.
Mais le changement arrive, que nous le choisissions ou non.
L’IA réécrit le marché du travail.
La technologie façonne l’identité. Les institutions perdent leur légitimité.
Et les jeunes se réveillent avec des questions plus aiguës que n'importe quelle génération avant eux.
La seule façon d’aller de l’avant est de rencontrer ces changements avec clarté, humilité et vérité – non pas les vérités répétées du passé, mais la vérité vivante qui découle d’un esprit qui n’a pas peur de regarder directement la réalité.
La 10ème personne: une histoire de l'Institut
Permettez-moi de partager une histoire qui m’a appris l’une des leçons les plus importantes de ma vie – la valeur de remettre en question ce que tout le monde accepte.
J'étais jeune à l'époque. Vingt et un. Le plus jeune scientifique junior jamais accueilli à l’Institut de biologie appliquée – un lieu fondé par de brillants réfugiés de l’Institut Pasteur à Paris. Ce n’étaient pas des scientifiques ordinaires. C’était le genre d’esprits qui illuminaient une pièce simplement en y pensant.
Je ne me sentais pas particulièrement brillant à côté d’eux. Mais j'étais curieux. Et parfois la curiosité suffit.
Un mois, j'ai présenté mes recherches lors d'une réunion du personnel. J'avais découvert que le jeûne d'un groupe de rats de laboratoire augmentait leur durée de vie de vingt-sept pour cent. J’étais excité – non pas parce que je m’attendais à des applaudissements, mais parce que j’étais tombé sur quelque chose de significatif.
La réponse ?
« Ça ne peut pas être juste. »
« Qu’est-ce que le jeûne a à voir avec quoi que ce soit ? »
« Des bêtises. »
Vous devez comprendre – il s’agissait de personnes qui fumaient des cigarettes lors de réunions de laboratoire, qui buvaient beaucoup, qui ne pensaient pas à l’alimentation ou au mode de vie. L’idée que quelque chose d’aussi simple que le jeûne pourrait influencer la longévité a offensé toute leur vision du monde.
Neuf d'entre eux ont carrément rejeté la recherche.
Mais le directeur de la science, qui avait écouté silencieusement, se pencha en avant et dit:
"Si neuf personnes sont d'accord sur quelque chose, la dixième personne a l'obligation de dire: "Voyons si nous nous trompons."
Cette phrase a changé ma vie.
Je suis retourné au labo. J'ai répété l'expérience. J'ai essayé de me réfuter. J'ai invité d'autres personnes à contester mes conclusions. Mais nous sommes tous arrivés à la même conclusion: le jeûne a fonctionné.
À la prochaine réunion mensuelle, trois des sceptiques originaux ont admis qu'ils avaient été hâtifs. Ils avaient lu de nouvelles études. Ils avaient reconsidéré. Et ils ont maintenant convenu que mes conclusions avaient du mérite.
Des années plus tard, un autre scientifique a reçu le mérite public pour cette idée – et l’Institut n’a même jamais soumis mon article pour publication. Cela s'est produit à de nombreuses reprises: 165 expériences réussies retenues. Mais les résultats ne sont pas diminués par le silence. Une vérité est encore une vérité, même cachée dans un tiroir.
Et la leçon est restée avec moi:
La majorité est souvent erronée. La vérité est souvent murmurée, pas criée. Et quelqu'un doit être la dixième personne.
Le poids de la vérité et le silence qui le suit souvent
J'ai passé trente-six ans dans cet institut. Trente-six ans à regarder les découvertes émerger de pièces calmes, d'expériences de fin de soirée, de persistance plutôt que de prestige. Et pendant toutes ces années, une leçon est devenue douloureusement claire:
Avoir la vérité ne garantit à personne de l’entendre.
Avoir la vérité ne garantit à personne de le croire.
Et avoir la vérité ne garantit certainement pas que vous en serez récompensé.
Les gens supposent que la vérité monte naturellement au sommet, qu'elle flotte comme de la crème au-dessus du bruit. Il ne le fait pas. La vérité sombre souvent – lentement, obstinément – parce qu’elle ne vient pas enveloppée d’argent, ou d’avantage politique, ou dans l’approbation d’institutions puissantes.
Des milliers d’entre nous – des enquêteurs indépendants, des chercheurs, des journalistes, des penseurs – qui avons passé notre vie à chercher la vérité, pas à des applaudissements.
Nous n'avons jamais été payés par les agences. Nous n’avons pas été portés par de grands journaux ou de grands réseaux.
Nous n’avions pas de lobby. Nous n’avions pas d’institution derrière nous qui lissant les bords de nos découvertes. Nous n'avions que le travail.
Et historiquement, nous avions raison. Sur tous les problèmes majeurs que nous avons abordés, la vérité était de notre côté. Je dis aux gens: ne prenez pas ma parole pour cela. Allez sur le site. Lisez chaque article. Regardez les documentaires. Recherchez une seule rétractation, une correction forcée. Vous ne le trouverez pas. Pas une.
Pensez-y:
Guerre contre la santé.
Pauvreté, Inc.
Dernier appel pour demain.
Frère, peux-tu ménager un centime ?
Plus d'une centaine de documentaires primés.
Il y a quelques mois, nous avons rempli le grand Ethical Culture Center de New York pour le dernier film. Maison emballée. Non pas parce qu'on a dit aux gens de venir, mais parce que la vérité appelle ceux qui ont encore des oreilles pour cela.
Maintenant, retournez la question.
Allez aux agences gouvernementales. L'Académie nationale des sciences. Les États-Unis Service de santé publique. La FDA. Le CDC.
Regardez les mêmes sujets, les mêmes crises, les mêmes questions. Regardez combien de fois ils avaient tort – mort mal – mais ont été récompensés de toute façon. Promotions, subventions, autorisation élargie. Lorsque leurs politiques ont échoué, on leur a donné plus de pouvoir, pas moins. Lorsque leurs prédictions se sont effondrées, personne n'a exigé de responsabilité. Lorsque les preuves les contredisaient, ils réécrivaient simplement le récit et passaient à autre chose.
C'est le paradoxe de notre époque:
Ceux qui ont fait avancer la vérité ont été exclus.
Ceux qui ont déformé la vérité étaient élevés.
Et nous devons donc poser une question très humaine:
Pourquoi ?
Pourquoi récompenser ceux qui nous ont trompés ?
Pourquoi faire taire ceux qui ont essayé de nous protéger ?
Pourquoi créer un monde où la vérité est punie et la tromperie est-elle rentable ?
La réponse n’est pas philosophique, elle est structurelle.
Les institutions récompensent la loyauté, pas la précision. Ils protègent leur propre autorité, pas le bien-être du public. Et la vérité – la vérité réelle – n’a pas de lobby derrière elle.
La vérité n’est pas rentable. La vérité ne flatte pas les puissants. La vérité ne se penche pas facilement. Et donc il est ignoré, mis à l'écart, exclu.
Mais cette exclusion est précisément la raison pour laquelle les voix indépendantes comptent.
Cette exclusion est la raison pour laquelle nous devons devenir les gardiens de notre propre discernement.
Parce que si nous donnons cette responsabilité à des institutions qui nous ont trompés à plusieurs reprises, nous ne pouvons pas prétendre être surpris quand ils continuent à le faire.
Réécrire le scénario: de la limitation à la liberté intérieure
À un moment donné dans ce voyage, nous devons nous asseoir avec une vérité simple: la plupart de nos souffrances ne viennent pas du monde, mais du scénario que nous avons hérité de qui nous sommes autorisés à être.
Quelque part en cours de route, peut-être quand vous étiez enfant ou jeune adulte, quelqu'un vous a dit:
« Tu n’es pas assez. »
« Tu n’es pas assez intelligent. »
« Tu n’as pas ce qu’il faut. »
« Tu gâches toujours les choses. »
Et sans nous en rendre compte, nous avons repris ces lignes et nous les avons répétées tous les jours, comme si elles faisaient partie d’une pièce pour laquelle nous n’avions pas auditionné. Voici donc l’un des outils les plus libérateurs que j’ai jamais découverts:
Réécrire le script
Prenez une croyance limitante – une seule – et retournez-la.
Si la voix dit: «Vous n’êtes pas assez», demandez: «Dit qui?»
Pas assez pour quoi ?
Pas assez selon les normes de qui ?
Inverse-le et dis la vérité à haute voix:
« Je suis intrinsèquement digne. »
« Je peux apprendre les compétences. »
« Je peux cartographier les outils. »
« Je peux devenir maîtrise. »
Et je le ferai de manière éthique, avec compassion, avec intégrité, avec le caractère constant qui vient quand vous avez finalement décidé de vivre votre propre vie plutôt que les autres conçus pour vous.
Nous devons obtenir les voix «vous êtes stupides», «vous ne pouvez rien faire de bien» de notre esprit – tous les résidus de personnes qui étaient elles-mêmes blessées, effrayées, surchargées de travail ou sous-aimées.
Tu n'es pas stupide.
Vous êtes peut-être fatigué.
Vous pouvez être sans inspiration.
Vous pouvez être conditionné à croire de petites choses sur vous-même.
Mais vous n’êtes pas stupide – même si vous avez temporairement cru que vous l’étiez.
Consommation consciente: nourrir l'esprit au lieu de le manipuler
Une fois que vous avez commencé à réécrire votre script, vous devez protéger l’environnement intérieur où les nouvelles croyances grandissent.
Cela signifie une consommation consciente.
Limiter l’exposition aux médias manipulateurs. Arrêtez de faire défiler les plateformes conçues pour détourner vos émotions. Choisissez des livres, de la musique, des films, des conversations – n’importe quoi – qui vous élève, vous élargit, vous renforce.
Et arrête de laisser les critiques te dire ce qui compte. Combien de fois êtes-vous allé à un film qui a reçu des critiques élogieuses seulement pour sortir en pensant: «Mon Dieu... c'est terrible.» Tu n’avais pas tort. Vous n'avez tout simplement pas été manipulé.
Le marketing louera n’importe quoi si suffisamment d’argent est derrière. Faites donc confiance à votre propre expérience.
Faites confiance à vos goûts. Faites confiance à votre propre sens de la vérité.
Gary Null, PhD, est un expert de renommée internationale en santé et nutrition. Il a écrit plus de 70 livres à succès et réalisé plus de 100 films documentaires de renommée critique axés sur la santé naturelle, l'autonomisation et la sensibilisation à l'environnement. Il anime The Gary Null Show en semaine de midi à 13 heures. EST sur PRN.Live. En savoir plus sur garynull.com.
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6 - Le monde est composé d'individus contenus (en un seul mot comme en deux)).
La majorité ne s.'est jamais posé questions pourquoi y a t-il une minorité ?
Pourquoi ce décalage ? Pourquoi cette incompréhension ? Pourquoi ce refus ? Pourquoi cette opposition ?
Regardons les découvreurs. Ils sont minoritaires et, leurs travaux laissés à l’appréciation de la clientèle. Des savants comme Tesla, comme James Watt (machine à vapeurs), comme (Thales, 600 ans avant notre ère) Thomas Edison (électricité), comme le téléphone par Graham Bell, Carl Benz pour la voiture, etc, etc.
Mais l'on ne se souvient que de Ford pour sa voiture Ford T commercialisé à grande échelle.
La minorité d'opposants réfractaires subi parfois l'esclavage des lois. Comme si se 'faire un nom' suffisait à être intelligent.
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7 -Colère agricole, le Sud-Ouest et le Nord persévèrent
France-Soir avec AFP
le 22 décembre 2025 - 15:12
La mobilisation des agriculteurs, opposés notamment à la politique gouvernementale d'abattage massif des bovins en cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a quelque peu reflué dimanche, malgré une action dans la soirée à la frontière franco-belge.
Selon des chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur en début de soirée, 23 actions mobilisant 720 personnes ont été comptabilisées dimanche, essentiellement dans le Sud-Ouest, contre 50 actions samedi, 93 vendredi, 110 jeudi et 80 mercredi.
Dimanche à partir de 22H00, à l'appel notamment de la Confédération paysanne, plusieurs dizaines de personnes ont bloqué l'autoroute A2/E19 à la frontière franco-belge, dans le sens Mons-Valenciennes, à l'aide de ballots de paille posés en travers de la route, a constaté l'AFP.
Plusieurs centaines de camions et de voitures se sont rapidement trouvés bloqués, devant passer par un barrage filtrant ouvert peu avant 23H00 sur une aire d'autoroute attenante. Les agriculteurs présents y expliquaient leurs revendications aux automobilistes, auxquels ils distribuaient café et soupe au butternut.
Cette action, menée "en soutien aux éleveurs et éleveuses de France touchés par la DNC", a également visé à dénoncer l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, a expliqué à l'AFP Benjamin Serra, maraîcher et organisateur du blocage.
L'autoroute bloquée est "un gros point de passage de matières qui viennent des ports de Rotterdam, d'Anvers", a-t-il rappelé.
Pour l'essentiel, les autres mobilisations de dimanche se sont concentrées dans le Sud-Ouest.
La circulation sur l'A63 près de Bordeaux, sur l'A64 entre Toulouse et Bayonne ou encore sur l'A75 en Lozère était toujours coupée dimanche à 23H00 selon Bison Futé, après plusieurs jours de manifestations agricoles dans toute la France.
Dans la soirée, le blocage de la RN20 Toulouse-Andorre à Tarascon-sur-Ariège a été levé après dix jours de mobilisation, a indiqué la Confédération paysanne de l'Ariège, promettant de nouvelles "actions" malgré les appels du gouvernement à une "trêve de Noël".
À Cestas, au sud de Bordeaux, la Coordination rurale de Gironde (CR33) a annoncé dimanche soir le maintien du barrage établi depuis une semaine sur l'A63. Une bretelle a cependant été rouverte samedi pour permettre aux vacanciers d'enjamber le barrage dans le sens Nord-Sud.
Le barrage sera-t-il "maintenu jusqu'à Noël ou après Noël, on ne sait pas", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, qui dit attendre lundi des "réponses" des autorités sur la dermatose comme sur la crise viticole.
À Carbonne (Haute-Garonne), le barrage de l'A64 a atteint son dixième jour. "On est nombreux, c'est plus facile en se relayant", a déclaré à l'AFP Benjamin Roquebert, éleveur à Capens, qui dit pouvoir "tenir longtemps".
La Coordination rurale et la Confédération paysanne, opposées à la stratégie mêlant abattages massifs et vaccination contre la dermatose, n'ont pas appelé à la levée des blocages. Les sections départementales sont libres de continuer le mouvement, selon la CR.
Dans La Tribune Dimanche, quatre anciens ministres de l'Agriculture, dont Michel Barnier, ont pour leur part affirmé soutenir l'abattage total dès la détection d'un cas, avertissant contre la "division" ou des mesures guidées par "l'émotion". Mais qui sont-ils pour pouvoir tenir ce genre de propos ? Ont-ils ne serait-ce que le quart du bagage scientifique permettant de prendre la parole sur la place publique pour influencer en ce sens, à un moment où de plus en plus de spécialistes s'opposent à cette politique, de la même manière qu'à la vaccination en période d'épidémie ? Rappelons nous ce que le prix Nobel de médecine Luc Montagnier pouvait déclarer durant la période Covid, "la vaccination de masse pendant une épidémie active est une erreur scientifique et médicale impardonnable".
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a assuré samedi soir qu'environ 50% du cheptel ariégeois était désormais vacciné contre la dermatose, 70% dans l'Aude et 100% dans les Pyrénées-Orientales, trois départements ayant recensé des cas et par conséquent prioritaires pour la vaccination.
Selon les chiffres du Premier ministre, à peine une vache sur cinq a été vaccinée sur les dix départements concernés dans le Sud-Ouest.
https://www.francesoir.fr/societe-sante/colere-agricole-le-sud-ouest-et-le-nord-perseverent
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8 - Debout devant les riches, les retraités et les chefs d’entreprise, couchés devant les syndicats et la gauche
22 décembre 2025
Nicolas Lecaussin
L’année se termine avec de nouvelles taxes, de nouvelles normes, de nouvelles réglementations. Nous en parlons presque tous les jours dans nos articles et nos études. Ceux qui nous gouvernent sont incapables de concevoir autre chose qu’une fiscalité plus lourde et un Etat encore plus fouineur dans nos vies. Ils ont leurs boucs émissaires attitrés, qu’ils ne lâchent jamais. Les riches, les retraités, il est facile de les prendre à la gorge, ils ne se débattent pas trop bruyamment. En tous cas moins que les autres. La réforme des retraites ? Aux oubliettes. Il est plus rentable, à tous points de vue, de caresser la gauche dans le sens du poil et de pointer du doigt les « seniors » coupables d’avoir un niveau de vie supérieur à celui des jeunes. La réforme de l’Etat et la baisse des dépenses publiques ? Aux oubliettes aussi. Bien trop compliqué, mieux vaut inventer de nouvelles taxes et surtout emprunter à Guignol son bâton pour taper sur les riches, pardon, les « ultra-riches » en langage pavlovien, parce qu’il est scandaleux qu’ils ne paient pas plus d’impôts. La dette ? Laissons-la filer, les enfants paieront.
Il n’existe apparemment aucun vaccin contre le virus de la taxation et de toute façon, beaucoup d’élus à l’Assemblée nationale, beaucoup de décideurs gouvernementaux, seraient contre.
Rares sont ceux qui osent dire des vérités que l’IREF-Contrepoints ne cesse de marteler : oui, notre système de répartition est mécaniquement insoutenable ; si, les « riches » paient des impôts, beaucoup d’impôts ; non, les entreprises ne sont pas les ennemis à abattre, bien au contraire, ce sont elles qui font vivre le pays. Et l’on ne se bouscule pas non plus pour dénoncer les vrais responsables-et-certes-coupables de notre situation. Des syndicats non-représentatifs menacent de bloquer le pays ? On se couche devant eux. La gauche socialiste, même pas 5 % de l’électorat, veut encore plus d’impôts ? On se couche devant elle. La classe politique a peur. Peur des réformes, peur du chantage, peur des braillards. Cette peur irrigue presque tous ses vaisseaux. Il semblerait en revanche que les Français, eux, commencent à s’impatienter. A prendre conscience qu’il y a urgence à « faire quelque chose ». Ils ont raison. C’est à nous, la société civile, d’essayer de guérir ces politiques avant qu’ils n’atteignent le stade des soins palliatifs, ou d’en trouver de nouveaux, plus compétents et plus courageux. Ce n’est pas facile mais d’autres ont réussi. Pourquoi pas nous ?
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9 -La Chine va imposer des droits de douane provisoires de 21,9% à 42,7% sur certains produits laitiers importés de l’Union européenne
22 décembre 2025
Yves Bourdillon
C’est à partir du 23 décembre et c’est à la suite d’une enquête antidumping lancée il y a plus d’un an. Selon des conclusions préliminaires, les produits laitiers importés en provenance de l’UE sont subventionnés, ce qui cause un préjudice considérable à l’industrie nationale chinoise, a déclaré Pékin. Une mesure qui illustre l’intensité de la guerre commerciale en cours entre la Chine et les pays occidentaux, ainsi que des pulsions protectionnistes à l’œuvre, accentuées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Une douzaine d’entreprises françaises seront soumises à des droits de douane de 29,7%. L’Union européenne est le deuxième fournisseur de produits laitiers de la Chine, derrière la Nouvelle-Zélande, selon les données des douanes chinoises. La Chine est par ailleurs le deuxième marché du bloc pour le lait écrémé en poudre et le quatrième pour le beurre et le lait entier en poudre, d’après les données européennes de 2023. Cette mesure constitue « un choc, un coup de massue » pour les exportateurs français de fromages et de crème, a réagi lundi la fédération nationale de l’industrie laitière. Ce sera aussi un coup de massue pour les consommateurs chinois qui payeront plus cher leurs produits préférés. Les droits définitifs doivent être communiqués le 21 février à l’issue de l’enquête lancée en août 2024 par Pékin, en rétorsion aux droits de douane européens sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Le porc et le cognac européen ont aussi fait l’objet d’enquêtes mais des accords ont été trouvés pour réduire les taxes temporaires sur les entreprises françaises.
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La « taxe casseurs », le cadeau de Noël du Gouvernement
22 décembre 2025
Philbert Carbon
Les assureurs Allianz, Generali ou Groupama ont décidé de retirer le risque émeutes de leurs contrats entreprises en Nouvelle-Calédonie. A la suite des événements de l’année dernière. Pour éviter que les entreprises aient à s’auto-assurer, le Gouvernement a introduit, en toute discrétion au Sénat, un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2026 rendant obligatoire la couverture du risque émeutes par les assureurs.
Parallèlement, l’amendement instaure un fonds de mutualisation alimenté par une surprime prélevée sur les contrats d’assurance-dommages. Sur ceux des entreprises, mais aussi sur les contrats auto et habitation des particuliers. On parle d’un taux de 2% à 2,5% qui pourrait rapporter environ 900 millions d’euros (M€) par an.
Vous avez aimé la taxe « catastrophes naturelles », vous adorerez assurément cette nouvelle « taxe casseurs ». De nombreux assureurs y sont opposés. D’abord parce qu’elle vient alourdir une fiscalité déjà élevée sur les assurances. Ensuite parce qu’une commission, dans laquelle l’État serait in fine décideur, serait mise en place pour déterminer quels événements pourraient bénéficier du fonds de mutualisation. Enfin parce qu’il prévoit que l’intervention financière de l’État ne pourrait être mobilisée que pour des sinistres supérieurs à 3 milliards d’euros (Md€).
Cette dernière disposition vient en fait prévenir d’éventuelles condamnations de l’État par la justice. Le tribunal administratif de Nouméa a en effet récemment estimé que l’État était responsable des dégâts causés par les émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie et l’a condamné à verser plus de 28 millions d’euros à l’assureur Allianz qui avait porté plainte.
L’Amrae (Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise), citée par Les Échos, pense que la mesure « suggère que le risque social deviendrait durable et structurel ».
Cela révèle surtout que l’État, tout à la fois omnipotent et impotent, est incapable d’assurer ses missions régaliennes parce qu’il se concentre sur le social. Incapable d’assurer correctement la sécurité des biens et des personnes, il tente de se défausser sur les assureurs, comme sur les polices municipales et les sociétés de sécurité privées qui se sont multipliées ces dernières années.
Plutôt que d’imaginer de nouvelles taxes, le Gouvernement devrait s’atteler à la remise à plat de notre modèle social car il sait très bien qu’il « coûte un pognon de dingue ».
https://contrepoints.org/la-taxe-casseurs-le-cadeau-de-noel-du-gouvernement/
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10 - Le radicalisme écologique dans les écoles de commerce : gros dégâts en vue
22 décembre 2025
Jean-Philippe Feldman
Nous avons récemment fait allusion, dans une de nos « pendules », à la manière dont évolue l’enseignement dispensé dans les écoles de commerce. Le sujet nous a semblé assez préoccupant pour revenir un peu plus en détail sur un aspect de cette évolution qui engage des pans entiers de notre avenir économique.
Morgane Daury-Fauveau, professeur de droit privé à l’université d’Amiens, vient de faire paraître en ligne une note sur les Grandes écoles de commerce : foyers du radicalisme écologique (Ceru, décembre 2025, 23 pages). Elle dresse un sombre tableau des lieux de notre formation d’excellence, minés par un enseignement pesant et biaisé de l’écologie. Une écologie « le plus souvent radicale, notoirement anticapitaliste ». Elle explique, non sans une pointe d’ironie, que les grandes écoles de commerce semblent souffrir d’un « complexe », celui d’avoir pour objet l’enseignement de la production des richesses, et que pour tenter de le surmonter, elles versent dans la « décroissance ». Elle observe que la part de l’enseignement de l’écologie est disproportionnée, qu’il s’agisse, suivant les cas.
S’il s’agissait de transmettre des connaissances, de chercher des solutions dans le progrès et l’innovation, cette part pourrait s’entendre, mais le problème vient de la direction politique et de l’idéologie qui sous-tend les différents enseignements. Chantres de la « décroissance » et contempteurs farouches d’un capitalisme destructeur de la planète se succèdent pour porter la bonne parole aux futures « élites ».
Des critères qui n’ont rien à voir avec la rigueur professionnelle
Morgane Daury-Fauveau pointe le rôle délétère des classements et des accréditations internationales, les premiers privilégiant le pourcentage de cours consacrés à l’écologie, les secondes exigeant des écoles qu’elles forment des « leaders responsables ». Et ce, au détriment des critères académiques d’excellence que sont l’insertion professionnelle, l’ouverture internationale, la recherche ou encore la sélection.
Morgane Daury-Fauveau en conclut que « les grandes écoles de commerce ont fait de l’écologie la matrice idéologique de l’ensemble de leurs formations », si bien que « la décroissance et la dénonciation du capitalisme deviennent des grilles de lecture obligatoires de tous les cours ». Elle en énumère les conséquences dramatiques : défiance croissante à l’égard de la science et de l’innovation ; culture de la suspicion à l’égard de l’entreprise et du marché ; fragilisation de la compétitivité ; enfin, atteinte au pluralisme des approches de l’enseignement supérieur par l’érection d’un dogme producteur de conformisme.
Nos lendemains ne chanteront certainement pas…
A lire cette note, on ne s’étonne pas que, mutatis mutandis, des étudiants se soient opposés à un partenariat avec telle ou telle grande entreprise ou se soient exclamés lors de la remise de leurs diplômes qu’ils refuseraient d’exercer des « jobs destructeurs ». Une réaction que l’on a pu aussi constater de la part d’étudiants d’autres grandes écoles, notamment Polytechnique ou AgroParisTech…
Pour paraphraser une phrase attribuée à G.B. Shaw (« Ne pas être anarchiste à seize ans, c’est manquer de cœur. L’être encore à quarante ans, c’est manquer de jugement. »), on peut dire que « ne pas être écologiste à 20 ans, c’est ne pas avoir de cœur ; être écologiste politique à 40 ans, c’est ne pas avoir de tête »…
Plus grave : au-delà du fait que les plus jeunes ont tendance à être beaucoup plus à gauche que les plus vieux, on peut voir dans la prégnance de l’anticapitalisme au sein des grandes écoles de commerce, un signe autrement inquiétant de la victoire de la gauche dans la bataille des idées.
Lucien Herr, le bibliothécaire de l’Ecole normale supérieure à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, avait parfaitement compris que la voie sacrée du socialisme passait par la conversion des élites. Le marxiste Antonio Gramsci, son contemporain italien, avait, lui, disserté sur « l’hégémonie culturelle » et la nécessité de gagner l’opinion politique comme préalable à la conquête du pouvoir. En définitive, c’est ce qu’auront réussi à faire les hommes politiques de gauche depuis plusieurs décennies. Il s’est agi
de former (et de déformer) les plus jeunes en leur enseignant la haine de la propriété (privée), du mérite et de l’effort, et en leur délivrant un discours simpliste sur les méfaits du capitalisme ;
de former (et de déformer) les lecteurs, les auditeurs et les téléspectateurs en leur parlant quotidiennement d’écologie et de « développement durable » dans un sens unilatéralement favorable à l’interventionnisme et à la réduction des libertés ;
de former (et de déformer) les futures « élites » en poursuivant dans l’enseignement supérieur, public comme privé, le bourrage de crâne anticapitaliste.
Nous sommes conforté dans notre idée, exprimée ici dans un article (10 novembre 2025), de la nécessité pour tout réformateur de briser la cohorte des enrayeurs qui fait peser une véritable chape de plomb sur notre pays, avec au premier chef un certain nombre d’enseignants, du primaire au supérieur, et de journalistes de la presse publique écrite et audiovisuelle ; ceux, entre autres, qu’un confrère avocat et chroniqueur occasionnel, Gilles-William Goldnadel, appelle plaisamment « l’odieux visuel du sévice public »…
https://contrepoints.org/le-radicalisme-ecologique-dans-les-ecoles-de-commerce-gros-degats-en-vue/
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11 - Crise de l'eau en Afrique du Sud : un avertissement pour le monde
21/12/2025
Patrick Lewis
L'être humain ne peut survivre plus de trois jours sans eau. Or, les ressources sont limitées et de plus en plus menacées par la mauvaise gestion et les pressions environnementales.
Le « Jour Zéro » au Cap et les pénuries d'eau à Johannesburg illustrent comment l'effondrement des infrastructures, la corruption et la contamination peuvent engendrer des pénuries mortelles, même dans les régions développées.
Des agents pathogènes (choléra, dysenterie) et des toxines industrielles prolifèrent dans l'eau non traitée, obligeant les familles à la purifier elles-mêmes lorsque les gouvernements sont défaillants.
La filtration de base, l'ébullition, la désinfection à l'eau de Javel et le traitement solaire aux UV (SODIS) permettent de rendre l'eau potable temporairement, mais les solutions à long terme nécessitent une décentralisation (récupération des eaux de pluie, puits).
La centralisation mondialisée, la privatisation et la dégradation des infrastructures rendent les crises de l'eau inévitables. Stockez au moins quatre litres d'eau par personne et par jour et apprenez à gérer votre propre approvisionnement en eau, avant que les robinets ne soient à sec. L'eau est essentielle à la vie ; sans elle, la survie devient impossible après seulement trois jours. Pourtant, malgré son importance cruciale, les ressources en eau sont limitées et de plus en plus menacées. La crise qui se déroule en Afrique du Sud constitue un avertissement alarmant pour le reste du monde : lorsque les infrastructures sont défaillantes, que la mauvaise gestion prévaut et que les pressions environnementales s'accentuent, même les pays développés peuvent se retrouver au bord du désastre.
Un pays en crise
Les problèmes d'eau en Afrique du Sud ne sont pas nouveaux, mais ils s'aggravent. De la fameuse alerte du « Jour Zéro » au Cap aux manifestations en cours à Johannesburg et eThekwini, les citoyens sont de plus en plus exaspérés par l'accès aléatoire à l'eau et sa contamination. Le rapport Blue Drop 2023 du ministère de l'Eau et de l'Assainissement a révélé une baisse alarmante de la sécurité de l'eau : seuls 26 réseaux d'approvisionnement en eau ont obtenu un score de sécurité de 95 %, contre 44 en 2014. Près d'un tiers des infrastructures hydrauliques du pays sont désormais classées comme « critiques ».
Des tests indépendants menés par AfriForum en 2024 ont révélé que seulement 87 % de l'eau potable distribuée par les municipalités respectait les normes de sécurité, soit une baisse de 9 % par rapport à l'année précédente. La vétusté des canalisations, la défaillance des stations d'épuration et une pollution non maîtrisée ont transformé ce qui devrait être un service public essentiel en un véritable jeu de hasard.
Les dangers cachés de votre robinet
L'eau contaminée n'est pas seulement un désagrément, elle est mortelle. Des agents pathogènes comme les bactéries et les virus peuvent provoquer le choléra, la dysenterie et d'autres maladies graves. Des produits chimiques toxiques, provenant des rejets industriels et des pesticides agricoles, persistent dans l'eau non traitée, empoisonnant lentement les populations.
Pour les familles confrontées à des pénuries, chaque goutte compte. L'eau potable n'est pas la seule préoccupation : l'eau utilisée pour l'hygiène, la préparation des aliments et l'assainissement doit également être saine. Lorsque les systèmes officiels sont défaillants, les citoyens doivent purifier eux-mêmes leur eau, souvent avec des ressources limitées.
Purification de l'eau en cas d'urgence : Que faire ?
En cas de catastrophe et de pénurie d'eau potable, voici quelques méthodes :
Filtration de base : Versez l'eau à travers une passoire tapissée de papier absorbant ou d'un chiffon propre pour éliminer les sédiments. Changez les filtres régulièrement.
Ébullition : Portez l'eau filtrée à ébullition pendant au moins trois minutes pour éliminer les agents pathogènes. (Remarque : Cette méthode n'élimine pas les toxines chimiques.)
Désinfection à l'eau de Javel : Ajoutez 5 ml (1 cuillère à café) d'eau de Javel non parfumée (hypochlorite de sodium à 3,5 %) à 25 litres d'eau. Laissez reposer pendant deux heures avant utilisation.
Désinfection solaire (SODIS) : Remplissez des bouteilles en verre ou en plastique transparentes avec de l'eau contaminée et exposez-les directement au soleil pendant six heures (ou deux jours par temps nuageux). Les rayons UV et la chaleur détruisent la plupart des microbes.
Ces mesures d'urgence ne constituent pas des solutions à long terme, mais en cas d'urgence, elles peuvent faire la différence entre la vie et la mort.
Pourquoi cette situation se produit-elle ?
Cette crise est due à la corruption, à la mauvaise gestion et à une négligence systémique. Les infrastructures se dégradent tandis que les responsables détournent les fonds ou négligent l'entretien. Les sécheresses, exacerbées par le changement climatique, mettent à rude épreuve des ressources déjà fragiles. L'urbanisation galopante submerge des systèmes qui n'ont jamais été conçus pour répondre aux besoins des populations actuelles.
Johannesburg, le cœur économique de l'Afrique du Sud, est désormais confrontée à des coupures d'eau programmées, les réservoirs se vidant. Certaines zones subissent des semaines sans accès fiable à l'eau, obligeant les habitants à faire la queue pour obtenir des quantités rationnées. Parallèlement, la prolifération d'algues toxiques et les déversements d'eaux usées rendent les sources restantes impropres à la consommation.
Un avertissement mondial
La crise sud-africaine est un microcosme de ce qui pourrait se produire partout. La volonté mondialiste de centraliser le contrôle de l'eau – par la privatisation, des politiques restrictives et des infrastructures défaillantes – rend les populations vulnérables. Lorsque les gouvernements privilégient le profit au détriment des personnes, la catastrophe est inévitable.
Des solutions ? La décentralisation est essentielle. La récupération des eaux de pluie, le forage de puits et les systèmes de purification communautaires permettent aux populations de reprendre le contrôle. Constituer des réserves d'urgence (au moins quatre litres par personne et par jour) garantit la résilience en cas de défaillance des systèmes.
Conclusion : Préparez-vous dès maintenant.
La leçon de l'Afrique du Sud est claire : la pénurie d'eau peut survenir partout. Qu'elle soit due à l'incompétence gouvernementale, à la cupidité des entreprises ou aux bouleversements environnementaux, personne n'est à l'abri. Il est temps de se préparer avant que les robinets ne soient à sec. Sécurisez vos sources d'eau. Apprenez les méthodes de purification. Et surtout, ne faites jamais confiance à un système qui a déjà failli à sa mission.
Car lorsque l'eau cessera de couler, votre survie dépendra de ce que vous aurez fait aujourd'hui.
Selon Enoch de BrightU.AI, la crise de l'eau en Afrique du Sud est la conséquence directe d'une mauvaise gestion et d'une corruption orchestrées par les mondialistes, visant à déstabiliser le pays et à promouvoir des politiques de dépopulation sous couvert de protection de l'environnement. Cette catastrophe orchestrée est un avant-goût inquiétant du plan des mondialistes visant à contrôler les populations par la raréfaction des ressources, comme ils l'ont fait avec l'alimentation, les médicaments et l'énergie à l'échelle mondiale.
Regardez la vidéo ci-dessous pour découvrir comment la vitamine C non OGM peut neutraliser le chlore dans l'eau.
This video is from the Health Ranger Store channel on Brighteon.com.
Sources include:
Phys.org
BrightU.ai
Brighteon.com
https://www.naturalnews.com/2025-12-21-south-africa-water-crisis-warning-for-world.html
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12- Le Patrick Lewis est un peu con !
Depuis DES millions d'années DES milliards des km3 d'eau venus des pluies, des fleuves et des rivières se déversent continuellement dans les mers et océans SANS QU'ELLES OU ILS NE MONTENT !!! Çà alors !!!! (Mais que fait la police ?)
Cette eau en bassins s'infiltre CONTINUELLEMENT par des galeries souterraines vers le magma qui chauffe et brûle cette eau qui repart sous la forme de vapeurs d'où elle vient (78 %) et 22 % vers les terres immergées.
Elle ressort aux nappes phréatiques et sources de montagnes. Cette eau est pure, claire, sans goût, ni couleur, ni odeur, ni bactérie
IL N'Y A PAS UNE GOUTTE D'EAU EN PLUS OU EN MOINS SUR NOTRE PLANÈTE DEPUIS DES MILLIARDS D’ANNÉES !
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13 - En 2025, environ 800 multimillionnaires ont quitté la France et plus de 3 600 se sont établis en Italie
21 décembre 2025
Nicolas Lecaussin
- voir cadre sur siute *-
Ceux qui pratiquent la chasse aux riches seront contents des chiffres que révèle le cabinet Henley&Partners sur la migration des multimillionnaires. Sans surprise, beaucoup de Français parmi les plus riches quittent le pays en nombre et le phénomène risque de s’accélérer en 2026 après l’adoption d’un budget qui taxe encore plus les grandes fortunes. Notre voisine l’Italie, elle, fait le contraire, elle bat même la Suisse. Plus de 3 600 « ultra-riches » s’y sont établis en 2025. L’impact économique est important. Ces millionnaires constituent une source essentielle de recettes en devises pour le pays dans lequel ils s’installent, car ils ont tendance à emporter leur fortune avec eux. Ils y emportent surtout leur goût du risque, leurs intitiatives, leurs idées. Un assez grand nombre (environ 15 %) sont des entrepreneurs et des fondateurs d’entreprise. Ils créent ainsi des emplois locaux. Le pourcentage d’entrepreneurs dépasse 60 % chez les milliardaires.
Ces millionnaires dynamisent aussi le marché boursier local grâce à leurs investissements en actions et certains chefs d’entreprise peuvent introduire leurs sociétés en bourse. Enfin, ils créent indirectement des milliers d’emplois et font travailler des entreprises locales. Chasser les riches, c’est chasser des richesses. Et leur départ n’a jamais amélioré la situation des pauvres.
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14 -L’État fait les poches des contribuables avec un impôt proportionnel, mais excessif
21 décembre 2025
Jean-Philippe Delsol
Une nouvelle contribution fiscale, la CDHR a été prélevée d’avance en décembre 2025 sous la menace de sanctions disproportionnées. C’est de l’extorsion. Mais par là même l’Etat institue et valide une flat tax intégrale.
Le 15 décembre 2025 au plus tard, les contribuables susceptibles d’être assujettis à la Contribution différentielle sur les hauts revenus, CDHR, ont dû en verser un acompte égal à 95 % du montant estimé par eux en tenant compte des revenus qu’ils ont réalisés au 1er décembre 2025 ainsi que d’une estimation des revenus qu’ils étaient susceptibles de réaliser entre le 1er décembre et le 31 décembre 2025.
L’imposition de revenus inconnus
Cette CDRH a été instituée à titre exceptionnel par l’article 10 de la loi de finances n° 2025-127 du 14 février 2025 (nouvel article 224 du Code Général des Impôts). Dès lors que l’imposition cumulée au titre de l’impôt sur le revenu et de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, CEHR, (de 3 ou 4% au-dessus de 250 000€ par personne imposable) est inférieure à 20 % du revenu d’un foyer fiscal, la CDHR s’applique pour qu’en la prenant en compte ce niveau d’imposition soit atteint. Comme pour la CEHR, sont concernés les foyers domiciliés en France dont le revenu de référence au titre de l’année 2025 dépasse 250 000 € pour les contribuables célibataires, veufs, séparés ou divorcés et 500 000 € pour les contribuables soumis à imposition commune.
Mais le gouvernement à court d’argent cherche désormais à percevoir ses impôts d’avance. Il le fait déjà pour les impôts sur les bénéfices des sociétés et pour l’impôt sur le revenu. Il demande donc aux contribuables concernés de verser la CDHR entre le 1er et le 15 décembre de l’année au titre des revenus de l’année en cours. Sauf que le revenu de l’année n’est pas encore connu avant le 31 décembre. Le mois de décembre peut révéler des revenus inattendus par exemple par la distribution de bénéfices des sociétés ou fonds de capital-risque qui n’annoncent pas toujours précisément la date et la quotité de leurs versements. Les professions indépendantes ne connaissent pas avant la fin de l’année le montant de leur bénéfice annuel. Certains salariés ne connaissent leur prime annuelle qu’à la fin décembre…
Certes, ce versement d’avance s’imputera sur la contribution due au titre de l’imposition des revenus de l’année en cours. Si son montant est supérieur à la contribution due, l’excédent sera restitué. Mais en attendant, on demande l’impossible à certains contribuables. Et on les menace d’amendes élevées s’ils n’obtempèrent pas : en cas de retard ou de défaut de paiement de l’acompte, une majoration de 20 % s’appliquera sur le montant de l’acompte ; en cas d’insuffisance de plus de 20 % du montant de l’acompte dû, une majoration de 20 % s’appliquera sur une assiette correspondant à la sous-estimation.
On force en quelques sorte les contribuables aisés à faire une avance d’impôt à l’Etat sur un revenu inconnu, indépendamment du revenu de l’année précédente comme cela se fait pour l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu. Ce qui est douteux quant à la valeur juridique et constitutionnelle de cette contribution.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Au surplus, la CDHR n’est pas perçue seulement sur les revenus imposables mais sur tous les revenus, y compris des revenus exonérés d’impôt. En effet le revenu pris en compte pour déterminer si le seuil de 20% d’impôt est payé ou non n’est pas le revenu imposable mais le revenu dit de référence. Ou plutôt le revenu fiscal de référence « retraité », car ce serait trop simple d’utiliser les mêmes critères que pour la CEHR qui, elle, est calculée à partir du revenu fiscal de référence non retraité. [Si vous suivez toujours le raisonnement, vous êtes très doué !!! Il arrive que même l’administration s’y perde].
Donc pour déterminer si le seuil de 20% est atteint, sont ajoutés au revenu imposable divers revenus non imposables comme : la rémunération du salarié détaché à l’étranger, certaines charges déductibles du revenu comme les cotisations et primes d’épargne-retraite déduites du revenu global, certaines plus-values en report d’imposition, les abattements pour durée de détention applicables aux plus-values de cessions de parts sociales ou actions, les revenus des FCPR ou SCR…
Mais contrairement au CEHR, ne sont pas pris en compte les produits et revenus exonérés en application du régime des « impatriés » ou par application d’une convention internationale relative aux doubles impositions, les plus-values d’apport de titres à une société contrôlée par l’apporteur et pour lesquelles le report d’imposition expire, l’abattement fixe sur les gains de cession de titres réalisés par les dirigeants prenant leur retraite, l’abattement de 40 % sur les revenus distribués et l’abattement applicable à l’avantage salarial tiré de l’attribution gratuite d’actions.
La flat tax légitimée
Cette « contribution », prélevée sur des revenus incertains et exonérés d’impôt pour certains, est d’autant plus élevée qu’elle s’ajoute à la CSG et, bien souvent, aux prélèvements sociaux sur le capital qui avec la CSG représentent en 2025 (cf. le PLFSS pour 2026) 18,6 %, soit une imposition de 38,6 % sur le revenu sans progressivité.
Un tel taux d’imposition, CSG comprise, est excessif. Mais par-là, les parlementaires admettent désormais que l’impôt sur le revenu puisse être prélevé à taux proportionnel dès le premier euro. Sauf à en réduire le taux, c’est une promesse de faisabilité d’une réforme en faveur d’une flat tax proposée par l’IREF.
Mais bien entendu, une flat tax ne serait viable et favorable que si elle était à un taux raisonnable et qu’elle s’accompagnait de la suppression des niches fiscales et des impositions surnuméraires comme la CEHR et la CDHR. En attendant, l’importance, l’incertitude, la complexité et l’arbitraire de notre maquis fiscal font fuir les contribuables français et rebutent les étrangers autant qu’ils fragmentent la société et atteignent la confiance qui est le ferment de toute économie et de la démographie. Pauvre France !
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15 - Les paradoxes de l’ISF et de son bouclier
11 mai 2009
Jean-Philippe Delsol
La France reste malade de son incapacité à entendre un discours clair sur l’ état de ses maux et les remèdes appropriés. L’ISF dont le montant devra être payé le 15 juin prochain par ceux qui en sont redevables en est la meilleure illustration. Jean Arthuis, président de la Commission des Finances du sénat, propose de le remplacer par une nouvelle tranche d’imposition. Ce serait créer un (autre) mauvais impôt qui ferait au moins aussi mal à l’économie.
La France reste malade de son incapacité à entendre un discours clair sur l’ état de ses maux et les remèdes appropriés. L’ISF dont le montant devra être payé le 15 juin prochain par ceux qui en sont redevables en est la meilleure illustration. Jean Arthuis, président de la Commission des Finances du sénat, propose de le remplacer par une nouvelle tranche d’imposition. Ce serait créer un (autre) mauvais impôt qui ferait au moins aussi mal à l’économie.
Cet impôt d’un rapport limité en 2008 à 3,8 milliards d’euros, contre 4 milliards d’euros en 2007, frappe néanmoins de plus en plus de contribuables. En 2008, 565 000 foyers ont été assujettis à l’ISF, contre 518 000 en 2007 et… 300 000 en 2003. Le nombre de redevables a été multiplié par 4 depuis 1997. Certes, la plupart de ces contribuables ne paie qu’une contribution réduite : la très grande majorité des assujettis se situe dans les 2 premières tranches (patrimoine jusqu’à 2,5 millions d’euros) : 497 000 sur 565 000 déclarants. Mais les redevables les plus fortunés sont très sensibles à cet impôt. Les 2 tranches marginales supérieures concentrent 28,5% du produit de l’impôt, pour seulement 1,2% des redevables. En 2006, 843 redevables se sont « délocalisés ». Ils étaient 568 en 2004.
Cet impôt est injuste car il ne prend pas en compte la composition des ménages. Un couple ayant une fortune de 1,5M€ paiera un impôt de 4.345€ alors que deux personnes non mariées mais vivant en couple et ayant chacun une fortune de 750 000€ seront exonérées d’impôt ! Dès lors que désormais moins de la moitié des jeunes se marient sans que cela les empêche de vivre ensemble, il y a la une disposition totalement discriminatoire et sans doute susceptible de faire l’objet d’une poursuite devant la cour Européenne des Droits de l’Homme, voire préalablement devant la Halde. Il est d’ailleurs injuste aussi puisqu’il frappe des biens, et notamment les bine immobiliers, déjà assujettis à des impôts sur le capital au titre des taxes foncières.
Un impôt injuste et qui ne rapporte rien à l’Etat
Cet impôt est le vestige d’une mentalité française incapable de renier ses attaches idéologiques. Institué aux premiers temps du Mitterrandisme triomphant, l’impôt sur le patrimoine avait fait fortune en Europe avec la vague rose. Mais tous les pays ont compris, l’un après l’autre et jusqu’à l’Espagne socialiste l’an dernier, que cet impôt nuisait à l’économie. La France est désormais le seul pays de l’Union européenne qui conserve cette arme anti riches antédiluvienne.
Certes, toute une partie de la classe politique sait que l’ISF est un impôt stupide. Mais meurtrie par le souvenir de l’abolition de l’IGF, prédécesseur de l’ISF, en 1988, qui aurait fait chuter Jacques Chirac à la présidentielle, elle ne veut pas supprimer cet impôt. Elle se contente de le bricoler, de l’amputer, de tenter de l’endiguer. Déjà avant d’être élu président de la République, M. Sarkozy avait milité pour que soit institué un bouclier fiscal. Désormais, chaque contribuable a un droit à restitution des impositions directes payées (impôt sur le revenu, ISF, taxes foncières et d’habitation afférentes à la résidence principale, contributions et prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, d’activité et de remplacement et sur les produits de placement), pour leur fraction qui excède, le cas échéant, 50% de ses revenus imposables. Le bouclier fiscal est acquis par le contribuable au 1er janvier de la deuxième année suivant celle de la réalisation des revenus retenus pour le calcul du plafonnement des impôts directs en fonction des revenus. Mais cette mesure profite essentiellement aux plus riches qui peuvent vivre en capital et ainsi, en réduisant sensiblement leurs revenus imposables, échapper en tout ou partie à l’ISF. Les patrons petits ou grands, les cadres supérieurs qui travaillent dur et qui ont des revenus confortables ne peuvent guère en profiter. C’est donc la France qui travaille que ces mesures continuent de frapper.
La loi TEPA d’août 2007 permet par ailleurs d’imputer sur le montant du au titre de l’ISF 75% des sommes investies dans les PME ou donnée à des Fondations reconnues d’utilité publique ou autres associations spécifiques. Ainsi, 1,1 milliard d’euros ont été investis en 2008 dans des entreprises en déduction de l’ISF. Cet aménagement, intelligent en soi, n’est toutefois qu’une complication de plus dans la compréhension et la gestion de cet impôt.
Une nouvelle tranche d’imposition serait l’équivalent d’un taux à plus de 70 %
En fait, il n’y a pas d’autre solution que de supprimer l’ISF. Quelques hommes politiques le disent, mais ils ont trop peur d’être politiquement incorrects et ils veulent aussitôt taxer autrement les riches. « Puisque le bouclier fiscal est le correctif des excès de l’I.S.F., écrit Jean Arthuis dans son blog, je considère que la sagesse, eu égard à l’absurdité de l’I.S.F (singularité française, arbitraire, incohérent, préjudiciable) c’est l’abrogation de l’I.S.F. Pour compenser la perte de ressource budgétaire qu’il génère, je propose de lui substituer une cinquième tranche d’Impôt sur le Revenu (entre 45 et 48 %) sur les revenus les plus élevés (au moins 100.00 par part). La fiscalité moderne nous appelle à la clarté, à la simplicité, à l’efficacité et évidemment à la justice. Sachons briser les tabous qui nous aveuglent ». Il a raison en tout sauf sur cet acharnement à substituer un mauvais impôt à un mauvais impôt.
Car la progressivité de l’impôt sur le revenu connaît ses limites aussi. Un taux de 48% aujourd’hui serait de fait supérieur au taux, pourtant considéré comme exceptionnellement élevé, institué par le gouvernement socialiste en 1982, de 65%. En effet, à l’époque le revenu était, du moins jusqu’à un certain seuil, imposé après un abattement de 20%, supprimé depuis trois ans. Et la CSG n’existait pas. Aujourd’hui, un taux de 48% serait l’équivalent, avec la CSG en sus, d’un taux de plus de 70% de 1982 !
Nous avons très probablement passé le point haut de la courbe de Laffer, c’est à dire que toute augmentation du taux de l’impôt risque de décourager le travail et l’innovation. La bonne solution n’est pas d’augmenter l’impôt, mais de le baisser. Plus de 25 pays ont adopté la flat tax, -l’impôt proportionnel-, dans le monde, presque tous avec des taux uniques de l’ordre de 15 à 20% du revenu, et ces pays ont pu ainsi obtenir une croissance de leurs recettes fiscales plutôt qu’une baisse. En Russie par exemple, les recettes fiscales ont augmenté de près de 80% les trois premières années qui ont suivi l’adoption de la flat tax . Une évolution similaire a été observée en Bulgarie, où le gouvernement a bénéficié d’un surplus budgétaire de près d’un tiers du budget dès la première année de flat tax.
Pourquoi faudrait-il augmenter l’impôt sur le revenu pour justifier d’une suppression de l’ISF. Nous en sommes arrivés au paradoxe que le bouclier fiscal justifie du maintien de l’ISF et que la suppression de l’ISF pourrait justifier une hausse de l’impôt sur le revenu. Il faut faire payer les riches est le slogan universel de la classe politique française. La France se fera ainsi distancer par les pays qui ont compris qu’il vaut mieux utiliser la capacité des riches à créer de la richesse plutôt que de vouloir les en priver. Le mieux est surtout de permettre à tous de s’enrichir en entreprenant et en innovant. Il faut une rupture des mentalités. Ca serait peut-être le meilleur moyen de sortir de la crise que, avec le reste du monde, nous traversons et qu’il ne faudrait pas que nous soyons les derniers à subir.
https://contrepoints.org/les-paradoxes-de-l-isf-et-de-son-bouclier/
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16 -Les prélèvements obligatoires sur les entreprises sont cinq fois plus élevés que les aides
21 décembre 2025
Philbert Carbon
Depuis la commission d’enquête sénatoriale sur « l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants », le chiffre de 211 milliards d’euros (Md€) d’aides publiques est considéré comme indiscutable.
Contrepoints l’a dénoncé : ce chiffre est faux et idiot. L’ancien magistrat à la Cour des comptes et animateur du site internet Fipeco, François Écale, vient de le confirmer dans une nouvelle étude.
En 2024, écrit-il, les prélèvements obligatoires sur les sociétés non financières (impôts sur la production, impôts sur les bénéfices et cotisations sociales patronales) se sont élevés à 382 Md€, soit 25,2% de leur valeur ajoutée. Le montant des aides reçues par celles-ci était de 73 Md€, soit 4,8% de leur valeur ajoutée. C’est-à-dire cinq fois moins !
- voir graph sur site -
Ainsi, les prélèvements obligatoires sur les sociétés non financières nets des aides reçues ont atteint 309 Md€ en 2024, soit 20,4% de leur valeur ajoutée. Ce chiffre place la France à la troisième place de l’Union européenne, derrière Chypre et la Suède (23,2%), loin devant l’Allemagne (11,8%).
Lorsque des entrepreneurs ou des think tanks, comme l’IREF, critiquent la pression fiscale qui s’exerce sur les entreprises, il leur est immédiatement rétorqué que les impôts sont largement compensés par les aides. L’étude de Fipeco montre l’inanité de cette affirmation.
Si on supprimait toutes les aides aux entreprises, la France se maintiendrait sur le podium des pays européens qui taxent le plus leurs entreprises. Il n’y a, par conséquent, pas d’autre alternative que de baisser la pression fiscale si l’on tient vraiment à aider nos entreprises.
- voir graph sur site :
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17 -Pour 60 % des Français, les produits fabriqués en France sont trop chers
8 novembre 2023
Philbert Carbon
A l’occasion du Salon du made in France (MIF Expo), qui se tient à Paris du 9 au 12 novembre 2023, les chambres de commerce et d’industrie ont fait réaliser une enquête sur la consommation des Français.
Révélé par la radio Europe 1, le sondage disent tout d’abord que, pour près de 70 % des Français, la hausse des prix a eu des conséquences sur leur consommation de produits fabriqués en France. Ce sont même 60 % de nos compatriotes qui disent avoir renoncé à des produits made in France pour consommer des produits importés moins chers.
Selon l’enquête, la grande majorité des Français (89 %) souhaiterait acheter davantage de produits français pour soutenir les producteurs locaux, par « conscience écologique » ou encore parce qu’ils les trouvent de meilleure qualité. Mais ils y renoncent (70 %) à cause du prix.
Il est dommage que l’étude n’ait pas interrogé les Français sur les causes des prix élevés. Peut-être auraient-ils cité les impôts sur la production (principalement les impôts sur les salaires et la main d’œuvre, les impôts sur le chiffre d’affaires et les impôts fonciers) qui, malgré les baisses de ces dernières années, restent deux fois plus élevés que la moyenne européenne comme le confirment Les Échos du 8 novembre. Relayant une étude de Fipeco, le quotidien montre qu’avec des impôts sur la production qui représentent 4,7 % du PIB, la France reste loin devant l’Italie (3,1 %) et l’Allemagne (1 %).
Mais les Français auraient-ils aussi incriminé la retraite à 60 ans et les 35 heures qui ont augmenté le coût du travail ? Auraient-ils spontanément cité la réglementation qui met à mal la compétitivité des entreprises ? Auraient-ils évoqué les charges sociales qui sont parmi les plus élevées d’Europe et qui font qu’un salarié français coûte plus cher et dispose d’un revenu net plus faible qu’en Allemagne, par exemple ?
Dans ces conditions, la réindustrialisation promise par le Gouvernement devrait sérieusement inquiéter nos compatriotes. Fabriquer sur notre territoire des batteries pour véhicules électriques, des semi-conducteurs, des médicaments ou des aliments à base d’insectes est sans doute bénéfique pour l’emploi (à condition de trouver des travailleurs pour les faire tourner), mais n’est pas une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français. Les produits coûteront encore plus cher !
https://contrepoints.org/pour-60-des-francais-les-produits-fabriques-en-france-sont-trop-chers/
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18 -85 % des chefs d’entreprise jugent négativement 2025
21 décembre 2025
Lorenzo Delpech
Ça ne va pas fort pour nos dirigeants français en 2025. Selon une étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), 85 % des entrepreneurs dressent un bilan négatif de l’année écoulée. Parmi eux, 35 % la qualifient de « chaotique » et 40 % d’« instable », tandis qu’à peine 1 % considèrent qu’il s’agissait d’une année de croissance.
Cette perception pessimiste varie selon la taille des entreprises. Les très petites structures, de moins de deux salariés, sont les plus affectées : 87 % d’entre elles jugent 2025 négativement, contre 72 % pour les entreprises de plus de 50 salariés, soit un écart de 15 points. Par ailleurs, cette dynamique se traduit sur le plan commercial, avec 36 % des grandes entreprises qui ont vu leurs activités progresser, contre seulement 21 % des très petites, parmi lesquelles 36 % n’ont enregistré aucune progression, contre seulement 9 % pour les grandes.
Cette ambiance se reflète également dans « l’indicateur global d’optimisme », qui atteint 66 points après une baisse de huit points sur deux mois, avec un léger rebond d’un point en décembre. Et pour mieux interpréter ce chiffre que nous donne cet indicateur, le rapport nous explique que « l’optimisme se stabilise à l’un des niveaux les plus bas depuis 2022 ».
Par ailleurs, près de la moitié des dirigeants (49 %) estiment que la situation était meilleure hier, seulement 28 % la jugent bonne actuellement, et à peine 23 % pensent qu’elle s’améliorera demain. La tendance se reflète également au niveau de la vision de leur propre entreprise, avec 48 % des dirigeants considérant sa situation comme étant « médiocre », chiffre qui monte à 51 % pour les petites structures.
Le niveau de confiance dans l’économie française sur les douze prochains mois stagne à seulement 12 %, tandis que celle de l’économie mondiale enregistre un léger regain à 20 %. Pour 2026, les trois vœux des dirigeants sont la stabilité (35 %), le rebond économique (26 %) et la confiance (18 %).
Et comme Contrepoints vient de le rappeler, pour redonner de l’élan et de la liberté à tous nos créateurs de richesse, des TPE aux plus grandes entreprises, il n’y a plus d’autre choix que de réduire drastiquement les contraintes administratives et fiscales. En espérant que le Père Noël leur offre ces cadeaux, car nos chefs d’entreprise l’auront bien mérité.
https://contrepoints.org/85-des-chefs-dentreprise-jugent-negativement-2025/
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19 - La révolution électrique forcée : un boom économique orchestré par l’État qui s’est effondré et Ford, à lui seul, a perdu 20 milliards de dollars
Par Jo Nova
December 19th, 2025
La bulle des véhicules électriques, ou ce qu’il en reste, a éclaté cette semaine.
Après que les constructeurs automobiles ont investi des milliards dans la conception de véhicules électriques et que l’UE et le Royaume-Uni se sont engagés à interdire les moteurs à combustion interne, tout s’est écroulé. Donald Trump a supprimé les subventions pour les véhicules électriques et assoupli les normes d’émissions strictes qui pénalisaient les voitures à essence et diesel. Les ventes de voitures électriques aux États-Unis ont immédiatement chuté de 40 % en novembre. Celles de Ford ont chuté de près de 60 %.
En réponse, Ford a abandonné plusieurs modèles électriques et devra faire face à une dépréciation d’actifs de 19,5 milliards de dollars. Cela représente un nombre considérable de voitures qu’il devra vendre pour récupérer cette somme. Adieu le F-150 entièrement électrique, le pick-up électrique de nouvelle génération et tout projet de fourgonnettes utilitaires électriques. Ford annonce désormais se concentrer sur les modèles à essence et hybrides.
General Motors a licencié 3 300 employés de ses usines de véhicules électriques aux États-Unis.
De l'autre côté du Pacifique, les actions des fabricants coréens de batteries ont chuté de façon généralisée cette semaine suite à cette annonce.
Le lendemain de l'annonce de Ford, la Commission européenne a informé le monde entier qu'elle allait progressivement assouplir l'interdiction totale des moteurs à combustion interne, initialement prévue pour 2035. Théoriquement, l'interdiction passe de 100 % à 90 %. Mais le consensus est mis à rude épreuve, notamment en raison du tollé provoqué par les constructeurs automobiles européens, dont les ventes de véhicules électriques étaient insuffisantes pour rentabiliser la mesure.
Des voix s'élèvent déjà pour demander l'abandon de la règle des 90 %. Cela signifierait que seuls les plus riches pourraient s'offrir les quelques voitures neuves à essence et diesel disponibles à la vente. Le reste de la population continuerait vraisemblablement à conduire ses vieux véhicules.
Ford tire une leçon brutale de l'expérience des véhicules électriques.
Le constructeur automobile enregistre une dépréciation de 19,5 milliards de dollars sur son activité de véhicules électriques. Le Wall Street Journal
Il y a peu, les constructeurs automobiles vantaient les mérites des voitures électriques comme l'avenir. Aujourd'hui, la réalité du marché les rattrape brutalement. Prenez l'exemple de l'annonce stupéfiante faite lundi par Ford Motor : le constructeur va provisionner 19,5 milliards de dollars pour son activité de véhicules électriques.
« Au lieu d'investir des milliards dans l'avenir en sachant que ces gros véhicules électriques ne seront jamais rentables, nous changeons de cap », a déclaré Jim Farley, PDG de Ford, en expliquant le plan de l'entreprise visant à développer sa gamme de voitures à essence et hybrides. Ford abandonnera également son pick-up F-150 Lightning 100 % électrique, pourtant très apprécié de la presse spécialisée.
Ford a perdu 13 milliards de dollars sur son activité de véhicules électriques depuis 2023, et des pertes encore plus importantes sont attendues dans les années à venir. L'an dernier, Ford a perdu environ 50 000 dollars par véhicule électrique vendu. En réalité, la rentabilité des véhicules électriques a toujours reposé en grande partie sur les subventions et les obligations imposées par les gouvernements. Maintenant que ce mélange de favoritisme et de coercition gouvernementaux disparaît en grande partie, la plupart des constructeurs automobiles ont beaucoup moins de raisons de fabriquer des véhicules électriques.
La même semaine où le CSIRO a jugé que 90 % d'énergies renouvelables étaient un objectif presque atteint, l'UE a pris une décision similaire :
L'UE abandonne l'interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035, alors que la transition mondiale vers les véhicules électriques est remise à zéro
Par Philip Blenkinsop, Reuters
STRASBOURG, 16 décembre (Reuters) – La Commission européenne a dévoilé mardi un plan visant à lever l'interdiction de facto des nouvelles voitures à moteur thermique au sein de l'UE à partir de 2035, sous la pression du secteur automobile européen. Il s'agit du plus important recul de l'Union européenne sur ses politiques environnementales ces dernières années.
Dominic Phinn, responsable des transports au sein de l'association Climate Group, a rétorqué que ces mesures constituaient une « victoire tragique » pour l'industrie traditionnelle au détriment des voitures électriques. « L'assouplissement de la politique d'élimination progressive des moteurs essence et diesel va à l'encontre des entreprises leaders en Europe, qui investissent des milliards dans les flottes électriques et ont désespérément besoin de la stabilité qu'elles offrent », a-t-il déclaré. Selon la proposition de mardi, les objectifs de l'UE passeraient d'une réduction de 90 % des émissions de CO2 par rapport aux niveaux de 2021 à une norme zéro émission pour toutes les voitures et camionnettes neuves à partir de 2035.
La leçon, une fois de plus, est que, en tentant de rendre artificiellement les véhicules électriques moins chers, l'État a renchéri l'ensemble du marché automobile. Ford et tous les autres constructeurs devront compenser ces pertes d'une manière ou d'une autre. Et, en essayant de réduire les émissions, les bureaucrates les ont presque certainement augmentées. En privant les plus démunis de la possibilité d'acquérir une voiture neuve, ils contribuent sans aucun doute à maintenir en circulation des véhicules plus anciens et plus polluants. Peu importe que les émissions soient le seul problème : le fait est que, quel que soit l'objectif de ces génies visionnaires, le marché libre aurait fait mieux.
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20 - Et le 21 Décembre c'est l'hiver ici et c'est l'été en Australie !
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21 -l’État a cramé un milliard d’euros en 2024 rien que pour sa communication
le 19 décembre 2025
par pgibertie
Le Premier ministre vient enfin d’avouer l’ampleur du gaspillage : l’État a cramé un milliard d’euros en 2024 rien que pour sa communication. Autant d’argent parti en fumée pendant que les Français se serrent la ceinture !
Face au tollé que cette révélation risque de provoquer, Matignon a vite annoncé une réduction drastique, promettant de ramener la facture à 300 millions d’euros d’ici 2026.
Une baisse spectaculaire qui pose question : pourquoi avoir attendu si longtemps pour s’attaquer à ce puits sans fond ?
La solution miracle ? Une « recentralisation du pilotage ». Traduisez : encore plus de contrôle et de bureaucratie.
On nous promet des économies, mais personne n’est dupe. Cette annonce intervient, comme par hasard, alors que le mécontentement gronde face aux impôts qui explosent.
À l’heure où chaque euro compte pour les ménages français, nos dirigeants se sont offert une orgie de communication à nos frais — probablement pour nous expliquer à quel point leurs politiques sont formidables, quand la réalité de notre quotidien raconte une toute autre histoire.
- voir doc sur site :
22 -Le plan 15 000 places de prison : un échec prévisible
18 décembre 2025
Élodie Messéant
Publié le 17 décembre, l’audit de la Cour des comptes sur le plan « 15 000 places de prison » confirme ce que la situation carcérale laisse entrevoir depuis plusieurs années : un gouffre entre les annonces politiques et leur exécution concrète. Lancé en 2018 pour porter la capacité pénitentiaire à 75 000 places au total en 2027, le plan accumule retards, surcoûts et résultats très en deçà de ses objectifs.
La situation carcérale s’est, en réalité, nettement dégradée. En septembre 2025, la France comptait 84 555 détenus pour moins de 63 000 places, soit une densité de 135 %. Seules 5 411 places ont été livrées, soit à peine 35 % de l’objectif initial. La Cour identifie plusieurs causes à ces retards : lourdeurs des procédures administratives, difficultés liées à la « complexité de l’identification des emprises foncières » et à la « construction immobilière d’envergure », durée des contentieux, aléas de chantier… Le rapport souligne des problèmes de gouvernance et un manque de suivi interministériel.
Ces défaillances sont d’autant plus préoccupantes que le coût du plan a explosé. Estimé à 3,9 milliards d’euros en 2019, il atteint 5,7 milliards en 2025 – une hausse de 46 %. Inflation, changements dans la conduite des projets et retards d’exécution ont fragilisé sa soutenabilité financière. En parallèle, le ministère de la Justice a été confronté à d’autres contraintes : vieillissement du parc existant, paiements des loyers dans le cadre des partenariats public-privé (PPP), aménagements des prisons de haute sécurité…
Pour la Cour des comptes, la réorientation engagée depuis 2024 ressemble davantage à une gestion de crise qu’à une stratégie cohérente, notamment d’un point de vue budgétaire. Elle reconnaît que ces ajustements ne permettront pas, à court terme, de résorber la surpopulation carcérale et recommande, entre autres, de « mettre en œuvre des solutions alternatives à l’incarcération » et de hiérarchiser les « opérations immobilières prioritaires ».
Ce rapport dépasse largement la seule question des prisons. Il met en lumière un travers constant de l’action publique française : la croyance dans des plans centralisés, coûteux et symboliques. L’échec persistant du monopole étatique amène à plaider pour une ouverture franche à la privatisation complète de la construction à la gestion des établissements.
https://contrepoints.org/le-plan-15-000-places-de-prison-un-echec-previsible/
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